Thierry CROUZET
Quand la police nous truande
Quand la police nous truande

Quand la police nous truande

Intuitivement, je crois que la densité de gens honnêtes ou malhonnêtes est à peu près la même quel que soit le groupe humain étudié. Si cette intuition est vérifiée, ça pose un sérieux problème : certains flics sont des truands comme le cinéma l’a souvent stigmatisé.

Un de mes vieux amis, Jean-Hugues Matelly, en collaboration avec Christian Mouhanna, tous deux spécialistes des questions policières, publient le 4 octobre, Police : des chiffres et des doutes, un livre qui démontre que le truandage peut prendre des formes comptables.

-- Jean Hugues donne-moi l’exemple de manipulation le plus flagrant à tes yeux.

-- En 2006, les directions de la police et de la gendarmerie déclarent avoir résolus 107,17% des affaires de recel, 106,61% des affaires de stupéfiants et 304% des affaires de contrefaçon artistique ! Ces exemples ne sont pas du tout isolés.

-- Ça me paraît incroyable. Comment peut-on résoudre plus d’affaires qu’il n’en existe ? Qui nous prend pour des cons, les forces de l’ordre ou le gouvernement ?

-- Il n’est évidemment pas possible de résoudre plus d’affaires qu’il n’en existe et, en plus, de renouveler chaque année cet exploit. Mais il faut savoir que les gendarmes et les policiers de terrain officient dans un système hiérarchique qui leur demande des résultats quantifiés suivant des règles définies depuis Paris et sans rapport avec les situations locales. Ils fournissent les chiffres que toute la chaîne hiérarchique attend. Pour eux, produire de « bons chiffres » est un réflexe de défense de leur autonomie. De cette façon, ils libèrent du temps pour le « vrai travail policier », la résolution des affaires complexes.

-- Les chiffres sont publiés en détail de manière peu visible et peu explicite, tandis que la communication officielle à destination du grand public ne les présente que dans leur globalité ou, comme l’Observatoire National de la Délinquance, suivant de grands agrégats ne faisant pas apparaître les erreurs évidentes, noyées dans la masse. Bien sûr nous avons travaillé sur la totalité des données chiffrées, même les moins « visibles ». Mais, pour découvrir toute la gamme des astuces utilisées pour fausser les données, nous avons privilégié des entretiens et des observations in situ.

-- Vous montrez comment on pousse les gens à déclarer la perte de leurs papiers plutôt qu’à porter plaintes. Est-ce une pratique généralisée ? Les flics reçoivent des consignes en ce sens ? Il y a des directives écrites ?

-- Aucune directive générale n’est écrite, c’est simplement un effet de système : tous les échelons demandent de bons chiffres, en revenant régulièrement à la charge sur les services et les agents qui ne les produisent pas, avec à la clef, bien évidemment, des primes et la gestion des carrières.

-- Pour abaisser les chiffres de la délinquance, vous montrez que les chauffards qui jouent au stock-car avec les abribus ne sont pas délinquants. De même, les voleurs qui s’enfuient avant d’avoir volé quoi que ce soit. Une nuit en février dernier, j’en ai d’ailleurs surpris un dans mon salon. Je n’aurais pas été agressé !

-- Tous ces faits font l’objet de codages dans les systèmes d’information policier et, suivant les cas, ils sont codés de manière à ne pas compter comme délit supplémentaire. Par exemple, pour le stock-car, au lieu de relever une dégradation volontaire qui entrerait dans les stats, on relève un délit de fuite, qui est un délit routier, qui ne vient pas s’ajouter aux statistiques de la délinquance officielle.

-- Sarkozy était ministre de l’intérieur l’année dernière. Est-il derrière certaines manipulations ? Où est-ce simplement que le système est gangréné de l’intérieur ?

-- Nous sommes vraiment dans un effet de système qui finit par piéger tous les acteurs, du policier en patrouille jusqu’au ministre.

-- Est-ce une pratique nouvelle ? Parce qui si le truandage a toujours existé, ça ne change pas grand-chose.

-- Ce qui change c’est que la proportion des erreurs n’est pas constante. Elle évolue suivant des tendances lourdes. Par exemple, de 1995 à 2002, policiers et gendarmes surévaluent de moins en moins leur performance tandis qu’à partir de 2003 au contraire, la surévaluation augmente…

-- J’aime bien la coïncidence. Je sais que tu n’en diras jamais plus. En fait, toutes ces histoires ne me surprennent pas beaucoup. Les gendarmes et les policiers et les ministres sont des hommes comme les autres. Je comprends qu’ils cherchent à obtenir de bonnes statistiques, c’est-à-dire de bonnes notes. C’est tout le système d’évaluation qu’il faut revoir non ?

-- Bien sûr. D’abord en arrêtant de faire croire au public, à force de communication mensuelle que les chiffres de la police ont quelque chose à voir avec les chiffres de la délinquance réelle.

-- Pour moi, juger de la sécurité avec une approche quantitative est absurde. Tu ne peux pas faire la moyenne des crimes. Un mec qui pique 10 euros ne peut pas être mis dans le même sac qu’un autre qui en pique 1 milliard. Nous sommes dans un environnement fractal où les gaussiennes et autres statistiques de lycée sont inopérantes. Du coup, en jouant sur les catégories de délits, on arrive aux résultats qu’on veut. Nos gouvernants en sont conscients ou sont-ils nuls en maths ?

-- Plus généralement, nous sommes bien dans une vision typiquement française, qui recherche à tout prix une rationalité chiffrée, même si elle devient finalement virtuelle. Cette vision est elle-même véhiculée par les grandes écoles publiques qui forment les élites politiques. La meilleure approche est finalement d’interroger le seul bénéficiaire du service public : l’usager est-il satisfait des prestations fournies par sa police, et cela dans un cadre concret local.

-- Je ne sais si ton livre provoquera un scandale. J’espère au moins qu’il aidera à améliorer le système. Comme je le dis souvent, nous devons passer de l’âge des quantités à celui des qualités.

DIEU @ 2007-09-28 09:58:52

"""Comme je le dis souvent, nous devons passer de l’âge des quantités à celui des qualités."""

Drole d’idée : plus d’idiots moins d’intellectuels...ce nn’est pas moi qui le dit, c’est Mr Crouzet.....ça m’étonne de lui?

swimmer21 @ 2007-09-28 10:29:54

Ce qui est intéressant, c’est que le même effet système percole dans de nombreux domaines : politique avec le nombre de voix qui ne veut plus rien dire, sciences avec le nombre de publications... La focalisation n’est pas sur la personne prise comme un tout mais seulement une partie, généralement infime, souvent dénommée "production" et ses dérivés : productivité, performance, statistiques... Cette partie de la personne "produit" mécaniquement sa production. Pas de cerveau, pas de corps, pas de sentiments. Enfin, ça c’est le schéma sur le papier comme le montre le post.

Il s’agit à mon sens d’un archétype que propose Thierry. Ce motif se retrouve de manière hologrammique à l’échelle mondiale (objectifs du millénaire), de la nation (cf post TC), de la collectivité (nombre d’habitant) et de la personne (performance sportive, carrière, vie familiale...). Et nous la léguons à nos enfants via le système scolaire qui est fondé sur les mêmes valeurs.

Il y a des possibilités d’opt-out, en douceur qui + est. Comme tout système il possède ses faiblesses, des myopies systémiques.

Lars @ 2007-09-28 11:30:51

J’aurais plutôt interpréter cette phrase en disant "moins d’idiots, plus de réflexion".

Paul de Montreal @ 2007-09-28 12:20:17

Merci M.Mattely pour votre ouvrage qui apporte de la lumiere :)

Que depuis 2003, la surestimation ait progressé ne m’étonne pas le moins du monde mais la démonstration est nécessaire et je vous en remercie si elle est faite.

Je suis un peu moins d’accord sur votre "meilleure approche" :

Plus généralement, nous sommes bien dans une vision typiquement française, qui recherche à tout prix une rationalité chiffrée, même si elle devient finalement virtuelle. Cette vision est elle-même véhiculée par les grandes écoles publiques qui forment les élites politiques. La meilleure approche est finalement d’interroger le seul bénéficiaire du service public : l’usager est-il satisfait des prestations fournies par sa police, et cela dans un cadre concret local.

Si les policiers trafiquent ou négligent des données de base, il n’y aucune méthode qui donnera des résultats exacts. La quantité des infractions est nécessaire mais pas suffisante. Il faut bien sur respecter les catégories de délits, voir créer une sorte de pondération. Donnez un Ensemble de quantité chiffrée permet de faire un suivi au cours des années. Bien sur mieux vaut un contrôle indépendant sur tout cela vu qu’on ne peut pas être juge et parti en même temps.

Dans cet ensemble de données chiffrées, la satisfaction du bénéficiaire à sa place. :)

Paul de Montreal @ 2007-09-28 12:30:04

Dans cet ensemble de données chiffrées, le taux de satisfaction des bénéficiaires, par catégorie de délit, a sa place.

DIEU @ 2007-09-28 12:31:09

@Lars

désolé mais la phrase de Mr Crouzet est très explicite plus de quelque chose a la place d’autre chose.....je préfèrerais plus de qualité et moins de quantité ce qui semblerait logique dans le monde actuel.....enfin chacun interpète les faits comme il l’entends, c’est ce que je reproche au journalisme.....interpréter les faits

swimmer21 @ 2007-09-28 12:39:38

Un bref commentaire sur ce que l’on appelle en gestion du risque les "normal accidents". Ce sont les accidents qui arrivent alors que l’on suit les procédures écrites à la lettre. Cela peut conduire à des accidents catastrophiques dans des environnements techniques complexes (centrales nucléaires, air traffic control, système d’armes...) et tout aussi dévastateurs dans d’autres domaines bien que plus discrets (vaccination, OGM, pesticides, climats...).

C’est ce qui se passe pour la police : tout le monde suit les procédures avec justes quelques vagues entorses pour arrondir les chiffres. Comme dit un pilote de ligne, "un avion ça se conduit avec les fesses" et pas avec des procédures.

Que fait la police ?

Paul de Montreal @ 2007-09-28 12:40:19

@DIEU

interpréter MAL les faits vous voulez sans doute dire.

Ok mais ne mettez pas toujours le doigt sur les nombreuses erreurs humaines et concentrez vous ailleurs sur ces qualités. Vous n’en serez que plus appréciez dans cette époque moderne ou vous n’avez plus beaucoup la côte. ;)

DIEU @ 2007-09-28 12:42:47

rectification

,j’ai mal lu la phrase, je suis donc coupable et je rejoins Mr Crouzet...il est vraiment temps d’en finir avec la quantité et rentrer à l’ère des qualité...mais cela implique la selection car malheureusement tout le monde n’a pas la capacité de produire de la qualité

Paul de Montreal @ 2007-09-28 12:50:02

:D

Corriger une erreur d’interpretation d’un propos pour ensuite être d’accord avec un raisonnement faux. Voila deux erreurs en une fraction de seconde. Un Dieu bien humain que voilà.

Haha ha

DIEU @ 2007-09-28 12:50:33

@Paul de Montreal

Non , ne me fates pas dire ce que je n’ai pas écrit, le journaliste interprète les faits point barre, cela peut être en mal comme en bien ni plus ni moins. Quand aux qualités humaines il y en a beaucoup mais fort est de contater que les erreurs sont plus dûes a la méconnaissance qu’a l’inconscience,

De quelle cote parlez vous? je ne vous suis pas très bien,

DIEU @ 2007-09-28 12:52:44

"avec un raisonnement faux"

Hé, en quoi mon raisonnement est il faux?

Paul de Montreal @ 2007-09-28 12:59:08

Ce n’est pas le votre mais celui de TC avec qui vous etes d’accord.

La cote c’etait un clin d’oeil pour le taux plus faible de chretien pratiquant en France.

DIEU @ 2007-09-28 13:02:21

Ah! vous me voyez grandement rassuré, quand aux chrétiens j’admets que ce n’est pas mon soucis premier,

Henri A @ 2007-09-28 13:04:45

Je m’abstiens de mettre un coup de règle logique dans les doigts d’un dieu ne serait-ce que pour la taille de longueur infini de cette règle dur à manipuler.

Jean-Hugues Matelly @ 2007-09-28 13:39:21

Merci de ces premières réactions.

Pour répondre à Paul de Montréal, les manipulations statistiques sont liées à la valeur "politique" donnée au plus haut niveau à ces chiffres qui, on l’a vu, peuvent faire tomber des majorités et des gouvernements. Cette pression politique est d’autant plus aberrante que ces chiffres n’ont rien à voir avec la délinquance réelle (ces millions de délits qui ne sont pas susceptibles de plaintes : musique piratée, consommation de stups, etc. et d’autres millions encore que les cotoyens ne déclarent pas à la police. Ces données ne sont que vaguement estimées à tarvers de enquêtes sociologiques de "victimation" ou de "délinquance auto-reportée".

La seule utilité des statistiques policières devrait rester dans le pilotage opérationnel des unités : on décèle une augmentation des plaintes pour tel méfait dans tel secteur : le service adapte sa présence, ses patrouilles, ses recherches en fonction de ce phénomène.

Le paradoxe, c’est que pour produire les bons chiffres "politiques" on fausse les seules données qui pourarient être utiles opérationnellement.

Ce n’est évidemment qu’un aspect du problème, puisque même en près de 280 pages nous sommes loin d’avoir épuisé totalement le sujet.

Paul de Montreal @ 2007-09-28 14:11:28

@Jean-Hugues Matelly

Oui bien sur que les plaintes déclarés ne recouvriront jamais tous les délits réels. Reste que si on conserve une même (et bonne) méthode de calcul avec les mêmes critères précis de classification on peut noter des tendances exactes. Il faut indiquer que c’est plus ou moins exact suivant ce taux de déclaration et la qualité de récolte de ces plaintes.

La pression politique est compréhensible c’est pour cela que je parle d’une mesure indépendante.

Depuis quand avez vous commencé à travailler sur ce livre ?

Je vous pose la question car il aurait été très utile qu’il sorte avant les élections présidentielles françaises de mai 2007.

Le paradoxe, c’est que pour produire les bons chiffres “politiques” on fausse les seules données qui pourraient être utiles opérationnellement.

Quand on enfume les gens, on court le risque de s’enfumer soi-même. C’est d’ailleurs l’avantage de la transparence sur ce point mais qui a aussi des inconvénients pour un ministre de l’intérieur.

Thierry Crouzet @ 2007-09-28 15:44:09

@Paul J’aimerais bien que tu m’expliques mon erreur :-) Toi qui te veux précis, tu es le champion de l’élipse.

Paul de Montreal @ 2007-09-28 16:56:34

Joli :) mais il manque un l à ton éllipse.

C’est que j’ai qq modeste connaissances en psychologie en plus de la logique mathématique. Est ce qu’une relecture attentive n’est pas suffisante ?

Certains peuvent brouiller les cartes mais il faut pas jeter ces cartes pour autant.

Dans le cas que tu donnes on peut imaginer donner le montant total des fraudes 1 milliard et 10 euro. Dans les catégories j’imagine qu’on donne des chiffres pour le grand banditisme et les petits vols. C’est pas parce que les médias n’indiquent pas certaines données qu’elles n’existent pas la preuve avec ce livre. Les gouvernants ont les moyens d’avoir les meilleurs conseillers en math et statistique du pays.

A qui profite le crime ?

Comme je le dis souvent, nous devons passer de l’âge des quantités à celui des qualités.

J’ai un peu de mal à comprendre ce qui se cache derriere cette phrase.

On a besoin des deux. La qualité sans une indication de volume n’a pas davantage d’ interet excepté pour les média de masse qui aime à nous parler des stars ou d’épiphénomènes spectaculaires.

Thierry Crouzet @ 2007-09-28 17:29:20

@Paul On dirait que tu me lis jamais Paul. :-)

Je n’ai cessé de parler de qualité et de quantité dans mes deux livres et ici-même.

Quand à croire que l’état peut se payer les meilleurs matheux j’en doute... car s’il est conseillé par des mauvais, non au fait de la pensée contemporaine, on retrouve de mauvais conseillés.

On a l’exemple dans un autre domaine... quand on demande à Attali, cet imposteur, de mener une réflexion.

Paul de Montreal @ 2007-09-28 17:49:09

Crois tu qu’Attali est bon marché ? :D

Jean-Hugues Matelly @ 2007-09-28 20:00:11

La question de la publication avant l’élection a été un vrai problème moral pour nous : nos travaux (qui ont commencé il y a 4 ans) n’étaient pas finis - nous rencontrions des difficultés infinies pour recueillir des témoignages. Pour autant, il nous paraissait inconcevable de ne rien expliquer, malgré le caractère incomplet de nos recherches.

Nous avons donc choisi une longue ITW dans Libération, ici : http://www.liberation.fr/actualite/societe/227892.FR.php et le quotidien a même mis en ligne un petit article de recherche qui attirait l’attention qur les erreurs évidentes... mais, à l’heure même de la sortie de Libération, était déclenché par le ministère de la Justice, sur demande de l’Intérieur, pour la seconde fois en France, le Plan enlèvement enfant : tous les médias et surtout les spécialisés sur les question de sécurité ont été immédiatement scotchés sur cet événement... qui fort heureusement pour les enfants n’était en réalité qu’une simple fugue...

Quand le hasard joue contre la vérité...

Henri A @ 2007-09-28 20:08:08

A Jean Hugues Matelly :

Les médias ont parlé, parlent ou parleront de ce bouquin ? Pour le moment, j’ai rien vu.

Jean-Hugues Matelly @ 2007-09-28 20:34:19

Bonsoir henri,

Oui, un peu, ici Le Monde http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-956501@51-956422,0.html

ou encore là Le Nouvel Observateur http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2238/articles/a355301.html

Mais il ne faut pas ous-estimer que certains médias et certains journalistes se sentent d’une certaine manière mal à l’aise sur ce sujet, car pendant des mois et des années ils ont relayé sagement le discours officiel sans jamais se poser de question, sans jamais aller vérifier quoi que ce soit...

D’où l’importance de la Blogosphère pour diffuser l’information !

Paul de Montreal @ 2007-09-28 20:37:42

@Jean-Hugues Matelly

J’ai dit "très utile" mais ca n’aurait pas changé l’issu d’une élection vu les résultats et le contexte médiatique français. Avec un score plus serré peut-être quoiqu’il faille voir le candidat de l’opposition. Kerry a bien perdu devant un Bush et ce n’est pas les erreurs qui manquaient.

Le thème de la sécurité avait déjà court-circuité le débat électoral français en 2002. Je ne suis pas certain pour cette raison que les média aurait fait le travail nécessaire d’explication auprès des gens. Ils verront bien sur la durée ce qui marche et ce qui marche pas. Enfin je vous le souhaite.

En tous cas mes félicitations pour votre courage de le publier maintenant qu’il est président.

Boréale @ 2007-09-29 01:11:50

(Bon bon... Comment intervenir avec finesse, et sans donner l’impression d’être complètement à côté de la plaque...)

Bonsoir à tous, :-)

Je me permets cette brève incursion dans votre discussion ô combien enrichissante pour vous entretenir d’un sujet qui, s’il paraît bien éloigné de ces questions qui vous occupent, les rejoignent en ce qu’il nous parle d’un domaine lui aussi complètement déconnecté de la réalité.

(pas mal... ;-) )

Je sors là maintenant tout de suite de la lecture de quelque 25 pages qui me laissent parfaitement hagarde.

Vous rêvez de comprendre le monde tel qu’il tourne ? Vous avez toujours voulu tout savoir sur les hedge funds ? Comprendre un tout petit peu ce qu’il se passe dans la finance internationale ? Savoir comment faire pour virer un PDG qui ne veut pas délocaliser ? Jeter un oeil sur un milieu totalement déconnecté de la (de notre) réalité ?

Et ben voilà, faites comme moi, lisez ces 25 pages dévastatrices !

Il s’agit d’un roman de cette rentrée littéraire, Cendrillon, d’Eric REINHARDT, éditions Stock, pages 281 à 304.

En fait, ce n’est pas romancé du tout : l’écrivain est là en tant que tel, qui s’en va interroger un trader à Londres. Et qui raconte, ou plutôt qui retranscrit toutes les paroles du trader, qui lui (nous) dévoile tout un monde...

Il faut s’accrocher par moments pour comprendre les mécanismes de cette haute-voltige financière, mais ça reste très lisible et compréhensible pour un béotien.

J’en sors stupéfaite.

(Mille pardons Thierry Crouzet pour ce hors-sujet, ...)

Je suis embêtée pour les lecteurs qui ne sont pas en France, comme Paul de Montréal (je subbodore... :-) ). Comment peuvent-ils lire les-dites pages ? Commander le bouquin sans doute, mais encore ? Demander à la bibliothèque municipale de l’acheter ? (En France ça risque d’être le cas, l’auteur est connu). D’ici quelques temps ce sera peut-être sur le net, mais le bouquin vient de sortir... et mettre ces 25 pages sur le net n’est pas légal sans doute... (qu’en pense notre hôte ?)

Bon. Pardonnez-moi cette digression, je m’éclipse. (Tiens, d’ailleurs il fait nuit...)

Jean-Hugues Matelly @ 2007-09-29 17:08:14

Hop, l’AFP en est à sa deuxième dépêche déjà ... http://www.orange.fr/bin/frame.cgi?url=http%3A//actu.orange.fr/articles/a-la-une/Requisitoire-de-deux-chercheurs-contre-les-chiffres-de-la-delinquance.html

Ax @ 2007-09-29 19:06:54

sur la police et les statistiques il y avait déjà ceci qui circulait il y a pas mal de mois :

http://www.page2007.com/temoignage-d%e2%80%99un-ex-officier-de-police-il-faut-faire-du-chiffre-on-fabrique-du-chiffre-avec-des-elements-tres-artificiels/

Témoignage d’un ex-officier de police : il faut faire du chiffre. On fabrique du chiffre avec des éléments très artificiels.

Yang @ 2008-06-16 12:28:49

le dessin est super drole

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