Voilà le titre d’un livre que j’écrirai peut-être. Sous-titre : La fin d’un monde, le début d’un autre. Un autre titre pourrait être : Initiation au présent.
Dans le premier chapitre, j’expliquerai la raison systémique de la crise : l’apparition d’une nouvelle société au sein de l’ancienne et la tectonique des plaques que ça engendre. Chaque crise serait une nouvelle fissure. Dans les chapitres suivants, je tenterai de décrire la nouvelle société et comment les premiers habitants y vivent.
Peut-être faudrait-il au passage faire une sorte de portait des grandes motivations sociétales. Par exemple, dans notre société la consommation est le moteur. Les gens se lèvent le matin pour gagner de l’argent qui leur permettra de se payer des trucs (tel est en tout cas le dogme officiel).
Durant l’antiquité grecque classique, la notion d’héroïsme était centrale. Il fallait mener une vie héroïque pour entrer dans la mémoire des hommes.
La religion, le soin de sa postérité, a aussi été longtemps une motivation centrale, tout comme l’épanouissement spirituel, ce qui est revenu à la mode avec le new age.
D’autres motivations existent : le pouvoir, la gloire, le droit d’appartenir à une coterie comme le décrit Proust. Tout cela se mélange mais j’ai l’impression que, en fonction des époques, une force prédomine et tire toutes les autres.
Quel moteur pouvons-nous invoquer à l’avenir ? J’avoue que je n’ai pas la réponse et que le but du livre serait pour moi de l’esquisser. Je chercherai un chemin pour moi-même.
Je ne suis pas un consommateur compulsif.
Je ne suis pas attiré par la religion.
Le développement personnel type new age m’excite peu.
J’attache de l’importance à la connexion, à l’échange, au partage, au débat, à l’expérience esthétique, au voyage… à la construction. Il y a sans doute quelque chose par là, une chose mieux adaptée à notre temps que la consommation.
L’écologie, la responsabilité, la liberté… ne sont pas des raisons de se lever le matin. Pour vivre juste, sans doute faut-il passer par ces cases, ou sont-elles corolaires, mais en aucun cas elles ne sont un objectif.
Idem pour le développement durable. Je veux que monde dure pour que mes enfants soient heureux mais je sais bien que cela ne suffira pas à les rendre heureux. C’est une condition nécessaire mais non suffisante.
Je n’ai pas la solution toute prête, je n’ai pas le mot qui remplacerait consommation, voilà ce qui justifie pour moi d’écrire un livre.
Mon intuition est que la connexion est la solution. Une société du lien. Il faut imaginer des publicités pour cette nouvelle façon de vivre. Il faut que les anciens slogans publicitaires puissent être remplacés.
La connexion rend plus heureux, la vie de connectée est plus amusante, connecté on peut se dépasser, on peut construire des choses impensables…