Je viens de lire l’introduction du livre de Naomi Klein. Que ceux qui prétendent que le monde ne s’est jamais porté aussi bien jettent un coup d’œil au minimum à cette introduction. Je conçois que si le livre se poursuit de la sorte, c’est plus que déprimant.

J’ai un peu l’impression de lire un reportage de Moore. Un seul point de vue semble présenté, rabâché jusqu’à la nausée. On pointe une tache terriblement noire et on finit par faire croire que le monde se résume à cette tache.

J’appelle « capitalisme du désastre » ce type d’opération consistant à lancer des raids systématiques contre la sphère publique au lendemain de cataclysme et à traiter ces derniers comme des occasions d’engranger des profits.

Sommes-nous foutus ? Je ne le crois pas. Je m’intéresse aux solutions. Comment faisons-nous pour que, en cas de cataclysme, le réseau puisse venir en aide aux sinistrés et qu’ils les protègent des requins du capitalisme, requins que l’État est incapable de tenir à distance, État qui par sa structure fonctionne d’ailleurs exactement comme eux et noue avec eux des relations intimes comme le montre Naomi Klein ?

C’est ça la question. Il n’y a pas débat sur le constat.