Au cours de sa vie Ératosthène se met à lister tout et rien, les étoiles comme les mots rares, les ustensiles de cuisine comme les pharaons. Pour cette raison, contrairement à certains hellénistes, j’ai supposé qu’il n’avait pu être platonicien. Quand on s’amuse à lister les choses, les œuvres d’art par exemple, et tente de les classer, on découvre la vanité de toute catégorisation. J’ai pris conscience de cela en lisant le second Wittgenstein. Il n’y pas de catégories qui tiennent dans l’absolu mais, paradoxalement, nous avons besoin de catégoriser pour décrire et comprendre le monde. Il ne faut jamais oublier que ces catégories ne valent que pour nous ou l’école de pensée à laquelle nous nous raccrochons.