Jeudi dernier, j’ai passé un moment avec Édouard Fillias, candidat d’Alternative Libérale à la présidentielle, comme il l’a lui-même raconté dans son blog. Nous sommes d’accord sur bien des points mais pas sur tout (la conversation ne serait pas amusante sinon).
Principal désaccord : Édouard pense que les libéraux n’auront jamais le pouvoir et que leur rôle est la défense de la liberté. Leur mission serait d’asticoter les autres partis. Je crois, au contraire, que nous ne nous en sortirons pas sans le libéralisme (attention : il ne s’agit pas de libéralisme économique mais d’hommes libres).
Si nous ne nous responsabilisons pas, nous ne réglerons pas les grands problèmes. Les méthodes de gouvernement actuelles nous mènent dans le mur parce qu’elles ne prennent pas en compte la véritable complexité du monde.
Avec Fillias, le dialogue a été facile. Je crois que nous partageons une même conscience des problèmes. Plus étonnant, j’ai ressenti la même chose en parlant un peu plus tard avec Corine Lepage de Cap 21.
J’ai l’impression qu’une sorte d’unité s’effectue sur le fond et que c’est sur les méthodes que les divergences surgissent. Sur ce plan, Alternative Libérale n’est pas novateur, mais j’espère que les choses iront en s’améliorant.
Ne croyez pas maintenant que je roule pour Alternative Libérale ou pour qui que ce soit d’autre. J’ai des idées que j’essaie de diffuser et si elles se diffusent, peu importe le chemin, je serai heureux, car j’estime que ces idées sont seules capables de nous éviter le pire (cette certitude est d’ailleurs commune à tous les gens qui font de la politique).
À ce jour, j’ai rencontré quatre candidats à l’Élysée : François Bayrou, Edouard Fillias, Corine Lepage et Rachid Nekkaz. J’ai le sentiment que leurs forces parfois opposées pourraient faire un petit bout de chemin ensemble et inventer une troisième voie politique.
Nous reste à voir de quoi ils seront capables. Pour moi, une seule chose est sûre : plus il y aura de voies, plus ce sera bénéfique pour la démocratie (et avant tout pour la liberté). À mes yeux, le système américain s’assimile trop à une forme de monarchie.
PS : Je n’arrête pas de glisser à droite à gauche l’idée de l’union nationale… mais sans doute qu’elle fera son chemin d’elle-même, sans qu’ils s’en rendent compte, sans doute que c’est ce que nous sommes en train de faire en ce moment même. J’espère en tout cas.