Je pense placer une note en tout début de mon prochain livre, suite romanesque du peuple des connecteurs. En voici une première version :

« Depuis la fin du vingtième siècle, une nouvelle conscience s’est fait jour dans l’esprit humain, une conscience que l’on peut qualifier de collective. Si vous êtes en train de lire ces lignes, vous ressentez sans doute déjà ce qui se passe, vous vous sentez connectés aux autres hommes, membre d’un tout qui vous dépasse.

« Pour la première fois, à ce moment précis de notre histoire, nous sommes capables de dialoguer les uns avec les autres d’un bout à l’autre de la planète, sans barrière sociale, sans passer par des intermédiaires susceptibles d’altérer nos propos. Chacun de nos échanges transforme notre façon de voir le monde et réoriente notre vie qui, peu à peu, s’harmonise avec celles des autres hommes.

« Plus qu’aucune autre communauté à aucune autre époque, nous avons l’intuition qu’une révolution radicale se prépare dans nos modes de vie, une révolution dans la façon dont nous allons cohabiter. L’humanité s’apprête à franchir une étape décisive dans son évolution, étape dont les religions et les philosophies n’ont jamais réussi à nous approcher.

« L’histoire qui va suivre espère participer à cette évolution. Si elle parvient à vous toucher, si elle cristallise en vous quelque chose que vous avez perçu, alors n’hésitez pas, partagez votre expérience avec quelqu’un d’autre. La conscience collective se propage de contact en contact, de personne à personne, par une sorte de contagion psychologique entre les hommes.

« Il suffit de mettre nos doutes entre parenthèses pour qu’une société nouvelle apparaissent et mène l’humanité vers un nouvel âge d’or. »

Ce texte est un remake de celui placé en introduction de La prophétie des Andes, livre initiatique pâle copie des chefs-d’œuvre d’Hermann Hesse.