Garder ses droits numériques, c’est rester auteur

J’ai plusieurs fois proposé à Fayard de mettre à jour la version ebook de J’ai débranché, ajouter des textes publiés sur le blog, aussi faire le point au fil des mois et des années.

Réponse. « Ça ne se fait pas » ou « Si on le fait pour toi, il faudra le faire pour tous les auteurs. — Mais ils vous le demandent les autres auteurs ? » Mes questions finissent par devenir embarrassantes. Pour les éditeurs, les ebooks ont le même statut que les livres papier, on n’y touche plus après publication.

J’ai du mal à comprendre. Une révision impliquerait un nouvel ISBN, un nouveau référencement… Tout ça, c’est du blabla pour moi. Alors quand j’ai signé avec L’âge d’homme pour Ératosthène, j’ai gardé mes droits numériques. Et ce n’est pas sans conséquence.

Mes premiers lecteurs avant sortie ont trouvé une dizaine de fautes dans la version papier. Rien de dramatique dans un livre de 460 pages. Toutefois, comme je maîtrise la publication et les mises à jour du texte ebook, j’en profite pour le corriger et même pour le prolonger.

Car mes lecteurs sont curieux, ils en veulent davantage, sur l’histoire du livre, sur la vie avérée d’Ératosthène, mes sources, alors pourquoi pas leur donner ce que j’ai dans mes archives. Ce n’est que du travail d’auteur, de réécriture, de mise en forme. Je m’y colle et j’ajoute pas moins de 15 % de texte au livre publié en papier.

Je reste l’auteur d’Ératosthène, capable de le continuer, de le corriger, de l’illustrer… À partir du 28 août, vous pourrez acheter en librairie la version papier 1.0 et en librairie électronique la version 1.1 corrigée et augmentée. La liberté dans les droits ne prends ainsi tout son sens qu’avec le numérique.