Thierry CROUZET

The tipping point

Suite à mon commentaire et à un petit mail que je lui ai envoyé, Susan George m’écrit :

Je crois avoir été bien précise – je n’ai strictement rien contre les initiatives petites et perso qui se lient ou qui ne se lient pas. Mais elles ne seront pas assez nombreuses assez vite. Toute la question est de savoir si tu crois vraiment à l’urgence ou pas. Voir le film de Leo.

C’est justement parce que je crois qu’il y a urgence que je crois que nous devons changer de méthode. Depuis au moins vingt-ans, nous savons que nous devons agir et globalement nous ne faisons rien. Pourquoi ça changerait aujourd’hui ?

Nous sommes certes plus conscients mais le système à l’œuvre sur la planète ne peut pas se changer lui-même. On peut lui demander de se suicider mais il préfèrera encore voir le monde crever avec lui.

Pire, si on lui demande de régler le problème que son mécanisme engendre, il ne réagira pas. On peut pas lui ordonner de muter. Les mutations ne se décident pas, elles se produisent de l’intérieur, de partout en même temps et elles se propagent comme un virus.

Un virus peut aller très vite.

Nous devons trouver une solution virale à la crise contemporaine. Ce n’est pas une crise qui se joue en un centre particulier mais partout à la fois. Une médication par le centre n’a aucun sens. Composer avec le système actuel n’a aucun sens.

Dans un système complexe, rien ne peut aller plus vite qu’un virus.

Nous n’avons pas trouvé ce virus social mais nous devons le chercher. Tous les activistes doivent se mettre au travail pour découvrir l’effet boule de neige. Chaque personne qui a de l’audience doit essayer de convaincre que c’est en chaque point du système que doit naître le changement.

Le film de Léo explique pourquoi l’approche par le top ne peut pas fonctionner. Il illustre les phénomènes de feedback. Ils ne sont pas à l’œuvre que dans le climat mais dans tous les systèmes complexes. Dans nos sociétés aussi, dans nos gouvernements aussi.

C’est à cause des feedbacks que nous avons un problème climatique et c’est à cause d’eux que nos gouvernements sont impuissants.

Un virus peut aller très vite parce qu’il rebondit de feedback en feedback. Exactement comme le réchauffement climatique lui-même. Nous devons lutter contre lui avec ses armes. Au contraire, les gouvernements, parce qu’ils veulent contrôler à tout-prix, ne savent pas profiter des feedbacks et ils se trouvent quasi paralysés par eux.

Ok il y a urgence. Mais ne paniquons pas. Adopter la première médication venue, celle à l’origine du mal, ne me paraît pas très sage. Elle ne nous amènera pas plus vite au but mais plus vite au-delà du tipping point.

J’ai revu le film de Léo en pensant non au climat mais aux interactions entre les hommes et entre nos gouvernements. Et tout s’éclaire il me semble.

  1. Nous ne savons pas quelles solutions prendre. Il faut réduire l’impact climatique, nourrir les hommes, pas trop nuire aux riches, laisser les pays pauvres s’enrichir…L’équation a beaucoup d’inconnues, trop d’inconnues pour être résolue analytiquement. Nous ne connaissons pas la solution miracle sur laquelle il serait facile de statuer mondialement. Toutes les solutions dont nous disposons sont partielles et presque aucune n’a été testée. À la solution analytique, celle adoptée par le passé, nous devons préférer la solution par simulation, celle rendue possible grâce aux ordinateurs. Nous ne pouvons qu’ajuster toutes les variables en même temps, faire des expériences et chaque fois mesurer comment nous nous situons par rapport à l’objectif.
  2. Même si des décisions étaient prises par le haut, personne ne pourrait anticiper leurs conséquences sociales, économiques et écologiques. Regardez les engrenages sur le film et essayez d’imaginer comment ils vont digérer vos décisions. Être bien intentionné n’est pas suffisant. Je suis sûr que nombre de dictateurs ont été bien intentionnés à un moment de leur vie.
  3. La complexité des engrenages mondiaux actuels explique pourquoi aucune décision n’est prise par le haut. Il faudrait un gouvernement mondial qui n’existe pas. Et s’il imposait à tous une décision, on serait dans une dictature plutôt que dans un monde libre. Il pourrait d’ailleurs prendre une décision radicale : mettre tout le monde dans des camps de concentrations et on n’aurait plus de problème climatique. Mais nous ne voulons pas de ça. Nous voulons une solution qui passe par la liberté.

Aujourd’hui, je suis un chasseur de virus sociaux. J’ai traqué ceux qui s’étaient propagés sur Internet, j’en ai trouvés qui dans le domaine écologique se sont répandus mais jamais avec une force suffisante et planétaire.

Mais un chasseur trouvera le virus.

Léo avec son film a essayé d’en lâché un comme Al Gore. Mais ces virus sont des alertes. Nous devons trouver des virus actions, des virus qui nous poussent à changer radicalement nos vies.

Le virus le plus radical serait celui qui pousserait chacun de nous à parler en son nom et plus en celui d’une entité qui le dépasse (entreprise, parti, gouvernement, nation…). Si nous sommes nous-mêmes, conscients, nous allons arrêter de commettre des horreurs au nom de structures qui nous dépassent. Je développe cette idée à la fin de mon prochain livre.

Je n’aime pas les solutions qui passent par le centre car elles ne passent pas par les individus. Je crois que le centrisme est le mal qui ronge notre monde. Il oublie les engrenages qui depuis longtemps n’ont plus de centre.

Il faut un virus radical.

-- Non j’accepte plus ça, doivent dire tous les hommes, tous les employés de Total ou Monsanto, tous les ministres et tous leurs délégués.

On se moque de pour qui ils travaillent et pourquoi ils travaillent. On veut les entendre eux. Qu’ils arrêtent de se cacher.

Personne d’autre que l’homme ne sauvera l’homme. Les structures centrales que nous avons créées ne sont faites que d’hommes. C’est aux hommes que nous devons nous adresser pas à leurs gouvernements.

Paul .ca @ 2008-11-19 13:29:02

La vidéo de Leo Murray est assez pédagogique et accessible. :)

Fin sept 2008, j’avais posté sur FB La bombe méthane est amorcée

J’insisterai sur 1. la bombe démographique humaine (7G) et 2. consommer mieux plutôt que moins. Mieux au sens plus "écologique", plus respectueux de notre environnement et ses ressources renouvelables.

  1. il faut progressivement revenir a 1G d’humains comme au début du XIXe siècle pour réduire notre pollution.

  2. il existe des technologies plus respectueuse de l’environnement comme l’énergie hydroélectrique, éolienne et solaire.

@Thierry

Je comprend l’idée derrière ton analogie mais le virus généralement c’est nuisible et il ne s’attaque qu’à une cible. il faut comprendre la diversité de l’humanité et pas prendre son cas pour l’universaliser.

il ne reste plus beaucoup de temps. il faut composer avec le système actuel centralisé, même s’il est responsable de cette situation, et agir immédiatement. Le 5e pouvoir c’est bien mais il faut utiliser tout les pouvoirs sans exception.

Thierry Crouzet @ 2008-11-19 14:21:32

Sans virus tu n’existerais pas. Les virus sont une des armes préférées de l’évolution. C’est justement parce qu’il y a urgence qu’il faut adopter une méthode qui marche.

Composer avec le système actuel, c’est crever à coup sûr.

Et tu fais quoi des hommes en trop... tu le demandes de se suicider. Qu’est-ce que tu attends?

Nous sommes 7 milliards pour cent ans au moins... et dans cent ans il sera trop tard. Réduire la population n’est pas une solution.

Ok il y a des énergies plus cool... je les utilise le plus possible... mais tant que tu n’empêches pas les gens de se gaver avec les autres énergies tu n’a rien réglé... et la série des feedbacks commence...

swimmer21 @ 2008-11-19 15:00:13

A propos des virus, je ne pense pas que l’analogie soit tout à fait pertinente selon la remarque de Paul. Je plussoie toutefois plusieurs caractéristiques : diffusion rapide et exponentielle, porteurs de sens (ADN), transformant, ridiculement simple, efficace.

Personnellement, j’appelle cela des processus. Les processus ont la caractéristique de ne pas se modéliser. Un peu comme la pratique d’un sculpteur, d’un chef cuisinier ou d’un chirurgien. L’analyser peut aider, elle ne remplace pas l’essence. Les processus sont une suite d’action guidée par une intention. Ils utilisent les effets de levier systémiques. Ils se répliquent et s’apprennent par l’expérience et par là même insaisissables à l’esprit. A l’usage, il semble se dégager quelques caractéristiques : ils se révèlent très simples, évidents si bien qu’on ne les voit pas. Ils apparaissent opératoires, c’est à dire qu’ils opèrent sur notre réalité, peut être, celle des autres (à voir). Ils touchent indifféremment toutes les échelles, tous les domaines (techniques, sociaux, finances, vie intime, relations...) là où le terrain est favorable.

Paul .ca @ 2008-11-19 15:46:02

@Thierry

Comme intellectuel engagé, il faut regarder l’impact et l’image des mots sur la masse. Le mot virus a je pense un sens péjoratif fort même si on pense au processus de propagation.

il n’y a pas de solution ou méthode magique mais une multitude de mesures et méthodes à prendre dont celui de réduire le robinet des naissances avec la contraception dans les pays à forte natalité (>2) et qui se mettent à polluer autant voir davantage que nos pays occidentaux.

L’inde et l’Afrique ont triplé leur population en 3 générations environ pour dépasser celle de l’Europe. L’aide humanitaire et sanitaire en Afrique devrait être conditionné à des mesures politiques nationales de contrôle de la natalité. Pour l’Asie, la Chine a partiellement réussi (ou raté au choix) sa politique de l’enfant unique et sa progression en % est bien moins forte que celle de l’Inde.

Parallèlement il faut développer les technologies sur les énergies "propres" et les partager quand il est question d’environnement. Nous pouvons mettre en œuvre ces technologies mais à mon avis elles ne pourront pas à elles seules solutionner le problème.

S’il n’y a pas une autorégulation suffisante, la planète va stopper notre progression comme lorsqu’une espèce animale devient trop abondante et détruit son propre écosystème.

Henri A @ 2008-11-19 16:44:41

A Popaul :

« Comme intellectuel engagé, il faut regarder l’impact et l’image des mots sur la masse. »

Je te prends au mot.

Ton commentaire ma parait bizarre pour un semi peau rouge. Par exemple :

« qui se mettent à polluer autant voir davantage que nos pays occidentaux. »

Mieux :

« L’aide humanitaire et sanitaire en Afrique devrait être conditionné à des mesures politiques nationales de contrôle de la natalité. »

Avec un minimum d’honnêteté par rapport au faits dit « historiques », il me semble que ce que l’on nomme aide humanitaire en Afrique devrait s’appeler remboursement théorique d’une dette colossale fait au lance pierre.

Ou encore :

« Parallèlement il faut développer les technologies sur les énergies “propres” et les partager quand il est question d’environnement. »

Pourquoi partager seulement quand il est question d’environnement ?

« S’il n’y a pas une autorégulation suffisante, la planète va stopper notre progression comme lorsqu’une espèce animale devient trop abondante et détruit son propre écosystème. »

Pourquoi ne pas commencer par exemple par l’ Amérique du nord et l’Amérique latine ? ( voir ci-dessous )

D’après L’INED:

La population entre 1800 et 2005 a été multipliée par 6 dans la monde.

Par continent toujours entre 1800 et 2005 :

Océanie, multipliée par 16.

Europe, par 4.

Amérique du nord, par 63

Amérique latine, par 28

Asie, par 6

Afrique, par 8

A voir, surtout la fin :

http://www.ined.fr/fr/tout_savoir_population/animations/population_mondiale/

Phyrezo @ 2008-11-19 17:47:05

Et la castration, une solution ?

Ce problème de surpopulation est bien embêtant à traiter...

Je me souviens d’un australien avec qui je débatais du bien fondé d’une guerre en irak, qui me disait (très serieusement) "de toute façon nous sommes trop nombreux dans ce bas monde"...

alors une bonne guerre, une solution ?

La méthode chinoise ?

Ou est-ce que l’on peut considérer que nous sommes suffisememnt nombreux et juste essayer de réduire la progression galopante de la population.

De se stabiliser (cf: La folie du paradigme de croissance)

comme en économie, il faut arrêter de croitre et se stabililser. des études montrent que l’on pourrait nourrir l’ensemble de la population mondiale avec de l’agriculture biologique.

Par contre, si tout le monde mangeait comme les américains, on ne pourrait pas nourrir la moitié de la population mondiale avec de l’agriculture extensive.

Une relation inverse direct entre niveau de vie et natalité a aussi été mis à jour. Donc une solution, c’est d’augmenter le niveau de vie pour faire baisser la natalité.

Paul .ca @ 2008-11-19 18:58:57

@Henri

L’environnement s’en fout royalement de la justice humaine, de l’histoire politique et des méfaits du colonialisme. Pour y penser, tu as besoin de condition environemental minimum sinon tu décèdes aussi sec et avec toi ton raisonnement aussi joli soit il. :D

J’avais regardé l’accroissement depuis 3 ou 4 générations et j’avais noté l’explosion en Inde, Afrique et l’Amérique latine.

J’ai vu l’animation.

L’amérique du Nord et l’australie sont un peu désavantagé vu la très faible population en 1800. il faudrait prendre en compte les ressources naturelles et l’espace habitable de chaque pays.

@Phyrezo

il n’y a pas que l’alimentation mais l’empreinte de l’humain. Le chinois veut accéder au mode de vie à l’occidentale plus polluant et je vois pas avec quel argument on peut lui refuser.

Henri A @ 2008-11-19 19:21:31

A Paul ;

Et nous ( humains ) s’en fout royalement de l’environnement. Ne posons pas les questions à l’envers. Ce qui nous, ( humains ) importe est de survivre. L’environnement qui se détériore est un obstacle à notre survie et rien d’autre.

Si demain, nous avions la possibilité de construire un vaisseau spatial suffisamment grand pour transporter une certaine partie des occidentaux ( des chinois et indiens maintenant, vu le rapport de force ) sur une planète préparée, l’environnement de la terre passerait au 200 e rang.

Comme nous sommes obligés de vivre sur cette planète, il vaudrait mieux un jour tenir compte d’une certaine justice, histoire et méfaits du colonialisme entre autres pour éviter un retournement de situation d’une violence extrême qui, in fine ( pour parler comme les intellects ) nous fera décéder aussi sec.

Paul .ca @ 2008-11-19 19:54:27

A Henri,

Si demain, nous avions la possibilité de construire un vaisseau spatial ...

il faut pas croire les dessins animés de type Wall-E. :D

Vu les écarts de distance entre planètes et nos conditions nécessaires pour y survivre, tu peux oublier cette possibilité.

Pour survivre, l’humain doit conserver un environement favorable à sa propre survie. S’il se détériore trop pour nos conditions minimums de survie, le mot "obstacle" devient un joli euphémisme. L’humain est accessoire. La planète Terre peut s’en passer. D’ailleurs 99.99% des espèces animales ont disparu depuis son existence. On risque de rejoindre les dinosaures et sans aucune collision avec une météorite.

Equilibrium @ 2008-11-19 21:21:50

A tous ceux qui parlent de surpopulation:

De fait, la surpopulation a toujours été locale, jamais mondiale. Cessons ce malthusiamisme à tous crins avec la "surpopulation".

Le malthusianisme est un faux constat, de plus, de nature anxiogène plus qu’heuristique il n’a jamais convié personne à se poser les questions les plus pertinentes.

Faisons un petit tour de se qui se cache sous le terme de "surpopulation".

Non, la planète n’est pas un gateau (ou un camembert, que sais-je...) que se partagent toutes les nations.

Non, les étrangers (qui, comme par hasard seraient toujours plus nombreux que vous) ne viennent pas vous voler votre travail.

Et non, ce n’est justement pas "chez vous" que frappent les dérèglements climatiques.

Si personne ne vous avait parlé de ces dérèglements, vous n’auriez jamais su qu’ils existaient. Alors commencez d’abord par analyser (désolé Thierry pour ce mot, mais l’analyse est une étape à ne pas négliger) les effets par lesquels, dans nos pays, nous avons eu vent de ces dérèglements.

Nous les avons tout simplement appelés déREGLEMENTS parce qu’ils venaient déranger NOS habitudes de production, NOS thésaurisations, NOS inerties de l’habitat, en synthèse, tout bonnement NOS Règles !

Nous prétendions qu’il suffisait, tels des rois, édicter des règles pour que le monde les suive et bouge à notre place. Cela ne fonctionne pas comme cela.

Regardez sous vos pieds, de failles en volcans, vos continents bougent !

La planète elle-même ne demeure pas immobile ! Elle tourne !

Les différents mondes de l’écosystème sont autant de réseaux (oui ! pensez réseaux !) qui se transforment en faisant se cotoyer leurs frontières (limites au delà desquelles ils ne trouvent plus de conditions suffisantes pour subsister). Il n’y a que nous qui sommes assez stupides pour empêcher les gens de circuler dans ce monde !

Notre corps est fait pour se déplacer et aller recueillir les champs de données dont notre système nerveux à besoin (!) et qui nous aideraient .

Cessez de mettre ce monde sous clefs et de poser des serrures partout en prétendant être au dessus de cette fonction élémentaire à notre survie.

Il n’y a que nous pour être aussi aveugle face aux méfaits de notre sédentarisation. Pas étonnant que des virus soient plus rapides que nous à s’adaper à des milieux et des situations différentes.

Votre vision de "surpopulation" sent le renfermé !

Pour le passant:

Je ne suis pas étonné de vous voir croire que les gens bêlent après les chefs, puisque vous continuez à les parquer et à les entasser par la pensée. Commencez d’abord à retrouver la liberté d’esprit que vous avez vous même perdue, et on en reparlera de leur "soumission". Voyagez un peu, ne serait-ce que par l’esprit, et osez lire le document qu’ Henri a posté, il sort justement de votre ordinaire manichéen.

Vous êtes seul et unique, les réalités sont multiples.

Vous ne voyez toujours pas la conclusion évidente a en tirer ?

Paul .ca @ 2008-11-20 02:08:24

@Equilibrium

bon, il faudrait qu’on discute sur skype parce ça va me prendre trop de temps à l’écrire. Je suis pas pédagogue et j’ai un style plutôt synthétique qui découle de ma lenteur au clavier, de mon aversion pour les belles-lettres, de ma flemme et de mes études de math. Ceci dit je vais donner quelques pistes.

La surpopulation est locale. A partir de quand peut on dire qu’au total nous avons un problème de surpopulation sur Terre ?

Avec le RC on peut dire que globalement nous avons émis trop de GAS par rapport à ce que notre planète pouvait digérer et la stocker dans l’atmosphère et stratosphère avec une durée de vie pour le CO2 de 100 ans.

Soit on accepte de tous vivre comme les chinois ou les indiens d’il y a 50 ans avec un vélo et un bol de riz soit on diminue la population mondiale avec l’utilisation de technologies plus propres pour conserver un certain niveau de confort.

Maintenant si on regarde la localisation de cette population mondiale. Peut on encore l’optimiser et mieux la répartir. Oui sans doute mais ça changera pas grand chose au problème de fond. Les rares pays qui sont en sous-population ont souvent des politiques d’immigration comme le Canada. Les autres pays c’est normal qu’ils ferment les portes. A Toronto, Vancouver 50% des la population est immigrante. A Montréal c’est un peu moins. La mobilité démographique existe mais elle ne changera pas beaucoup le bilan global.

Passant @ 2008-11-20 03:39:41

"La planète elle-même ne demeure pas immobile ! Elle tourne !"

Hérétique !

En rétablissant la Sainte Inquisition on réduirait la population mondiale.

"je n’ai strictement rien contre les initiatives petites et perso qui se lient ou qui ne se lient pas. Mais elles ne seront pas assez nombreuses assez vite. Toute la question est de savoir si tu crois vraiment à l’urgence ou pas."

C’est mon argumentaire constant ici.

Libertaire par philosophie, étatiste par urgence.

Un virus ne demande pas son avis aux gens. Le système de Thierry suppose que chacun donne son avis. Il y a une contradiction.

Le marketing viral repose sur la négation de la liberté de chacun: on cherche à manipuler des réflexes automatiques, en court-circuitant l’intelligence et l’analyse.

Thierry voudrait à la fois la fulgurance du marketing viral, et la libre participation de l’intelligence de chacun. C’est là que je vois une contradiction qui ralentit tout.

phyrezo @ 2008-11-20 09:27:35

"En rétablissant la Sainte Inquisition on réduirait la population mondiale."

Je suis de plus en plus d’accord avec le passant. :D

La solution c’est certainement d’avoir un dictateur vert, qui rétablisse la Sainte Inquisition, mais peut-être sur une autre base, un extremisme écologique; qui impose le vélo à tout le monde sauf les chauffeurs de 4x4, qui deviendraient les prêtres de cette nouvelle religion. Et que ceux qui osent emettre du CO2 par flatulence on les castre !

Pour ce qui est de la surpopulation, le graphique ci-dessous montrent bien que c’est à cause des belges...

http://lalireda.perso.cegetel.net/images/population%202006.gif

Pour ce qui est des effets de la révolution, on est bien d’accord, cependant elle a bien eu lieu, le peuple a donc su s’elever contre ses elites.

A Equilibrium : a fond avec toi, les frontières sont une hérésie !

"Le marketing viral repose sur la négation de la liberté de chacun"

Ca c’est complètement faux... le marketing a la tv nous est imposé, par contre pour qu’un marketing devienne viral, il faux que chacun librement le fasse suivre.

On peut bien sur discuter de la liberté dans ce cas, mais cest basé sur un choix de chacun.

Equilibrium @ 2008-11-20 22:11:24

@ Passant: :-)

@ Phyrézo: Pis que celà! c’est pourquoi il nous faut commencer au plus tôt à nous rendre coutûmiers de l’idée de liberté. nous la mîmons comme une fille mîme l’idée de garçon en croyant que c’est uniquement ce qu’elle en a vu, ne sachant pas qu’elle n’a pas, à son age, encore toutes les cartes en mains pour aborder l’a propos d’un mîmétisme. (pareil pour un garcon d’une fille, je parle du mîmétisme, qui n’est pas approprié vis à vis de l’altérité, je ne fais pas de sexisme)

@ Paul. ca :

Maintenant, vous avez fichtrement raison de questionner le concept de "surpopulation". Car dans mon com. je n’ai pas évoqué le millième de ce que j’aurais voulu y mettre. Mais il fallait au moins cela pour introduire la notion de "réseaux de mondes" voire de "réseaux de paradigmes" qui est forcément moins abordable que la conception d’une "planète segmentée en pays".

De cette dernière conception, découle forcément le concept de surpopulation, expression d’un slogan (ou logo, selon Klein) fait pour véhiculer une image qui cherche à convaincre et non pour aborder la réalité et d’en expliquer certains aspects.

Il s’agit ici encore, à un autre niveau, d’un avatar du jeu majorité/minorité duquel je me suis extrait il y a un certain temps déjà.

En fait il faudrait au minimum un site pour me permettre d’ aborder et d’expliquer le plus immédiat de ce qui se cache sous la question :

"Doit-on parler de l’augmentation d’une population ou de la diminution d’une autre ?". Ici, skype serait insuffisant.

Néanmoins, je suis prêt à en brosser un des nombreux aspects ici afin de vous permettre de mieux en cerner l’intérêt:

En réduisant le réseau d’une population qui compose notre planète et qui, semble-t’il, possède une propriété sur le co2, nous devrions parler de problème lié à la diminution d’une certaine population, et non d’un problème de surpopulation.

Les règles que nous nous sommes donnés, de nous installer à un endroit et de ne plus en bouger, entraine certaines concentrations, qui peuvent sans doute faciliter la manière dont certains économistes plus ou moins engagés (spécialisés) en politique et en finances envisagent le monde de la production et du travail.

Il n’en est pas moins clair, que la science de ceux-ci, ne cherche pas à expliquer la réalité du monde, mais à faire correspondre des besoins à des richesses (notion qui est notament très ciblée elle même) AU SEIN D’UN PAYS.

A l’epoque ou Malthus parlait de surpopulation comme cause d’une répartition insuffisante des richesses, il n’était pas dans l’idée des économistes d’envisager les unités économiques autrement que formés d’humains. Parce que pour eux, seuls les humains étaient VISIBLEMENT au travail et à la production.

Toutes les théories économiques (oui, je dis bien toutes) jusqu’à la moitié du 20ème siècle n’ont jamais inclu les contraintes liés à la sédentarisation de l’homme au travail et contre lesquelles celui-ci devait lutter pour produire, y compris celle de faire avec les réseaux de populations locales moins visibles, mais qui ont tout aussi activement participé à l’équilibre de la production. Et de ce fait, ils n’envisageaient que des demandes et des offres dont les rencontres dans un marché avaient uniquement des effets sur celui-ci.

Ce n’est que dans la seconde moitié du 20ème qu’ils se sont rendus compte de l’importance que les autres effets revêtaient.

Continuer à véhiculer ces slogans, en termes aussi simplistes et visuels aujourd’hui, est de la folie. C’est cette cécité là, et cette négligence qui nous a amené où nous en sommes actuellement.

Il faut se documenter sur la manière même dont est conçu et construit, par exemple, un laboratoire d’étude en virologie pour s’en rendre compte. Tout est basé sur le discernement des réseaux de populations microscopiques présents. Ce n’est plus le cordon sanitaire de l’époque de la première peste.

Et comme je l’écris, ce n’est qu’un des nombreux aspects...

Paul .ca @ 2008-11-21 01:14:10

@Equilibrium

Oubliez Malthus et regardez les problèmes environnementaux actuelles à l’échelle mondiale. C’est une approximation mais elle permet d’éviter de se perdre dans les détails. Ensuite on peut affiner progressivement l’analyse par continent, pays ou région.

La vidéo de Leo est une introduction qui parle d’une menace sérieuse avec les Gaz a Effets de Serre (GES) sur le climat et ces conséquences pour les humains. Elle ne traite pas d’autres dangers moins grave comme la surexploitation des fonds marins, la pollution en métaux lourds qui menace notre alimentation etc ...

Equilibrium @ 2008-11-21 08:55:22

@ Paul :

Oui ! c’est cela, oublions malthus et sa "surpopulation" un moment. Et surtout, pour au moins un très long moment.

Mais au moment où l’on ressortira l’un, n’oublions pas de mentioner l’autre.

Une surexploitation est une exploitation de la même source, que vous la preniez en partant du global ou que vous la preniez en partant du local, c’est à dire là où vous vouliez remonter à partir du global.

Qu’il y ait des gens qui se perdent dans les détails, ne veut pas dire qu’il y ait aucune possibilité de se perdre dans les généralités.

Et en l’occurrence, c’est justement le cas. Car avec le temps qu’on met à arriver au local en partant du global, on se retrouve face au fait accompli en étant, en plus, passés par des généralités qui confortent dans l’inaction.

Car, en ce moment même, ce n’est pas sur n’importe quels humains que s’exercent les conséquences (pointe sud de l’amérique du sud, par exemple, où l’on a déjà répertorié des cas de brûlures aux UV lors des périodes d’affaiblissement de la couche d’ozone). Seulement voilà, le temps qu’on en arrive aux humains, nous aurions pu déjà y réfléchir en ayant observé les mêmes conséquences qui se sont déjà produites dans des environnements moins peuplés en êtres humains et plus peuplés en autres choses.

De plus, avoir attendu que la menace soit globale, faisant monter d’un cran sur votre échelle du sérieux un phénomène localisé qui menaçait de toute manière de s’étendre, a permi aux décideurs atitrés qui ont une échelle de sérieux encore plus large que la votre de dire que ce n’était pas encore le moment pour agir.

Comprenons bien, par là, que certains nous disent d’attendre que ce soient ceux-cis qui nous disent d’agir.

Combien de petits films comme celui-là il va falloir qu’ils visionnent avant que, pour eux, le phénomène ait atteint une taille globale suffisante pour donner aux autres le feu vert d’une action, qui au final ne portera pas sur les bons objectifs ?

(car c’est exactement ce qu’ils se contenteront juste de faire ! ordonner aux autres d’agir...)

Vos généralités peuvent nous le dire ?

Il me semble avoir déjà dit que l’on pouvait être sur-éduqué et ne pas moins être pour autant, sous qualifié sur certaines choses...Ma méthode m’a permi à plusieurs occasions déjà, de ne pas attendre, et d’avoir obtenu des résultats meilleurs, sans avoir eu autant d’éducation que les décideurs. Car le temps qu’ils se mettaient à agir, j’ai eu tout le temps d’aavoir les données nécessaires.

Paul .ca @ 2008-11-21 12:02:40

@Equilibre au rhum

Comme vous appelle Henri ;)

L’autodidacte peut comprendre les choses mieux que nos décideurs politiques (pas difficile actuellement) et autant que les conseillers spécialisés. il a besoin de connaissances du domaine étudié mais aussi et surtout de savoir bien raisonner, sans amalgames. "Une tête bien faite plutôt que bien pleine". Le raisonnement rationnel et logique sert dans toutes les matières (non artistiques). Investir du temps à sa maitrise est très utile et rentable. L’art de la rhétorique ne vient qu’ensuite.

Equilibrium @ 2008-11-21 14:14:38

Effectivement. Les amalgames sont toujours sortis de généralités globales, bien moins que d’une étude locale du terrain qui fournit les données nécessaires à l’action.

Une raison rationnelle de plus pour moi de carburer au "rhum" de mon fournisseur spécial. Car du rhum comme celui - là j’en veux toujours, c’est une source inépuisable de rationnalité.

Paul .ca @ 2008-11-21 16:46:11

:)

J’aime aussi le rhum mais uniquement dans les gâteaux comme le baba au rhum. humm ;)

Les amalgames j’en trouve de partout que ce soit dans les généralités ou pas. Problème, les gens instruits décèlent mes erreurs d’orthographes mais beaucoup moins leur propre erreur de raisonnement. Ce genre de fautes me saute aux yeux et j’ai pris le parti d’en sourire plutôt que de m’agacer comme ces intello qui vous font remarquer très agacé que vous avez oublié un s ou un accent. Je reconnais mes erreurs d’orthographe (même si j’y attache pas beaucoup d’importance) mais c’est une autre affaire de leur faire reconnaitre leurs erreurs en matière de raisonnement et de logique. Et si vous prenez le temps de la réfutation, vous pouvez gagner des ennemis mortels à vie et gratuitement avec cela.

:D

NingúnOtro @ 2008-11-22 13:48:38

J’ai la solution, mais personne ne veut en entendre parler...

NingúnOtro @ 2008-11-23 13:45:13

Merci de me m’avoir rendu visite, et même d’essayer de lire la traduction automatique au français de google translate. Je n’ai malheureusement pas assez de lecteurs assidus pour afficher les textes en français.

Le meilleur virus, Thíerry, c’est celui qu’on aime... celui qu’on ne veut plus perdre de vue une fois qu’on le connait, comme celui du yaourt (c’est une blague, bien sur ;) ), ou une vraie drogue quelconque...

Si tu veux être viral, il faut que tu étudies vraiement comment fonctionnent les virus, et comment la sociologie et la psychologie peuvent être utilisées pour identifier les mechanismes dont il faut se servir pour qu’un virus humain, intellectuellement, puisse se constituer en une vraie peste du XXIième siècle.

Puis, il faut décider ce que tu veux vraiement... soit tu dessines un virus pour changer le monde, soit tu dessines un virus pour payer le loyer. Faut vraiement être un génie pour faire les deux choses avec le même produit.

Depuis le temps que t’es dans mes bookmark...

Newsletters Me soutenir