Je réponds ici aux réactions suscitées par mon billet au sujet de la sécu. En écrivant : « Dans les villages d’avant l’époque de la sécu, je ne suis pas sûr que les gens mourraient dans l’indifférence. », je ne voulais surtout pas prôner un retour en arrière.

Dans Le peuple des connecteurs, vous verrez que je fais tout le contraire. Pour moi, nos sociétés doivent fonctionner comme une fusée à plusieurs étages, chaque étage permettant à la fusée d’aller plus haut.

Par exemple, la démocratie comme nous la connaissons a été un étage vers plus de liberté. Nous pouvons espérer maintenant l’avènement d’un nouvel étage vers plus de liberté encore. Idem pour la sécu. La sécu actuelle est nécessaire pour pouvoir envisager une nouvelle sécu.

Je ne suis pas pour moins de solidarité mais pour plus de solidarité, une solidarité qui émane des individus et qui n’est pas régenté par un État.

Avant l’avènement de la société de l’information, nous étions incapables de nous auto-organiser à l’échelle globale. Aujourd’hui, nous pouvons interagir les uns avec les autres, de ces interactions peuvent naître de nouveaux modes de solidarité qui ne se limitent pas à une simple imposition.

La solidarité ne doit pas nécessairement être centralisée (d’où mon souhait d’une nouvelle forme de sécu). La centralisation est couteuse, peu adaptée dans les sociétés complexes… (je développe longuement ce point dans Le peuple des connecteurs).