Comme Francesco Casabaldi est en train de devenir un ami, je lis de plus en plus souvent les blogs des freemen. Pour faire avancer le schmilblick, je voudrais revenir sur le texte fondateur des freemen publié en octobre 2005. Je me considère comme un homme libre et je ne m’y reconnais pas. Aujourd’hui la déclaration est claire, mobilisatrice, mais elle se différentie mal de ce que disent les écologistes.

J’ai une objection toute simple : les freemen existent depuis que les hommes existent, problème climatique ou non. Les freemen doivent s’intéresser à ce problème mais il ne les définit pas.

Quand un industriel pollue une rivière, il réduit la liberté de tous les gens qui vivent autour de cette rivière. Ils ne peuvent plus se baigner, utiliser l’eau pour boire ou pour irriguer…

Quand des politiques votent une loi stupide, ils réduisent la liberté des gens qui les ont élus.

Quand ils décident de faire la guerre, ils réduisent encore plus nos libertés.

Quand une poignée de fonctionnaires décident du budget de l’État, ils réduisent nos libertés en distribuant nos impôts comme ils le souhaitent et non comme nous le souhaitons.

Quand un publicitaire, à force de matraquages, nous incite à consommer un produit, il réduit nos libertés.

Quand nous continuons à consommer des gaz à effet de serre, nous réduisons la liberté des générations à venir.

Quand les économistes définissent la croissance sans tenir compte des vrais coûts de production, surtout sans tenir compte du bonheur des gens, ils réduisent nos libertés.

À mon sens les freemen doivent se mobiliser contre toutes les atteintes à la liberté, quelle que soit leur origine.

Et pourquoi souhaiter une plus grande liberté ? Parce que l’homme libre est plus créatif, plus apte à trouver des solutions originales, surtout en temps de crise.

Notre époque vit une crise de la complexité à laquelle seule la liberté peut apporter une réponse.

Les freemen croient que les décisions qui affectent les autres hommes doivent être le fruit de notre intelligence collective.

PS : D’une certaine façon, la liberté est contraignante car elle doit être préservée à tout prix et il est plus facile ne de pas être libre que de l’être. Être un homme libre est un sacerdoce, comme être artiste est un sacerdoce. Nous ne choisissons pas d’être artiste, pas plus d’être libre, c’est comme ça… soudain nous découvrons que nous le sommes… contaminé par un mystérieux virus. Cela n’empêche pas bien sûr de se donner des priorités d’action qui facilite le rassemblement.