Sur le site liberaux.org, je suis tombé sur un forum où les libéraux parlent du Peuple des connecteurs. J’y ai noté une idée reçue : l’État américain contrôlerait internet parce qu’il gère les registres DNS. Ce n’est pas tout à fait juste.

Internet apparaît à la fin des années 1960. Les DNS ne sont mis en place qu’en 1984. Avant cette date, on accédait aux serveurs par leur numéro IP et non par leur nom de domaine. Le système DNS est une couche cosmétique, fort utile pour le web, mais pas indispensable.

Nous pouvons nous remettre à accéder aux sites à l’ancienne ou inventer des systèmes DNS concurrents. Si le système actuel s’arrêtait, il suffirait de connaître l’IP de Google pour pouvoir accéder à la totalité du web (Google affichant alors les IP et non plus les domaines) !

Par ailleurs, les registres DNS ne sont pas si noyautés par les US qu’on veut bien l’entendre. Il suffit de lire à ce sujet cette interview de Paul Twomey, président de l’Icann. J’ai d’ailleurs cité Twomey dans Le peuple des connecteurs. C’est un merveilleux connecteur. Il pense juste.

Certes, les US contrôlent les 13 serveurs root du système DNS. Ce n’est pas la mer à boire. On pourrait vivre sans si un les US joueraient aux imbéciles avec les registres. Ça serait un peu la panique, mais les informaticiens s’amuseraient un bon coup. Et le problème serait réglé. D’ailleurs, il existe déjà des solutions alternatives dans le domaine underground. Donc pas de panique.

En plus, avec le Wifi, des réseaux parallèles apparaissent partout et c’est nous même qui les déployons. Je persiste et signe, personne ne contrôle internet. Le réseau est devenu totalement incontrôlable, totalement ouvert à toutes les initiatives. C’est une révolution que bien des gens ont du mal à se mettre dans la tête. Il n’y a pas de grand manitou derrière internet (pas plus que derrière l’évolution biologique).