Douglas Hofstadter, l’auteur du cultissime Gödel, Escher, Bach, publie en avril I am a strange loop. Dans ce livre, il cherche à expliquer ce qu’est la conscience, une boucle qui n’en finit pas ne boucler sur elle-même comme je l’insinuais moi-même dans Le peuple des connecteurs.

Exemple de boucle étrange : je suis un menteur. Si je mens, c’est que je ne suis pas un menteur mais si je ne mens pas c’est que je suis un menteur. Cette proposition ne peut que boucler éternellement sur elle-même.

Il y a deux jours j’ai eu un peu de fièvre et, comme chaque fois que je me trouve dans cet état, j’ai eu l’impression d’être prisonnier d’une boucle étrange qui ne voulait plus cesser de s’enrouler sur elle-même. C’est quand la pensée ne fonctionne presque plus qu’il est peut-être possible de mieux la comprendre.

Pour en revenir un peu au sujet qui me préoccupe souvent dans ce blog, un peu trop je l’avoue si bien que j’ai envie de passer à autre chose, voici ce que dit Hofstadter dans une interview accordée à New Scientist :

Schématiquement je pense qu’il y a en quelque sorte une loi universelle qui dit que la coopération est une très bonne stratégie. C’est en quelque sorte une loi sur la façon dont fonctionnele monde.

Il fait référence aux travaux de Robert Axelrod publié dans The Evolution of Cooperation. Axelrod y montre que la coopération est toujours la meilleure stratégie pour l’emporter. Il faudrait mettre ça dans la tête de nos politiciens et dans celle de nos concitoyens qui doutent des vertus du modèle collaboratif.