Thierry CROUZET
Le totalitarisme pour sauver la planète
Le totalitarisme pour sauver la planète

Le totalitarisme pour sauver la planète

C’est quoi une société totalitaire ? Une société profondément inégale. D’un côté des privilégiés, des maîtres, des seigneurs. D’un autre côté, des esclaves, des soldats, des pions.

Si nous considérons la population mondiale nous sommes déjà dans cette situation. Nous autres occidentaux sommes les nantis. Nous vivons plus vieux que les plus pauvres, nous voyageons ils ne voyagent pas, nous avons accès à la culture ils se contentent souvent de survivre… Notre monde actuel est donc totalitaire parce qu’il maintient des inégalités gigantesques d’un bout à l’autre de la planète.

Qu’en est-il au sein même de l’occident ? Les plus riches d’entre nous ne vivent guère différemment des classes moyennes. Ils voyagent, assistent aux mêmes spectacles, voient les mêmes films ou lisent les mêmes livres, mangent à peu près la même chose, vivent en moyenne tout aussi vieux…

Certes les plus riches ont plus de moyens. Ils voyagent dans des avions privés, ont des chauffeurs pour leurs voitures, plutôt que de prendre le train ils prennent l’hélico. Mais quand on y regarde de près ça ne fait pas beaucoup de différences. Au final, le soir, ils regardent les mêmes séries TV. J’ai découvert dans NewScientist, je sais plus où, une étude qui révèle que le bien-être perçu n’augmente pas en deçà d’un revenu moyen.

L’occident, pris en tant que tel, n’apparaît donc pas totalitaire. Si, au temps de la royauté, on avait appliqué le même raisonnement, on aurait affirmé que la noblesse n’était pas une société totalitaire. Différence : la noblesse constituait alors une minorité. Aujourd’hui, la minorité est passée de l’autre côté, dans le camp de ceux qui n’ont pas accès au bien-être moyen.

J’ai donc envie de définir le totalitarisme comme une situation sociale où une minorité possède un bien-être ou des privilèges inaccessibles à la majorité.

Le communisme appliqué à l’écologie

Certaines voix s’élèvent pour dire qu’il n’existe qu’une façon de régler la crise climatique qui nous pend au nez : réduire de manière drastique notre train de vie pour réduire notre consommation d’énergie. Cette réduction ne pourrait être imposée que par l’État.

Les tenants de cette théorie, que j’appelle les Croisés dans mon twiller, supposent déjà qu’il est impossible d’accroître notre train de vie sans réduire en même temps notre consommation d’énergie, ce qui est loin d’être prouvé (et qui est faux d’ailleurs). On peut consommer jusqu’à plus soif les énergies renouvelables sans que ça impacte la planète.

Pour faire pencher la balance dans le sens de leur théorie politique, les tenants de la rigueur invoquent l’imminence de la crise, et par la même, la nécessité d’agir vite, et surtout avec force et autorité. Ils sont bien sûr persuadés que leurs méthodes d’action pyramidale sont les plus optimales, alors que toutes les avancées scientifiques de ces vingt dernières années prouvent le contraire. Mais on ne peut pas s’attendre à voir les idées de progrès dans leur camp.

Comme eux, supposons donc que nous allons tous nous serrer la ceinture. Nous allons nous appliquer une rigueur drastique. Mais alors comment empêcher certains d’entre-nous de festoyer ? De continuer à prendre l’avion plus de fois que les quotas autorisés par exemple ?

Nous ne l’empêcherons pas, comme nous n’empêchons pas déjà les ministres de faire des excès de vitesse. Une nouvelle noblesse apparaîtra, des gens se permettront ce qui sera inaccessible à la majorité. Ils auront des droits que les autres n’auront pas. Et pour leur survie, ils veilleront à ce que personne n’outrepasse les lois restrictives. Le totalitarisme deviendra immanquablement autoritaire.

Pour que la minorité survive dans le bien-être maximal, la majorité besognera. C’est ni plus ni moins que le communisme dur appliqué à l’écologie. Nous revivrions ce qu’a connu la Russie au temps de l’URSS. Il faudra faire entrer les masses dans le rang. Et si ça ne suffit pas, il faudra réduire la population, pour finir par atteindre un régime écologiquement soutenable.

Qui est près aujourd’hui à signer pour un tel plan de sauvetage ? Pas moi en tout cas. Et je crains que certains ne soient un jour tenté de mettre en œuvre ce scénario. Ils chercheront à nous séduire avec leurs bonnes intentions, leurs désirs de nous sauver, mais ils se garderont de renoncer à leurs privilèges... Parce que l’homme ne renonce pas une fois qu’il a quelque chose sauf si on le force.

Plus idées, pas plus de lois

Je crois que nous devons lutter à tout prix contre le totalitarisme et toute idéologie qui s’en réclame. Dès que j’entends quelqu’un évoquer une solution miraculeuse, extrêmement simpliste, pour régler la crise climatique, je vois poindre le totalitarisme (dans lequel tombe de plus en plus souvent James Lovelock par exemple). Il n’existe pas de solution simpliste à un problème complexe.

Si nous réglons la crise climatique par le totalitarisme, nous revenons en arrière, nous renonçons à une partie du rêve humaniste, nous renonçons à notre propre humanité. Je ne m’intéresse qu’aux solutions climatiques qui, en même temps, luttent contre le totalitarisme.

Nous devons changer de mode de vie, d’habitude, de technologie… mais non pour revenir à un stade antérieur de nos sociétés, mais aller vers un stade ultérieur.

Je le redis parce que j’en suis convaincu : si par des lois ou toute autre forme d’autorité, on force les gens à réduire leur bien-être, ce qu’ils entendent par bien-être, au nom du réchauffement climatique ce sera une catastrophe plus grande que le réchauffement lui-même. On doit, au contraire, inventer des solutions qui mènent le bien-être à devenir plus respectueux de la planète.

L’alimentation bio par exemple. C’est quoi idéalement ? Surtout pas celle du retour à la terre. C’est des aliments qui ont nécessité moins d’eau, moins d’énergie, moins de pesticides… et qui en plus, surtout, avant tout, sont meilleurs au goût comme à la santé. Cette alimentation bio, encore embryonnaire dans sa mise en œuvre, se base sur une haute maîtrise technologique. Elle est moins coûteuse à produire et, une fois déployée, aboutira à des coûts réduits à l’achat aussi (je ne parle surtout pas du bio des villes à la mode aujourd’hui).

Tout le monde peut avoir envie de consommer de tels aliments, les riches comme les plus pauvres. On est dans l’ordre du désir et non dans celui de la dictature. Et pourtant, on aboutit au même résultat qu’en se serrant la ceinture.

Plutôt que de dire aux gens de ne plus se chauffer, on peut leur expliquer comment isoler leur maison et les rendre positives. Plutôt que leur dire de ne plus se déplacer, on peut imaginer des technologies propres. J’ai rencontré quelqu’un qui vient d’acheter un vélo cigare. Il fait 25 km comme s’il en faisait 5 avec un vélo classique, en plus il est à l’abri des intempéries. Nous avons des solutions. Il faut arrêter de dire que tout est utopie et que seul le retour en arrière, et donc au totalitarisme, nous sauvera.

En plus, les pays les plus pauvres veulent rejoindre notre niveau de bien-être. On ne va pas à eux aussi leur imposer de nouvelles dictatures. Ils ne le supporteront pas. Ils exploseront. Il faut leur proposer nos nouvelles technologies, le bio dont je parle, qu’ils pourront eux aussi mettre en œuvre puisqu’il est moins dispendieux. C’est ainsi que tous ensemble nous nous en sortirons, en allant tous dans la même direction, les riches comme les pauvres.

Passant @ 2009-04-22 18:05:58

"Parce que l’homme ne renonce pas une fois qu’il a quelque chose sauf si on le force."

Et oui !

C’est la constante de l’action de l’Etat, et sa nécessité:

L’Etat a interdit la cigarette dans les lieux publics.

L’Etat limite ta vitesse sur la route, pour protéger les autres.

L’Etat a imposé le changement d’heure pour économiser de l’énergie.

L’Etat met un malus sur les voitures polluantes.

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Tu démontres que le réseau n’est pas la solution.

Parce que dans ta logique du réseau, précisément, on ne veut renoncer à rien, et on n’a pas de légitimité pour interdire aux autres.

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Lorsque l’Etat impose le changement d’heure en France, on est encore loin du communisme de l’URSS.

Il y a de la marge entre une société avec un Etat et des lois, et le communisme intégral étouffant toutes les libertés.

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Il faut des contraintes, parce que spontanément l’homme n’en fait que selon son bon plaisir.

Le réseau n’est pas en mesure d’imposer ces contraintes. L’Etat oui.

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"On peut consommer jusqu’à plus soif les énergies renouvelables sans que ça impacte la planète."

Encore une fois, tu ne prends pas en compte le coût de l’accès aux énergies renouvelables.

Solaire, éolien, géothermie .... Il faut beaucoup d’énergie pour fabriquer les techniques qui donnent accès aux énergies renouvelables.

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"une solution miraculeuse, extrêmement simpliste"

Réduire la consommation, c’est peut-être simpliste, mais pas plus que de moins manger quand on ne veut pas devenir énorme !

Parfois les choses sont ... simples.

Refuser la simplicité, c’est souvent un faux argument parce qu’on ne veut pas se contraindre.

On ne veut pas manger moins, on ne veut pas consommer moins... Alors on accuse le médecin de simplisme.

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"Plutôt que de dire aux gens de ne plus se chauffer, on peut leur expliquer comment isoler leur maison"

C’est très dangereux d’isoler sa maison : il faut un renouvellement d’air, sinon la pollution est interne.

Beaucoup d’allergies sont dues à une pollution interne, par manque de renouvellement d’air. Il faut aérer, pas isoler.

Personnellement, ça fait plusieurs années que je ne chauffe plus l’hiver, sauf gel car les appareils informatiques doivent être au-dessus de 5 degrés.

C’est agréable de retrouver le sens des saisons : le froid l’hiver, le chaud l’été.

L’hiver je vis avec 7 degrés dans la maison, et c’est très agréable comme sensation, cette petite lutte contre l’air vif, qui nourrit les sens.

C’est aussi plus sain pour la lutte contre les bactéries, les acariens, etc.

Je n’ai pas vu un médecin depuis 1996. La frugalité est le secret de la bonne vie.

Thierry Crouzet @ 2009-04-22 18:23:36

Détail mais la géothermie n’est pas renouvelable... si tu sors de l’énergie de sous la terre tu l’injectes dans la biosphère ce n’est pas bon... meilleur que le pétrole mais pas top. En gros y’a le solaire, le vent, les vagues, les bioénergies... utiliser l’énergie qui est déjà là, pas en ajouter.

Sur la prise en compte des coûts, revient aux papiers que j’ai écrit en 2006 quand j’ai installé chez moi. J’ai tout calculé, j’ai évacué les solutions non positives. Les positives existent, faut arrêter de dire des conneries et que le pétrole et le nucléaire y’a pas mieux.

On dirait Sarkozy. Empêcher les gens de fumer dans les lieux publics, c’est une chose encore une fois simple. Les forcer à ne pas fumer chez eux, c’est une autre histoire. Leur empêcher de se chauffer en est une autre.

Pour régler les problèmes climatiques par le haut, ce n’est pas une petite interdiction qui changera quoi que ce soit, surtout que ce sont les industriels qui consomment le plus (et l’État lui même). Il faudra des lois très dures, très liberticides, d’où la dérive inéluctable vers le totalitarisme.

Tu peux manger moins. Tu m’as vu, suis pas le genre à faire des excès. Demander à une société de consommer moins, c’est pas aussi simple. Tout s’écroule comme un château de cartes. Et c’est là qu’on entre dans le complexe. Tu consommes moins, les gens vendent moins, plus de chômage, donc faut inventer de nouvelles activités... autant inventé tout de suite.

Tu peux vivre à 7° c’est ton choix. Mais ne dit pas n’importe quoi sur les maisons positives. Tu crois que les gens se calfeutrent ? C’est ridicule.

Et puis c’est pas toi qui a renoncer à la politique politicienne ? Tu fais quoi ? Tu es justement en train de changer toi-même ta façon de vivre ? Tu fais exactement ce que je suggère, ce que je fais aussi... mais tu invoques le secours de l’état, sans chercher à participer à l’état... ça me parait contradictoire.

Si je pensais comme toi, je ferais de la politique politicienne. Je serais sur une liste au européenne. je chercherais à agir au niveau où je pense que c’est possible.

Passant @ 2009-04-22 19:27:21

"Les positives existent, faut arrêter de dire des conneries et que le pétrole et le nucléaire y’a pas mieux."

J’ai pas dit le contraire, mais c’est pas à la hauteur des enjeux.

C’est mieux que le pétrole, mais moins bien que chauffer moins.

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"donc faut inventer de nouvelles activités…"

d’accord avec ce problème, les politiques ont la hantise d’une baisse de la consommation, conduisant au chômage.

C’est pour cela que je parlais de l’importance d’une culture, non gratuite, mais socle de la vie économique.

Il faut faire passer dans le secteur marchand les emplois qui ne sont pas liés à la consommation de matières.

Plutôt payer des mecs à faire Wikipedia, qu’à fabriquer des objets de consommation à la con qui épuisent les ressources.

Cela fait des années que je n’achète plus aucun objet, et c’est beaucoup mieux de vivre sans s’encombrer.

(Le petit problème de la conso des serveurs sera bientôt résolu avec une récup de la chaleur dégagée...)

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"Si je pensais comme toi, je ferais de la politique politicienne."

Oui et non.

Oui : je pense que beaucoup de mesures devront être engagées par l’Etat

Non : ce n’est pas un mec en plus dans un parti qui changera cela

Donc je ne fais pas de politique politicienne, au sens où je ne veux pas devenir celui qui prendra ces mesures.

Je pense qu’il faut agir au niveau culturel, pour répandre une idée, qui trouvera ensuite sa traduction dans une loi, peu importe qui est au pouvoir.

Sans loi ça ne touchera pas assez de gens, impact trop faible. Trop d’égoistes ne changeront rien sans être contraints.

Thierry Crouzet @ 2009-04-22 19:47:30

Ce que tu appelles la culture, c’est ce que j’appelle la conscience globale... la foule des informations qui circulent entre nous... quelles soient de nature culturelle ou pas importe peu je crois. Nous sommes en train de migrer du matériel vers ce monde. C’est en route. Aujourd’hui les lois tendent à entraver le processus plus qu’à le favoriser. Parce que les gens au pouvoir sont issus du matérialisme.

Quand tu migres vers ce monde, l’idée de revenu aussi ne veut plus dire grand chose. Si tu n’achètes plu que les biens élémentaires, tu as besoin de beaucoup moins d’argent. La satisfaction n’est plus de gagner plus.

C’est pour ça que je trouve hadopi sans intérêt. Dans la perspective du nouveau monde ça n’a plus de sens. C’est une loi pour maintenir les anciens revenus. Mais plus personne ne va les maintenir parce que ça ne sera plus un critère sans doute. ça nous aide pas à inventer quoi que ce soit. Pire, ça risque de brider notre imagination.

Passant @ 2009-04-22 20:01:00

"Quand tu migres vers ce monde, l’idée de revenu aussi ne veut plus dire grand chose. Si tu n’achètes plu que les biens élémentaires, tu as besoin de beaucoup moins d’argent. La satisfaction n’est plus de gagner plus."

Absolument.

C’est ce que j’appelle changer de modèle culturel.

Ce que le catho béarnais nomme la culture de l’être plutôt que la culture de l’avoir.

Mais il faut bien gagner un minimum sa vie, le secteur culturel ne peut pas être entièrement gratuit.

C’est pour ça qu’on devrait gagner sa vie en contribuant à Wikipedia, au lieu de faire un boulot qui ne sert qu’à produire des objets inutiles.

charlie @ 2009-04-22 20:20:49

"Tout le monde peut avoir envie de consommer de tels aliments, les riches comme les plus pauvres. On est dans l’ordre du désir et non dans celui de la dictature. Et pourtant, on aboutit au même résultat qu’en se serrant la ceinture."

-> oui. Mais la production bio ne suffit pas à satisfaire la demande. Pour certains trucs, c’est même impossible (collectivités qui achètent les légumes conditionnés, par exemple). Ce n’est pas seulement une question de consommateurs, de pouvoir d’achat, d’informations (pas seulement), mais aussi de la PAC. Le bio et le non bio sont inégaux devant la subvention ;-)

"Plutôt que de dire aux gens de ne plus se chauffer, on peut leur expliquer comment isoler leur maison et les rendre positives."

-> oui aussi. Mais aussi :-)

1) Axel a raison [interdiction de citer hors contexte ;-) ]quand il parle du coût du renouvelable : c’est la fabrication qui pose parfois un soucis. Ce n’est pas une question de coût des composants qui vont baisser quand il y en aura plus de fabriqués, c’est une question de coûts en GES lors de la production des matériaux. Gros débat, parce que personne n’est complètement sûr des évaluations (je pourrai envoyer des liens plus tard si ça vous intéresse). Les fabricants ne donne pas tous les chiffres, etc. En gros, oui, le solaire finit par être rentable (je parle toujours en émission de GES) mais on ne sait pas trop dans quelles proportions. Mais même en prenant l’hypothèse la plus favorable (modules PV amorphes, a priori - de 3 ans pour l’amortissement du coût énergétique), je ne suis pas sûre du tout que cela soit suffisant. Parce que ce n’est pas assez, parce qu’il n’y a pas assez de temps pour réorienter (soviétiquement ou pas d’ailleurs) le système de production. Du coup, oui, bien sûr, il faut chauffer moins ET isoler mieux.

Ce n’est pas obligatoirement une perte de confort. Juste un changement d’habitude et je pense qu’on y gagne.

2) Ca peut être l’occasion de penser à des trucs nouveaux. Ariès (je crois que c’est lui, habituellement, il m’agace, mais là, j’aime bien l’idée) propose d’inverser les tarifications : actuellement, avec les forfaits, etc. plus tu consommes, plus tu payes. Pour quoi pas le contraire : tu chauffes ta maison ce n’est pas trop cher, tu sur-consommes, tu raques. Bon, c’est simplifié, je ne retrouve plus l’article, il faut aussi définir les besoins, etc. mais je trouve ça intéressant.

3) On peut expliquer tout ce qu’on veut à tout le monde. Ca fait deux mois que, personnellement, j’explique aux gamins de la rue que c’est vilain de défoncer la porte des immeubles où les autres travaillent. Ben, ça marche pas. C’est pas grave, je vais continuer, en même temps, je m’en fous de cette porte et puis... si c’est ça ou le fusil à pompe ou les mines anti-personnel, je préfère qu’ils pètent la porte.

Mais là, c’est peut-être un peu plus ennuyeux, non ?

Qui va expliquer à ma propriétaire que les doubles vitrages c’est mieux, on chauffe moins ? (là aussi, j’ai déjà essayé. Décidément, je suis nulle !)

Alors si la solution c’est oh, isolons nos maisons et mettons des chauffes eau solaires, ça va être vite plié. Il faut 1/ avoir une maison et 2/ avoir les sous pour les travaux. Les gars, vous n’êtes pas majo...

(même remarque si la solution est il faut obliger les gens à... on a le même problème)

Thierry Crouzet @ 2009-04-22 20:47:30

C’est pour ça qu’il faut essayer dans tous les sens pour trouver des solutions le plus vite possible. Je ne donne que des exemples j’ai pas la solution miracle. Personne ne l’a justement et personne ne l’aura sans doute. C’est un ensemble d’idées qui nous aidera à nous en sortir. Voilà pourquoi je parle tout le temps de méthodes d’organisations, parce qu’il faut choisir la plus générative d’idées et de tests.

Passant @ 2009-04-22 21:13:27

"je pense qu’on y gagne"

Absolument.

Thierry, avec ta culture antique, arrête de faire croire que la frugalité est une horreur.

La frugalité c’est la clef du bonheur.

Le bonheur vient d’un jeu avec le désir et le manque. Il ne vient jamais du trop plein. La richesse rend malheureux. Rien de pire que d’être sans désirs.

Quand il fait un peu froid dans la pièce, et qu’on se glisse dans un lit avec ce qu’il faut de couverture, on dort très bien; beaucoup mieux que dans une pièce chauffée.

C’est pour ça que je parle de culture : il y a une culture de la frugalité qui est un art de vivre.

Rien de meilleur qu’un simple litre d’eau quand on a laissé la soif s’installer un peu. C’est alors bien meilleur que le champagne.

Il faut épicuriser la décroissance.

Henri A @ 2009-04-22 21:54:00

Votre conversation, malgré quelques interventions techniquement plus pointues, m’a l’air complètement surréaliste.

Sauver la planète, sauver le monde, sauver l’humanité, sauver Willy !

Sauver mon cul, oui !

Dit autrement, sauver "moi" ( générique ), "ma" famille, "mes proches", "ma" ville", etc...

Ax vit probablement dans un apart en se prenant pour un châtelain moyenâgeux, pourquoi pas, à condition de voir des films, d’écouter de la musique et de lire des bouquins produit au XXI e siècle, avec la technologie qui va avec.

Thierry est moins extrême, mais il a son mode de vie particulier, pas de problème, à condition que les tgv fonctionnent en permanence pour aller à Paris, Londres, en Suisse et dieu sait ou encore, et qu’il y ai un service spécial pour ceux qui oublient leurs ordos portables.

On pourrait faire un million de caricatures complètement différentes les unes des autres.

La destruction progressive de la planète et de ce qui se trouve dessus rapportent énormément d’argent. C’est encore le paradigme actuel.

Thierry Crouzet @ 2009-04-22 22:23:32

Tu as raison Henri.

Je sais ce que je consomme c’est pour ça que je ne suis pas pour la frugalité extrême... J’ai même des goûts souvent de luxe, j’aime le confort et surtout j’aime pas les choses qui choquent mon regard, genre meubles ou décorations à la con. Mais comme Ax, je sais que les Grecs avaient vu juste sur certains trucs mais on peut pas tout transposer.

Parce ce que si ont veut tout simplement réduire notre consommation à un niveau soutenable, c’est les transport qu’il faut flinguer en premier... interdire tout simplement aux gens de se déplacer. Le chauffage et l’électricité des ménages, ça on peut régler avec le solaire et l’éolien.

Et puis il faut arrêter de construire... Je sais pas si quelqu’un a calculé ce qu’il fallait supprimer pour arriver au soutenable... si on reste avec les technos actuelles.

Passant @ 2009-04-22 22:43:57

Henri, c’est toi qui es surréaliste, car tu cibles les puissants de ce monde, combat vain, il y aura toujours des puissants.

Perso je parle juste de la croissance matérielle, et je propose une décroissance matérielle, au profit d’une croissance dématérialisée : la culture, la connaissance..., sur laquelle les puissants pourront autant vivre si cette culture n’est pas gratuite.

(Le marché du cinéma est au sommet des marchés les plus lucratifs à l’exportation, aux USA ; donc c’est parfaitement compatible avec le business, les crapules, et les mafias)

Tout l’enjeu c’est justement de faire passer le marché lucratif à un niveau dématérialisé, le plus possible.

Un Carlucci a mille et une façon de s’enrichir.

Il y a ceux qui disent "renversons les Carlucci", combat assez vain car un autre prend vite sa place,

et il y a ceux qui proposent un déplacement du pivot de ses activités rentables, pour qu’elles soient moins nuisibles.

-

Autre exemple: certains se sont enrichis en exploitant les mines de charbon. Le travail dans les mines était horrible et dangereux.

Quand les mines ont fermé, les mecs riches n’ont pas cessé de s’enrichir, mais ils l’ont fait autrement.

Idem avec l’amiante.

Idem avec le trafic d’esclaves.

--

Tu peux déplacer les pôles de créations de richesses, ce qui n’implique pas la naïveté de mettre fin à la corruption du monde.

--

On a connu des époques qui ne reposaient pas sur la sur-consommation matérielle. Il y avait autant de crapules, mais le climat n’était pas perturbé.

Tu peux proposer un modèle culturel qui ne repose pas sur la sur-consommation de biens matériels, et ensuite tu auras toujours des crapules pour se faire du blé avec ça.

Pourquoi un mec s’emmerderait à dévaster l’Amazonie, si plus personne ne lui achète son bois, et s’il peut gagner plus d’argent en créant un film ou un jeu vidéo ?

--

C’est la philosophie jésuite :

il faut diriger la corruption du monde vers le lieu où elle provoque le moins de nuisance

("utiliser les péchés véniels pour combattre les péchés mortels").

Un mec qui s’enrichit en produisant Titanic vaut mieux qu’un mec qui s’enrichit en produisant des mines anti-personnel.

On peut interdire les mines anti-personnel, et laisser le mec s’enrichir d’une activité moins nuisible.

(C’est mon objection principale à la lutte utopique des pirates contre les Majors).

--

Et pas croire qu’on va en finir avec les inégalités et les corruptions.

--

(Cela posé, tu pourras toujours trouver un côté ridicule et surréaliste à tout ce dont on débat ici ; c’est inhérent au concept même de "changer les choses en profondeur". L’autre option est de regarder TF1, où le changement se limite à la grille de programme, entre deux séries clônes.)

Passant @ 2009-04-22 23:00:40

"J’ai même des goûts souvent de luxe, j’aime le confort"

Tu cherches des réponses complexes parce que tu n’arrives pas à sortir de cela.

Technos vertes ou pas, réseaux ou pas, 7 milliards de gens pourront pas vivre à ton niveau de confort, sans impacter sur la planète. Tu attends un miracle de millions d’expériences en réseaux, pour ne pas admettre cela.

Henri A @ 2009-04-22 23:34:51

Au baron du Passant :

Comme d’habitude, tu transformes, déformes et inventes ce que raconte tes interlocuteurs.

Pour être plus précis je faisais une remarque du genre :

Des personnes éduqués, lucides et humanistes sont prêt à faire des gros efforts pour éviter que la vie soit un cauchemar pour notre descendance ( occidentale et d‘autres si affinité ) et peut-être nous-même aussi. Mais ces personnes ont, en majorité, ce que l’on pourrait appeler un jardin plus ou moins secret, un noyau dur de 10 % ( par exemple ) d’activités non négociables.

Je n’ai pas vu un seul film ( même piraté ou à la tv ) depuis le début de l’année et je ne m’en porte pas plus mal. Éliminons ou dégraissons l’industrie cinématographique qui ne me sert plus à rien !

Je pourrais faire une liste de stoïqueries que je pratique tous les jours, mais attention, on ne touche pas à une certaine musique. On ne touche pas à ma chaîne hifi audiophile ( et les pièces dont j’aurais besoin ) qui m’a coûté le prix d’une grosse bagnole, si je fais le compte !

J’ai pris l’exemple du train pour Thierry en tant que boutade.

« Henri, c’est toi qui es surréaliste, car tu cibles les puissants de ce monde, combat vain, il y aura toujours des puissants. »

Je cible qui je veux mais je ne vois pas de combat ( que tu inventes de toute pièce ). Je constate. C’est vrai que maudire mentalement une petite clique d’ordures hors normes est surréaliste. Par contre décréter que 2 milliards de personne devraient vivre l’hiver à 7 degré est raisonnable. Tu parles des milliards de gens comme Obama parle des milliards de dollars !

« Et pas croire qu’on va en finir avec les inégalités et les corruptions. »

Encore une invention, je n’ai jamais pensé un truc pareil !

« (Cela posé, tu pourras toujours trouver un côté ridicule et surréaliste à tout ce dont on débat ici ; c’est inhérent au concept même de “changer les choses en profondeur”. L’autre option est de regarder TF1, où le changement se limite à la grille de programme, entre deux séries clônes.) »

Ridicule ? Tout ce dont on débat ici ? Encore des inventions.

Manges des carottes filmés, cela rend aimable parait-il.

Passant @ 2009-04-22 23:45:24

So what ?

Comme souvent, tu corriges un point, dis un truc juste, ajoutes une virgule, mais tu n’ouvres aucune perspective d’action.

"( et les pièces dont j’aurais besoin )"

Pas de problème, garde ton juke-box. Moi aussi j’avais acheté un flipper à 16 ans.

Passant @ 2009-04-23 00:34:18

"ces personnes ont, en majorité, ce que l’on pourrait appeler un jardin plus ou moins secret, un noyau dur de 10 % ( par exemple ) d’activités non négociables."

C’est justement l’unum necessarium, dont je parle tout le temps:

passer de la culture de l’accumulation mimétique par conditionnement social, à la culture du développement de l’essentiel.

Personne t’empêchera d’écouter du bruit électronique sur ton juke-box !

Tu veux que je cite à nouveau René Girard ?

Ce qui crée le plus de problème c’est le mimétisme social qui induit une concurrence démentielle sur un petit nombre d’objets. C’est cela qu’il faut restreindre.

Ces objets n’étant pas "sur mesure", ils ne comblent pas, donc engendrent l’accumulation.

Si tu remplaces cela par un noyau dur essentiel, l’économie est énorme...

Henri A @ 2009-04-23 00:41:03

Musique classique, patate !

Passant @ 2009-04-23 00:43:03

Je ne connais pas Patate. C’est atonal ?

Henri A @ 2009-04-23 00:44:25

Un sens de la psychologie empirique proche de zéro.

Passant @ 2009-04-23 00:47:26

"Un sens de la psychologie empirique proche de zéro."

En même temps c’est pas ce qu’on demande à un musicien.

Si Patate fait de la bonne musique, écoute-le, pas grave pour sa psychologie.

Passant @ 2009-04-23 01:24:07

Tiens Henri, cadeau,

une autre alternative, puisque tu n’aimes pas celle du Passant (pourtant approuvée par Charlie, ce sera gravé sur la tombe):

"l’Alternative avec Dominique de Villepin

To all guests of Colloque avec Dominique de Villepin à l’AN

Christophe Carignano

Bonjour à toutes et à tous,

En attendant les prochains rendez-vous avec Dominique de Villepin... je vous propose de nous réunir dans ce groupe gaulliste et villepiniste.

http://www.facebook.com/group.php?gid=19156984174

La construction de l’Alternative ne sera pas un chemin facile. Les gaullistes doivent se faire entendre sur FB et les blogs pour soutenir activement la démarche de l’ancien Premier ministre.

Très cordialement,

cc"

Martin Menu @ 2009-04-23 08:13:43

Le totalitarisme pour sauver la planète -- http://twurl.nl/1wbhmv -- (c)@tcrouzet

charlie @ 2009-04-23 10:01:04

"La construction de l’Alternative ne sera pas un chemin facile."

C’est vrai :-)

Consolons-les, ce qui compte, ce n’est pas le point d’arrivée mais le chemin...

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-23 11:24:55

Le monde se sauvera lui-même en demandant le nombre de victimes qu’il y faut, comme depuis que le monde s’est déjeuné des civilisations qui passent.

La force du poisson, c’est qu’il n’a pas besoin de savoir qu’il a trouvé un gîte dans un trou d’un porte-avion en mal de sa civilisation désormais coulée.

Pas de romantisme chez les bêtes : La vie brutale magnifique et profuse.

Passant @ 2009-04-23 15:07:41

"charlie: “La construction de l’Alternative ne sera pas un chemin facile.” C’est vrai"

Et c’est très révélateur de ce monde des réseaux, et de ces "expériences" qui enthousiasment Thierry.

Carignano va "expérimenter" l’alternative Villepin, avec 3 bouecs dans un garage de Facebook, garage hyper-connecté et high tech.

Et 300 millions d’autres bouecs vont expérimenter 100 millions d’autres chemins... tous présentés comme LE chemin...

On n’est pas rendu !

On a l’impression qu’on avance, tout doucement et fatalement, vers une crise climatique que plus rien ne va arrêter.

C’est l’avis du Pentagon depuis des années :

"les hommes ne sont pas prêts à consommer moins, tout fonctionne sur la consommation, à commencer par notre psychologie désormais, et notre équilibre social.

Alors à quoi bon signer un traité à la con qui n’est pas à la hauteur pour empêcher la crise climatique ? Autant garder le système de production de richesses actuel pour faire face aux guerres et aux exodes qui vont venir."

Maintenant on se met un peu au business vert, mais juste parce que c’est bon ... pour la croissance :-)

Et cela relance davantage la machine de production que cela ne la freine.

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L’ironie d’Henri A rejoint le cynisme du Penta. (Enfin, ça on le savait, qu’Henri était un agent de l’oncle Sam...)

-

Et c’est par immense révolte contre tout ce fatalisme, contre ces enfants qui n’écoutaient pas sa grand-mère, que la petite-fille de Charlie finit par s’engager dans les CRS ...

L’avenir sera aux poulets, dans un monde de renards. Je file acheter quelques oeufs en chocolat d’ici là.

charlie @ 2009-04-24 12:03:33

"Je file acheter quelques oeufs en chocolat d’ici là."

Avec du praliné dedans ?

Sinon, je trouve que le style du "Pentagon depuis des années" se relâche... :-)

Henri A @ 2009-04-24 18:05:23

Pour le passant :

Cadeau !

http://blog.apiguide.net/archive011.htm

Krysztof von Murphy @ 2009-04-24 21:10:20

« J’ai donc envie de définir le totalitarisme comme une situation sociale où une minorité possède un bien-être ou des privilèges inaccessibles à la majorité. »

Je m’insurge contre le terme « totalitarisme ». Il faut (re)lire Hannah Arendt ; le totalitarisme est un régime qui ne tolère aucune opposition, vise au contrôle total de la société, et utilise la terreur y compris (et surtout) contre les innocents, quand ce n’est pas sa raison d’être même.

Exemples : le nazisme, le stalinisme, les Khmers rouges.

La situation sociale d’inégalité nord/sud ou à l’intérieur d’un même pays n’est pas du totalitarisme, c’est une constante de l’histoire humaine, et contre laquelle beaucoup de gens luttent, avec quelques progrès dans les 300 dernières années.

De même, on peut imaginer tous les degrés possibles entre une démocratie (inégalitaire) qui se considère en état d’urgence écologique et rationne sa consommation, et une franche dictature, de gauche ou de droite, qui se considère justifiée par l’écologie, sans tomber dans le totalitarisme.

Pour parler de totalitarisme, il faudrait des Khmers verts au sens propre, c’est-à-dire génocidaires.

Thierry Crouzet @ 2009-04-24 21:54:35

J’ai proposé une définition de totalitarisme et j’utilise après ce mot tel que je l’ai défini. Où est le problème si Arendt utilise une autre définition ? Depuis quand y a-t-il une seule définition pour un mot ? Dans les dicos, y’a des 1 2 3 ...

En plus ma définition est compatible avec Arendt. Et c’est assez facile à démontrer. La minorité pour défendre ses privilèges exclusifs est forcée d’imposer le totalitarisme selon Arendt.

En revanche, je pense qu’il n’y a pas de totalitarisme si les privilèges de la minorité sont abordables. Ce que j’explique dans le papier. J’ai pas l’impression que Sarko ait beaucoup plus de privilèges que moi par exemple.

Passant @ 2009-04-24 22:48:04

"La minorité pour défendre ses privilèges exclusifs est forcée d’imposer le totalitarisme selon Arendt."

Sauf qu’ici c’est toi qui explique qu’il n’est pas question, pour toi, de sortir de ton goût du luxe et du confort.

Donc je ne vois pas qui, ici, défend des privilèges, à part toi ?

Perso je défendais l’idée que les occidentaux privilégiés abaissent leur consommation. Et cela fait des années que je pratique en ce qui me concerne.

Tu laisses le soin à des "solutions complexes" encore inconnues, d’élever le reste du monde à ton niveau de luxe, mais pour le moment ça reste une chimère.

Ce sont justement ceux qui ne veulent pas abandonner leur luxe qui défendent, de fait, des privilèges, qui pèsent sur le reste du monde.

"Quelle horreur, avoir un peu froid l’hiver ! On ne va pas perdre nos acquis de confort !!" Si c’est pas défendre un privilège, ça...

Thierry Crouzet @ 2009-04-24 22:55:56

Je t’ai répondu dans l’autre fil... on est quatre à la maison et on dépense peut-être moins d’énergie que toi. Tu ne sais pas ce que les autres font ou ne font pas, pas plus qu’on se sait ce que tu fais exactement.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-04-26 09:57:05

300 manifestants à la manif contre HADOPI à Paris. C’est pas avec ces troupes du trou de souris que vous allez renverser le Monde. Le net c’est des parleries qui n’engagent personne manifestement.

Les pirates sont des frimeurs.

Krysztof von Murphy @ 2009-04-26 18:04:15

Dans mon Larousse il n’y a qu’une définition de « totalitarisme », qui colle à celle de Wikipédia. Tu redéfinis les mots si tu veux mais je vois mal l’intérêt. Surtout que ta définition se prête, je le répète, à la plupart des régimes qu’a connu l’humanité.

Qu’une minorité ait besoin d’imposer la terreur (au sens nazi ou stalinien) pour organiser tout le système à son profit est faux : noblesse féodale, hypercapitalistes des XIXè ou XXè, caste dirigeante chinoise ou russe, voire nos super-patrons du CAC40, ou l’Occident par rapport au Sud, se sont comporté ou se comportent en parasites sans recourir au génocide massif délibéré ou l’emprisonnement massif des opposants. L’acceptation passive des masses plus ou moins manipulées suffit.

esperance @ 2009-05-01 18:34:01

Bonjour Thierry,

Le problème est qu’il existe un guerre silencieuse, menée par Mosanto avec ces OGMs. Mosanto teste en Inde, en Amérique du Sud à grand échelle ses produits OGMs sur des populations réduites à être des cobayes, dues à leur pauvreté et leur ignorance. (Le plus grand fléau pour le Dalaï Lama est l’ignorance). Mais le problème est que nous sommes tous à nos divers échelons: ignorants, car la complexité veut qu’il faut que les choses soient testées pour en mesurer les conséquences. D’où le drame de nos sociétés qui sacrifient les pauvres au détriment des puissants.

Cette inégalité renforce "le pouvoir" des sociétés étatiques qui se veulent eugéniste au mépris des droits humains. En effet, les avancées technologiques bouleversent l’Ethique et les Droits Humains sans que cela n’offusque les Etats, car ils y trouvent leurs intérêts bien souvent économiques et stratégiques comme le monopole des semences par les OGMs (à travers notre monde). C’est la course technologique des Etats pour ne pas être en reste. Une compétition pour créer quel type d’Humanité: mutante? Espérons que le monde de l’Esprit saura changer notre Humanité vers des Bienfaits et la pousser vers une autre Voie, soit Spirituelle...

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