Me voilà embrigadé par la force. Pour Aurel, j’appartiens à un parti libéral sans le savoir. Malheureusement pour lui, en tant qu’homme libre, je ne vois pas pourquoi il me faudrait entrer dans un parti pour faire de la politique. Comme je l’ai écrit dans Le peuple des connecteurs, les partis n’ont plus de raison d’être. Un parti libéral est pour moi un non sens.
Je suis libéral mais aucun parti libéral à ma connaissance n’a jamais mis en avant la liberté. Comment pourrait-il le faire alors qu’il bride par son organisation même l’usage de la liberté ? La vraie politique est aujourd’hui entre les mains des réseaux qui rassemblent les hommes libres. La vraie politique se joue au niveau local, elle part des hommes. Voilà pourquoi je dis que je suis socialiste, un socialisme pas plus représenté par un parti que le libéralisme auquel j’aspire.
Personne ne peut être un grand économiste qui n’est qu’un économiste – et je suis même tenté d’ajouter qu’un économiste qui est seulement un économiste est susceptible d’être un fléau si ce n’est un réel danger, écrit Hayek.
J’ai envie de le suivre. D’être un généraliste, en art, en science, en philosophie, en politique aussi. Nous devons cesser de nous enfermer dans des partis et cesser de regarder la société par le petit trou de la lorgnette.