Dans La Guerre et la Paix, Tolstoï écrit au sujet de Napoléon :

Un homme sans convictions, sans habitudes, sans traditions, sans nom, qui n’est même pas français, grâce, semble-t-il, à une série de hasards des plus étranges, s’ouvre un passage parmi les partis qui agitent alors la France et, sans adhérer à aucun, se trouve porté à une situation en vue.

Dans ce passage, j’aime substituer le cinquième pouvoir à Napoléon. Plus loin, Tolstoï écrit encore au sujet de Napoléon :

[…] la décomposition du gouvernement républicain, qui un an plus tôt aurait pu le perdre, en est à son dernier stade, et elle sert maintenant l’ascension de cet homme étranger à tous partis.

Ces propos valent encore pour le cinquième pouvoir. À lui de rester toujours loin des partis, de préserver son indépendance et sa diversité. Je crois que la nouveauté ne vient jamais des gens en place, surtout dans les époques de grands bouleversements. Le cinquième pouvoir ne devra jamais s’attribuer une place particulière s’il veut s’adapter, ne serait-ce, qu’à l’évolution exponentielle des technologies.