Thierry CROUZET

La mort dans l’âme

Le blogueur se retrouve seul, avec quelques lecteurs mais seul. Vinvin vient d’exprimer un sentiment que je partage. Les années passées, nous nous sommes sans doute laissé griser par les regards portés sur nous mais ils avaient pour mérite de provoquer des conversations. La mayonnaise est retombée, comme je l’évoquais déjà en 2007.

Mais n’est-ce pas un peu de notre faute. Nous avons critiqué le système, dénoncé son incurie et le système à son tour prend du plomb dans l’aile, tentant de s’illusionner de sa vitalité en légiférant sans cesse. Ce n’est pas à cause de nous, c’est juste que nous avons traduit un sentiment déjà enraciné dans l’âme des hommes, nous l’avons fait résonner et entrer en vibration. Maintenant la mayonnaise du capitalisme nous donne des aigreurs d’estomac, nous n’avons plus envie de toujours plus de matières grasses mais d’autres choses.

Il nous faut proposer une autre cuisine. Depuis longtemps, nous le faisons en écrivant gratuitement, en nous exposant gratuitement, en tentant d’inventer la coopération. Depuis longtemps nous avons remis en question les droits d’auteurs, puisque nous y avons renoncé implicitement, persuadés que dans l’échange s’inventent une nouvelle humanité. Alors ça nous rend maussades de voir que des artistes défendent les lois rétrogrades comme hadopi.

Parmi les blogueurs anti-hadopi, certains défendent paradoxalement les anciens partis, le monde bien ordonné, d’un côté le blanc, de l’autre le noir, c’est rassurant, et rassurer reste le meilleur moyen d’avoir des lecteurs. D’autres commentent l’actualité, ce qui se passe puis s’en va aussi vite, ils imitent la presse. Encore une formule qui marche. Mais à quoi bon dépenser de l’énergie à dire ce que tout le monde sait déjà.

Le véritable défi, c’est vers demain. Comment allons-nous vivre ? Qu’est-ce qui va nous réjouir, nous émouvoir, nous rendre fiers de que nous accomplissons ? Je suis malheureux quand je me dis que je suis impuissant, que nous sommes incapables de transcender, d’éveiller les potentialités que nous ressentons tous.

Quand j’ai écrit Le cinquième pouvoir, j’avais l’espoir parce que je ressentais une force que je ne ressens plus aujourd’hui. Grâce à Twitter, je ressens le bouillonnement des âmes du monde, mais je ne vois émerger aucun ordre. C’est une sorte de conscience reptilienne, encore trop peu humaine pour qu’elle fasse acte de liberté.

Le blog est individualiste, proche du livre et de l’ancienne culture. À l’opposé, Twitter approche du degré zéro de la pensée. Il la décompose en impressions fugitives. Je joue entre ces opposés en écrivant Croisade. J’avoue que je m’amuse beaucoup, plus que jamais avec le blog peut-être. Comme le suggère Vinvin, l’important est sans doute d’inventer, d’expérimenter, d’exploiter les potentialités d’une forme. Cette recherche nous amènera peut-être à trouver des solutions plus générales et plus vitales pour l’ensemble de l’humanité.

Le plus rageant c’est de ne pas voir les choses changer aussi vite qu’on le voudrait. Tout s’effondre et rien ne se passe. C’est une sensation terrible. Faut-il l’éprouver jusqu’à la lie avant d’être capable de se reconstruire ?

PS : Peut-être qu’en consolidant les tweets comme je le fais avec Croisade, on simule les mécanismes fondamentaux de la conscience. On passe du fugitif à la pensée solide. Des outils comme Twitdoc ouvrent des perspectives nouvelles.

arvic @ 2009-05-16 19:02:11

Th.Crouzet (+Vinvin): Stop blogging ? "Le plus rageant c’est de ne pas voir les choses changer aussi vite qu’on l... http://bit.ly/wWBOC

analienfeed\_ @ 2009-05-16 20:45:43

[from narvic] La mort dans l’âme: Th.Crouzet (+Vinvin): Stop blogging ? "Le plus rageant c’est de ne pas vo.. http://tinyurl.com/o2u5hq

CedricA @ 2009-05-16 23:13:18

N’est-ce pas aussi qu’au début de la vie d’un blog (ou site) l’auteur créer un propos, développe une vision. Puis lorsqu’il commence à se répéter, à faire de plus en plus de liens vers ce qu’il a déjà dit, l’impatience surgit : "mais je l’ai déjà dit".

C’est un peu comme le premier album d’un groupe. Il est ce qu’ils sont. Comment vont-il faire pour ne pas s’auto plagier par la suite ?

Il ne reste qu’un retour aux fondamentaux (sortir des technos, toucher des gens en vrai et du papier...) avec un nouveau changement d’angle pour poursuivre le développement de la vision (aller voir d’autres univers,comme ceux artistique).

Thierry Crouzet @ 2009-05-17 08:52:29

Sortir des technos pourquoi ? Pourquoi la techno serait pas créative ? Dans la merde où se trouve le monde nous avons besoin plus que jamais de la techno, aussi ! Il n’y a pas d’incompatibilité entre art, science, spiritualité, techno... tout ça ensemble c’est l’homme.

Sur le renouvellement, c’est pour ça que je fais le twiller. Quand j’aurais terminé le livre sur lequel je bosse, je tenterai une autre expérience d’ailleurs.

D’un autre côté, le blog comme je le pratique n’est ni plus ni moins que du journal. Il peut continuer ainsi, il ne vise pas le succès, juste le partage de quelques idées. Il reflète le processus mental. Des idées arrivent, puis on rumine, puis d’autres idées arrivent et en tout cas les idées se précisent.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 12:44:57

Simplement, vous vous êtes pensés plus intelligents que Guy Debord. Vous n’avez pas saisi ni anticipé la qualité polymorphe du capitalisme qui sait renaître toujours.

Tous les projest du cinquième pouvoir ont échoué, Revelli est dans un ghetto de contestation sur le mode de la création de rumeurs. Il ne peut l’ignorer.

Quitterie s’est dissoute dans le suivisme des fantaisistes utopistes américains hostiles aux artistes, ça ne pardonne pas en politique.

Crouzet a toujours été en marge et il savait bien qu’il y avait contradiction au préalable. Au moins, il est intelligent. Et son analyse le montre, hormis dans ses sentiments encore trop idéalistes d’adolescent technicultuel.

Et Vinvin, adepte de Jauni et de la provoc la plus outrancièrement pas fine, personne n’a jamais cru en son génie. Trop facile et grotesque, limité.

Aujourd’hui, les pays européens commencent à lorgner vers la France qui a su mettre en place un modèle qui protège les artistes. Et ça va s’étendre.

Les internautes ont perdu car ils se sont montés des batailles à coup de rumeurs et de mensonges désinformateurs, en d’autres termes, ils ont pris les gens pour des cons. Et le propre de la technique c’est que le con peut faire marcher un ordi et renverser tous ceux qui l’ont pris pour un con.

Messieurs les censeurs ! Bonsoir !

Demy

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-17 15:58:31

Les internautes de la première vague ont perdu...sur un terrain qui n’était pas le leur (plus de 90% d’internet est désormais considéré comme un magasin de plus pour tout le monde, ce qui est proche de la réalité puisqu’il s’adosse en majeure partie sur la publicité).

La seconde vague sait maintenant que vous tous ici parlez plus ou moins d’une même voix derrière le scribouillard qui précède mon commentaire. Des leçons ont été tirées, un autre internet caché, qui n’est accessible qu’aux vrais internautes est en train de naître et de s’étendre. Et, cette fois-ci, vraiment en dehors de toute publicité, de toute promotion, et de toute création qui se prostitue pour l’industrie. Un internet ou les idées sont marquées de l’empreinte de ceux qui les ont vraiment trouvées au près de ceux qui les diffusent.

Tous ceux qui avaient encore un doute sur le peu de cas que font les artistes de leur intégrité, et de leur parole, vis a vis d’un terrain vierge de toute corruption mercantile viennent d’avoir un apercu édifiant, une brillante démonstration de ce que la politique sait faire de mieux.

Personnellement j’espère secrètement que le monde industriel réussira à vous vendre jusqu’à l’air que vous respirez. Vous voulez d’un tel monde, vous l’appelez de tous vos voeux, vous continuerez à vivre dedans...ce qui est parfaitement juste. Vos plaintes, même désormais en tant qu’artiste, ne sont maintenant plus crédibles. Nous savons maintenant qu’il s’agira toujours d’une campagne promotionelle orchestrée pour nous vendre du superficiel.

Vous tous, artistes qui avez créé avant Hadopi, n’êtes plus des visionnaires, vous êtes maintenant devenus les suiveurs. Plus personne ne vous confiera la tâche d’éclairer quoique ce soit, en quoi qui soit, qui fut ou qui sera.

Continuez à sourire....Vous venez d’être cagoulés en professionnels !...La risée de toute l’histoire des arts :-)

Not a revolution

Not a civil war

Whatever you could say

It’s just an Independance war :

internet tea party is beginning...

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 17:10:29

Eh bien vas-y dans ton espace secret et restes-y sur Mars.

On n’a pas besoin de connards de ton genre pour nous dire ce qu’est l’art et qui est artiste, quand tu n’as même pas fait une semaine d’histoire de l’art à la fac. Rerourne dans ta ferme...Nous on est pros et on a voulu HADOPI.

Les gouvernements ont besoin du soutien des artistes pour vivre.

Nous avons la force nous sommes la force depuis des millénaires, alors vos gesticulations de dernière heure de l’évolution, c’est que dalle et ça nous fait marrer.

Les purs...des petits fachos oui ! pirates et voleurs.

Faut être un vrai malade pour prétendre à dire qui serait les vrais des faux internautes...

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-17 17:49:58

Vous ne devez surement pas avoir fait partie d’une seule seconde d’histoire dans les arts EN DEHORS de la fac. Vous ressasez ce que des gens du passé qui ne sont même pas allé à la fac ont bien voulu vous faire partager. Restez-y et décortiquez encore pendant un autre millénaire, avec vos élèves qui ne trouvent toujours rien sans que l’industrie+ gouvernement+ intitutions + conventions + lois +..... ne leur tienne la main.

Tiens vous ressemblez à tous ces sportifs qui s’honnorent d’être champions du monde, alors que le monde lui-même n’était pas présent.

Quelle force... :-) ...c’est un spectacle pitoyable que vous nous donnez là. :-)

Va-nu-pieds @ 2009-05-17 17:54:51

"Vos plaintes, même désormais en tant qu’artiste, ne sont maintenant plus crédibles. Nous savons maintenant qu’il s’agira toujours d’une campagne promotionelle orchestrée pour nous vendre du superficiel."

Que tous les merdeux dans ton genre qui donnent des leçons de gratuité aux artistes commencent à abandonner leurs salaires et revenus.

Vivez sans argent ! Chiche ! Travaillez pour rien ! Abandonnez vos maisons et appartements, allez vivre d’eau fraîche dans les sous-bois !

Votre malhonnêteté est à vomir. Vous recherchez l’argent pour votre propre vie, mais les artistes devraient ne pas en gagner, et ne pas défendre le revenu de leur travail.

Vous êtes la défaite d’Internet. Vous êtes la démagogie, la malhonnêteté, la honte intellectuelle, la mauvaise foi, le mensonge, l’hypocrisie.

La plupart de ceux qui réclament la gratuité aux artistes sont incapables de créer quoi que ce soit qui intéresse plus de 3 pauvres types paumés.

Que votre médiocrité ne prétende pas s’ériger en leçon de morale aux artistes qui donnent du bonheur à des millions de spectateurs, et ont droit, en retour, à leur juste revenu !

Et pour ce qui est de faire du superficiel, tu m’as l’air d’un champion avec ton intervention ridicule de puérilité niaise.

Les mecs dans ton genre ne méritent qu’un poing sur la gueule, à revendiquer le vol du travail de l’artiste en déguisant ce vol sous une apparence de moralité de l’art.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 18:08:40

C’est la lie de l’Humanité ces types qui ne savent même pas que les artistes payent des impôts sur le revenu. Si c’est ça l’internet, c’est en-dessous du kindergarten.

Henri A @ 2009-05-17 18:09:35

Aux deux minables ( celui qui prétend être un "artiste" et celui qui fait la promotion de ceux qui se prétendent être des artistes ):

Il ne faut pas confondre le web et internet, bandes d’ignares !

Ps : J’ai décidé qu’à partir de dorénavant, je me qualifierais d’ "artiste". Donc, je veux ma paye. 2000 euros par mois pour commencer, avec cela on peut se débrouiller.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 18:10:37

Tous les pays européens vont s’aligner sur la position courageuse de la France, et ces voleurs n’auront plus un endroit pour se cacher.

@ Henri

Disons que tu fais partie des artistes qui ne gagnent rien, y en a pas mal, et vu ce que tu proposes !!!

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-17 18:18:20

Ah, mais vous l’aurez votre juste revenu pour avoir voulu vendre, à un monde que l’industrie apauvrit, les moyens de le sauver, au lieu de les lui donner. Vous l’aurez, ne vous inquiètez pas ... Nous ne nous interposerons plus entre vous et ce qui vous revient de droit...

Not a revolution

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internet tea party is beginning…

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 18:21:08

Nous les artistes, on fait ce qu’on veut, on est libres.

Je rêve ...

De quel droit tu empêcherais des clients d’acheter mes oeuvres et moi de les vendre ? T’es fou ?

Vas-y à l’hosto empêcher les toubibs de soigner, et parce qu’ils sont payés pour ça ! tu seras bien reçu aux urgences, ils te garderont même dans la belle maison blanche...

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-17 18:38:52

Mais au contraire, je vais m’assurer que tout le monde comprenne bien que vous n’offrez rien d’autre que des achats suppémentaires. Et que vous ne laissez de choix à personne malgré vos discours grandiloquents et vos galas de charité et autres festivaux ou s’étale toute la pauvreté du "cinéma en crise" ( :-) ).

Exemple: quand un "artiste" dira "nous offrons notre concert....bla bla bla"

je rectifierai par " nous vendons notre concert....bla bla bla"

Va-nu-pieds @ 2009-05-17 19:01:40

"vous n’offrez rien d’autre que des achats suppémentaires."

Pauvre con ! Tu as moins de neurones que le crétin des alpes.

Bach ne travaillait pas gratuitement.

Le plus grand génie musical, dont la plus petite partition contient plus d’âme que n’en contiendra jamais toute ta vie de crétin, n’a jamais séparé art et argent.

C’était un professionnel, il vivait de sa musique. Il ne gagnait pas sa vie en suçant des bites, mais en créant et en jouant.

La défense du droit d’auteur n’introduit pas davantage la notion d’argent que la défense d’un salaire d’organiste-compositeur.

Le plus grand art musical du monde n’était pas un art gratuit: il fallait s’acheter les services d’organiste-compositeur de Bach.

Oui, il fallait ACHETER Bach. Et ça n’en fait pas moins le plus grand génie de l’âme humaine.

Tu ne convaincs que les crétins en voulant opposer argent et création, en faisant croire que seuls les faux artistes tiennent à un juste revenu de leur travail.

Ton discours malhonnête ne tient pas la route une seconde, il n’est qu’un argument bidon pour justifier votre vol de la création d’autrui.

Entre Bach qui gagnait sa vie par la musique, et un crétin comme toi qui prétend que le vrai art ne doit pas rapporter d’argent, le choix est vite fait !

Jusqu’à quel degré de connerie va-t-on encore devoir supporter le culte des amateurs sans neurones sur Internet ??

Maurice @ 2009-05-17 19:33:33

Personne n’a dit que les artistes devaient travailler gratuitement.

Il est normal que Bach ait été payé pour ses services d’organiste-compositeur, et il est normal que Demian reçoive de l’argent pour un tableau.

Mais est-il normal que Patrick Hernandez qui n’a publié qu’une seule chanson très médiocre dans les années 70 touche encore des royalties dessus? je ne crois pas.

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-17 19:34:21

Bach ne vendait qu’aux rois et aux grosses commandes, le monde environnant savait que la famille Bach ne refusait pas de DONNER des improvisations à l’envi.

Leur maison regorgait de musique !

Pauvre crétin, apprend déjà ce qu’est la musique, on verra ensuite.

Tu découvrira sans doute que bien d’autres des pièces que certains ont noté de lui à la volée sur une partition, se sont vendues sans son accord.

Vous ne faites que revendre aux gens leur propre mémoire.

Pire, vous la trafiquez avant de la revendre.

Mais ne vous inquietez pas, le temps presse un peu plus chaque jour, et votre dû vous tombera dessus, sous une forme ou sous une autre.

J’ai bien voulu vivre dans un environnement sans argent avec mon entourage, mais vos industries et vos politiciens m’en ont empêché banane ! Quelle malhonnetteté que de faire croire que vous donneriez votre accord, alors que vous employez les moyens les plus déloyaux pour faire rentrer les gens dans le rang de la chaine de montage. Ils ont voulu me voler jusqu’à mon nom pour s’approprier mes créations et les attribuer au cador du moment.

Vous n’avez manifestement aucune connaissance de ce que vous abordez.

J’aurai bien aimé qu’ils se soient tous appuyé sur vos arguments, justice en aurait été rendue plus rapidement. Mais ils se sont cachés derrière la procédure et ça va prendre un peu plus de temps. En retour votre du n’en sera que plus grand.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 19:41:12

Chaque fois qu’on joue du Hernandez, il doit toucher c’est normal. Car l’oeuvre lui appartient et il la loue, c’est comme un appart ou autre chose qui est ta propriété, désolé mais le monde marche comme ça, et c’est pas près d’être fini.

Chaque fois qu’on imprime un tableau de Picasso sa famille doit toucher. C’est normal.

Quand à l’autre avec son dû, qu’il aille diriger une autre planète qui manque de cons, ici on a c’qui faut en trop.

Sinon tu peux toujours aller chez le chantre de la gratuité sur la net, Revelli, qui a fait un journal qui publie que des trucs écrits gratuitement, alors t’as que des rumeurs.

Et mieux encore, il fait un procès à la fille de son père naturel car il veut récupérer les millions qui lui passent sous le nez. Tu vois, il aime la gratuité et il déteste l’argent.

MDR !

Et la cerise, ces millions que Revelli veut à coup d’avocat, c’est les millions de l’empire de presse avec Libé et tout.

Menteurs et profiteurs. Voilà ton monde parfait des purs qui veulent que les artistes ne touchent pas leurs droits.

Heureusement que vous vous vautrez, car Revelli, s’il avait gagné, il m’aurait empêcher d’écrire partout où il aurait joué le patron de presse. Vous êtes pires que les mecs d’avant, et maintenant, il vous faudra vous cacher.

Va-nu-pieds @ 2009-05-17 19:50:12

"Personne n’a dit que les artistes devaient travailler gratuitement."

Bien sûr que si, certains le disent !

Le mouvement rhétorique est le suivant :

1 : des consommateurs-profiteurs ne veulent plus payer les oeuvres sur Internet

2 : on leur fait remarquer que créer a un coût, et que le vol conduit à l’assèchement de la création

3 : les consommateurs-profiteurs sortent alors de leur chapeau l’idée de ’licence globale" ou de "mécénat global", sensé tout résoudre, et dispenser du droit d’auteur.

4 : en réalité, ils ne sont toujours pas prêts à payer les oeuvres. Ils proposent que la licence globale soit déduite de l’abonnement Internet, et ils remettent à d’autres le soin d’être mécènes.

5 : comme on leur fait remarquer que le compte n’y est pas, que le budget n’est pas à la hauteur, les consommateurs-profiteurs s’énervent, et insultent les artistes en les traitant de vils capitalistes ne cherchant que le gain, l’argent.

6 : de là on glisse à : "les vrais artistes ne se soucient pas d’argent, ceux qui revendiquent leurs revenus sont de faux artistes".

-> Les consommateurs-profiteurs tentent de couvrir d’opprobre morale les artistes qui osent défendre leurs revenus.

Comme si Bach était un faux artiste en réclamant un salaire pour son travail !

Et qui se soucie d’argent, sinon les profiteurs radins qui sont OK pour acheter des cigarettes, mais qui refusent de payer 1 ou 3 euro une musique ou une vidéo résultat d’années de travail ?

Ces profiteurs radins, obsédés de leur portefeuille, refusant de payer l’art, tentent de reporter l’opprobre de la ploutophilie aux artistes revendiquant le salaire de leur travail. Mais ce sont eux qui cadenassent leur argent et refusent de payer en échange de ce qu’ils consomment !

"est-il normal que Patrick Hernandez qui n’a publié qu’une seule chanson très médiocre dans les années 70 touche encore des royalties dessus?"

Il ne touche des royalties que si des gens réclament sa chanson !

Si cette chanson est si médiocre et si elle n’intéresse personne, il ne touche plus rien.

Si des gens éprouvent encore aujourd’hui du plaisir à écouter cette chanson que vous jugez médiocre, il n’y a pas de raison qu’ils ne rémunèrent pas son auteur.

Une chanson coûte 1 euro dans le circuit légal, ça n’est pas la ruine.

Ceux que cette chanson n’intéresse pas n’ont rien à payer, on leur demande juste de ne pas voler la chanson.

Personne vous a demandé de payer la chanson de ce Monsieur si vous ne la téléchargez pas.

(C’est la licence globale qui oblige à payer même ceux qui n’écoutent pas).

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 19:53:51

Le plus grand crime des pirates et des téléchargeurs est qu’ils rendent le net complètement con.

On ne peut même plus s’y surfer sans croiser ces imbéciles incultes et injurieux qui veulent imposer leur dictature.

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-17 19:55:46

Et la figurine de Pablo Picasso en plastique, après le tableau, les napperons, le bouquin, les reproductions, les CD Rom de visite des musées où il a été exposé, le film de sa vie, les photos de son zizi, le griffe d’une certaine marque d’automobile, le set de table et le couvre lit, elle vaut combien la figurine en plastique ?

Dugland va....

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 20:02:33

Il a assez vécu la misère quand il avait ton âge, pour vouloir laisser tout ça à ses petits-enfants.

Travaille et tu pourras faire pareil.

Va-nu-pieds @ 2009-05-17 20:06:43

"Carlo Revelli fait un procès à la fille de son père naturel car il veut récupérer les millions qui lui passent sous le nez. Tu vois, il aime la gratuité et il déteste l’argent."

+1 !

Revelli est l’incarnation de cette malhonnêteté absolue.

Il fait l’éloge de la gratuité quand il s’agit de profiter de l’esclavagisme des contributeurs d’Agoravox.

Mais à titre personnel il est tellement assoiffé d’argent qu’il fait un procès à son père pour récupérer un héritage.

Abject de duplicité !

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-17 20:07:29

Je travaille déjà à autre chose, et c’est surement pas pour faire pareil que lui.

Je ne refourgue pas aux gens leur propre mémoire, moi.

Je ne fais pas racheter aux gens ce qu’ils ont déjà acheté sur un autre support.

Tu me prends pour un de tes élèves ou quoi ?

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-17 20:46:58

"Je travaille..." MDR

Iza @ 2009-05-17 22:28:19

Ben moi, j’avais plutôt envie de parler du post de Thierry. Une fois de plus, j’ai droit aux "pauvres cons" en rafale.

Je ne vous lis plus.

Sur le sujet du post de Thierry: Il est resté quelques vraies... expérimentations. et quelques petites choses, modestes mais précieuses. Je reste convaincue que ces quelques "graines" ne servent pas à rien. Ce que tu fais ici, c’est continuer à en planter ... ce n’est pas la grande solution, mais c’est encore la vie.

Continuons donc, et cherchons toujours ...

Eric @ 2009-05-17 22:39:40

Oui, on est encore passé à une autre étape. Il y a un an, certains écrivaient "le blog est mort". Cette fois on s’aperçoit que le blog n’existe pas. Le blog ça n’est pas son auteur (il est dépassé par son blog, les commentateurs l’influencent), ça n’est pas le contenu (un billet peut être repris ailleurs, sous d’autres formes, et il peut aussi n’être qu’une reprise d’autres textes, images, etc.). Et, avec l’existence des médias sociaux, la "personnalité" (qui n’est qu’une illusion) est encore plus éclatée; c’est pourquoi le blog perd un peu de sa pertinence.

Piraterie @ 2009-05-17 23:13:17

"j’ai droit aux “pauvres cons” en rafale"

Le vol de la propriété intellectuelle et artistique vous choque moins qu’une formule de langage.

ça en dit long sur vos priorités, et le peu de considération intellectuelle qu’on peut porter à vos "réflexions".

L’ignominie de l’idéologie des "pirates" n’appelle rien d’autre que la violence verbale, en attendant la violence tout court si elle est le dernier recours face à des pilleurs sans scrupules, qui osent couvrir d’opprobre morale les artistes qui se permettent de rappeler le prix de leur travail.

La piraterie mène à la violence, la responsabilité incombe aux pirates qui s’attaquent à la propriété d’autrui.

Toujours comique de voir des pirates qui s’étonnent de la réaction de ceux qu’ils pillent.

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-17 23:14:25

" Travaille et tu pourras faire pareil."

Comment peut-on croire que cet objectif peut produire quelque chose de valable...autre que du recopiage. Comment peut-on même croire que le recopiage est du travail... Un travail de faussaire, oui !

Ah oui ! J’ai saisi ! On a du te répéter dés ton plus jeune âge au moins dix fois chaques choses pour que ça rentre, depuis tu crois que c’est normal de recopier dix fois la même chose pour enfin la comprendre, ou de devoir acheter dix fois la même chose pour pouvoir l’apprécier.

C’est plutôt moi qui suis "MDR" de te lire.

J’aurais pu dire que ton plus grand talent était "comique" mais d’après ce que dit Iza ça n’a pas l’air d’être trop ça non plus.

Henri A @ 2009-05-17 23:23:17

D’accord avec Iza. Rencontre avec des hommes ( et femmes ) de qualité sans qualités.

HSQ @ 2009-05-17 23:53:29

Henri A, le jour où vous créerez autre chose que de la musique sans âme vous pourrez mépriser des talents qui pour le moment vous sont très supérieurs.

Quant à ceci :

"J’ai décidé qu’à partir de dorénavant, je me qualifierais d’ “artiste”. Donc, je veux ma paye. 2000 euros par mois pour commencer, avec cela on peut se débrouiller."

ça en dit long aussi.

Les artistes qui défendent le droit d’auteur ne réclament pas une paye arbitraire comme un dû, mais une rémunération exactement proportionnelle à l’intérêt qu’ils suscitent.

Ce n’est pas en vous qualifiant d’artiste, que vous pourrez obtenir 2000 euro par mois, mais en rencontrant un public satisfait par vos créations au point de vouloir les écouter.

Tout ce qu’on demande, c’est que le public satisfait par un artiste ne vole pas son travail, en lui imposant la gratuité.

On ne demande pas une rémunération pour les "artistes" qui ne suscitent aucune émotion.

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-18 00:23:00

" Le vol de la propriété intellectuelle et artistique vous choque moins qu’une formule de langage. "

Il y en a même deux ici qui ne veulent réserver ça qu’aux écrivains et diplômés en art, voire à l’industrie du disque et du cinéma. Cela ne les choque que depuis que cette pratique s’est étendue dans le "magasin qu’est internet " (expression de M.Boujenah).

Ce serait, selon eux, tellement plus honorable et plus louable venant de tous ces gens là.

Si l’on a déjà vu des gens comme eux se targer d’avoir des diplômes et croire que cela leur donnait le droit de traiter les autres de cons, et d’en tirer les privilèges les plus bêtes et les plus immédiats à l’esprit, on pourrait croire qu’ils aimeraient à s’installer dans une aristocratie.

Mais non. Ils veulent absolument pouvoir faire cela, sans qu’aucun équilibre n’en résulte, dans une république !

Cela pousse tout de même à s’interroger sur le niveau des sujets d’examens qu’ils ont passé pour acquérir l’instrument obsessionel de leurs futures convoitises.

Les artistes créateurs ne sont pas des putes @ 2009-05-18 10:13:06

@ L’inconnu qui se montre trop déjà,

Je parie que tu es pour la libération massive des pédophiles aussi...

Ca te fait quoi d’être anarchiste dans un monde entièrement gouverné par la loi ?

Je voudrais quand même rappeler que les postures pseudo libertaires d’un Revelli ou d’une Quitterie et tantôt de Crouzet sont des postures bourgeoises qui relèvent d’une fausse bohème.

Car si les idées de Quitterie étaient appliquées vraiment, elle verrait son quartier pris d’assaut par des hordes de l’enfer dont elle ne veut évidemment pas. Pareil pour Revelli, qui serait ruiné si ses idées dominaient le monde.

Et Crouzet est une sorte de touriste de la pensée, et ce n’est pas péjoratif dans mon esprit, plutôt stoïcien, mais ça ne peut s’appliquer.

Il sait très bien que si ses idées se développaient elles seraient une contrainte. La vocation d’une pensée correcte est qu’elle reste limitée et s’accepte en tant que telle.

Tous ceux qui imaginent qu’ils auraient une sorte de mission, tétanisés jusqu’à l’ivresse par l’internet, sont des gens atteint d’une maladie qui s’appelle le messiannisme et que ça vire très vite en autoritarisme débile.

C’est pourtant simple de pas se tromper. Il faut arrêter de rêver et sortir dans la rue et le monde, prendre son café et voir qu’on est pas seul. D’ailleurs pour baiser c’est beaucoup mieux (@ l’inconnu).

Artistes et droits d’auteur @ 2009-05-18 11:25:10

@ Un inconnu

Le système des droits d’auteurs est parfaitement juste et égalitaire: pas besoin de diplômes, pas besoin d’appartenir à une aristocratie.

L’artiste touche dans la proportion où il satisfait des spectateurs.

C’est mieux que le mécénat qui se transforme vite en un favoritisme pour les copains. On sait à quelles déviations le mécénat culturel d’Etat a donné lieu en France, avec du favoritisme partisan, voire des malversations ou connivences.

Le droit d’auteur est plus juste et moins corrompu que le mécénat, même si le mécénat peut être utile en complément pour certaines formes d’art peu populaire, et coûteux, entrant dans le cadre du patrimoine culturel mondial.

La plupart des musiciens entrés dans l’histoire plaisaient de leur vivant, et entrent dans le cadre du droit d’auteur.

Bach, Lully, Mozart, Beethoven, Wagner, Brel, Ferré ... étaient populaires de leur vivant, même s’ils pouvaient susciter des polémiques et des contestations académiques. Les musiciens posthumes sont très rares. Ceux qui ne plaisent pas de leur vivant ont très peu de chances de plaire plus tard.

La plupart des grands artistes, dans tous les arts, ont trouvé un public de leur vivant.

L’idée selon laquelle un grand artiste n’est compris et aimé que longtemps après sa mort est très largement fausse, extrapolée à partir d’une minorité de cas montés en épingle romantiquement, servant d’alibis à tous les artistes ratés qui se revendiquent d’eux pour justifier leurs échecs et condamner le système du droit d’auteur.

Un artiste peut déplaire à l’Académie, ou peut être aride au point de ne toucher qu’une niche limitée ; mais un artiste qui ne trouve aucune niche satisfaite de ses créations n’a quasiment aucune chance d’être reconnu plus tard.

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-18 15:39:38

" Ca te fait quoi d’être anarchiste dans un monde entièrement gouverné par la loi ? "

Peut-être la même chose que tous ceux dont le processus créatif et le processus de développement et de maturation ne peuvent pas être dessinés ni modélisés en forme d’arbre de classifications parfaitement ordonné et ordiné. Et toi, ça te fait quoi ?

" Tous ceux qui imaginent qu’ils auraient une sorte de mission... " : comme celle de régenter le web avec des lois dont les concepts sont déjà très fortement contournés dans la réalité par exemple ?

" C’est pourtant simple de pas se tromper..." : 1) je ne t’ai pas forcé à le dire 2) Je reposerais la question: Et toi, ça te fais quoi ?

Pour le reste, tous ces gens qui passent par des processus non avoués de récupération de majorité politique pour justifier leur position m’emmerdent passablement, ils finissent toujours par se laisser influencer par des déformations outrancières et mercantiles de la réalité. Je gagne du temps en conservant mon point de vue, et je ne persiste pas dans l’erreur lorsque j’en commets une par rapport au monde que je perçois.

@ l’autre maintenant :

" L’artiste touche dans la proportion où il satisfait des spectateurs. " :

1) Apparemment pas ! Ceux qui ne sont pas satisfait ont tout de même payé avant (et là votre discours contre le concept de forfait me fait rire).

2) La proportion dont il est question est toujours manipulée par un appareil promotionel qui biaise la réalité.

D’accord avec ce que tu dis sur mécénat, avec une correction tout de même :

il ne se "transforme" pas en favoritisme, il redistribue le favoritisme dont il est issu, nuance.

Autre chose, le droit d’auteur est une forme de mécénat. il est son expression légale. Etant donné que la valeur de ce qui est soumis au droit varie suivant le mécène en question, il n’est pas moins corruptible que le mécénat.(le mécène peut varier en genre et nombre, voilà tout);

" Les musiciens posthumes sont très rares. " : si tu veux dire par là que les musiciens dont la célébrité est posthume sont très rares...

1) Va demander à un éditeur de partoches avant de lancer une telle énormité.

2) "entrer dans l’histoire" est une expression sur laquelle personne ne s’entrendra jamais il n’est pas automatique que la célébrité en soit un critère.

"La plupart des grands artistes, dans tous les arts, ont trouvé un public de leur vivant. " :

1) là encore, si tu veux poser comme préalable que les artistes sont grandis par leur public, parmi ceux que tu as mentionné il y en a qui contesteraient cette assertion.

2) Cela ne signifie pas forcément que la période où le musicien rencontre son plus grand public (posthume ou non) soit une période ou ce public ait compris sa musique.

"L’idée selon laquelle...." : Là tu te laisses piéger par tout un vocabulaire de critiques

Il ne s’agit nullement d’une histoire de majorité ou de minorité et encore moins d’un montage en épingle (1 et 2 précédents). Et ton histoire d’artiste "raté" qui se cherche un "alibi" ne veut rien dire. Demande plutôt à ton compère...

" mais un artiste qui ne trouve aucune niche satisfaite de ses créations n’a quasiment aucune chance d’être reconnu plus tard. " : la chance n’a que très peu de rôle à jouer la dedans. Et surtout en musique, voire en histoire de la musique...C’est comme si tu me disais qu’une poterie ancienne qui n’a plu à personne n’avait quasiment aucune chance d’être découverte par un archéologue.

S’agit-il là de tout ce que tu as retenu des arts, ou on peut espérer mieux de ta part ?

Sophistik @ 2009-05-18 16:18:57

@Un inconnu

Tu fais de la sophistique vide qui ne s’appuie que sur du flou sous couvert de fausse précision.

Tu détournes des mots pour éviter les vrais problèmes.

On dirait du Henri A : de la chiure de mouche qui sert de politique de l’autruche pour ne pas affronter les choix à faire, parmi les choix possibles:

on tourne en rond sans voir aucune alternative viable.

C’est facile de prendre un mot et de dire qu’il est imprécis : les mots n’étant pas quelque chose de précis, on peut ainsi paralyser toute discussion.

La question, la seule qui compte, c’est celle de poser les alternatives politiques/juridiques, et pas de chipoter hypocritement sur les mots et les formules.

"1) Va demander à un éditeur de partoches avant de lancer une telle énormité."

Cite-moi les artistes qu’on n’a réellement découverts que posthumes. La plupart n’ont rien d’essentiel. Il est très rare qu’une époque rate complètement un artiste essentiel à la culture du monde.

Les artistes les plus révolutionnaires ne sont pas du tout méconnus de leur vivant comme on le prétend quand on veut s’excuser de ne pas être reconnu.

Picasso a très vite été reconnu.

Il y a deux grandes sortes d’art:

  • un art populaire, qui touche assez immédiatement un public important

Théoriquement il trouve son financement, mais l’artiste doit veiller à y trouver sa part

(-> lutte syndicale pour obtenir un juste pourcentage des recettes

-> lutte conceptuelle contre l’idée de gratuité

-> lutte juridique contre le piratage)

  • un art hermétique, difficile, à public restreint.

Ce public restreint évolue peu avec le temps. Il n’y a pas plus de spectateurs des films de Robert Bresson ou d’Antonioni aujourd’hui que de leur vivant.

Il faut souvent quelques années avant que ce type de créateur obtienne une reconnaissance, mais généralement il obtient cette reconnaissance de son vivant.

La postérité pourra leur donner une plus grande gloire, mais rarement de vrais spectateurs supplémentaires.

Cet art aura toujours des difficultés à se financer puisque son public est restreint. En général il doit jouer sur plusieurs tableaux : fortune personnelle, mécénat, droits d’auteur, et tenter de réduire ses coûts de production.

Beaucoup de grands créateurs font aussi un art populaire. Le grand art n’est pas réservé à l’hermétisme.

L’abandon du droit d’auteur ne profite à aucun des types d’art. Il profite à ceux qui récupèrent l’argent circulant: marchands de cigarette ou de cocaine.

La consommation de cocaine explose, y compris chez de jeunes ados. On trouve maintenant des ados de 14 ans qui sont des habitués de la cocaine.

Et après ils disent qu’un DVD c’est trop cher ! C’est moins cher qu’un gramme de coke.

Dans les Rave Party, la musique est consommée gratuitement, et l’argent passe à la consommation de drogue. Quel progrès ! Financer les dealers plutôt que les artistes...

Henri A @ 2009-05-18 16:23:51

"Henri A, le jour où vous créerez autre chose que de la musique sans âme vous pourrez mépriser des talents qui pour le moment vous sont très supérieurs."

En admettant que hsq soit Ax :

Tout le monde ne peut pas être U2 à la place de U2.

Si ce n’est pas Ax :

Quelle musique ? Les 16 morceaux qui m’ont servit d’entraînement pour le maniement de la MAO par hobby ou la centaine de morceaux de l’époque ( 85-92 ) ou j’étais musicien pro ?

Au minable au dessus :

"Cite-moi les artistes qu’on n’a réellement découverts que posthumes."

J. S. Bach rien de moins. Heureusement que Mendelssohn est passé par là.

En effet j’ai l’impression de me lire plus ou moins avec individu. Utiliser un mot pour un autre quand ce n’est pas fait exprès, c’est un peu penser de travers.

Kritik @ 2009-05-18 17:12:39

@Henri A

Facile de se gausser des Irlandais U2, mais si vous étiez capable de ne créer qu’un seul de leurs titres phares, vous gagneriez déjà assez d’argent pour être libre le reste de votre vie.

(Puisque vous regrettiez de ne pas avoir 2000 euro par mois).

En vérité vous en êtes incapable.

L’art populaire, facilement méprisé, est très difficile à créer: beaucoup de morceaux se ressemblent, mais ce qui compte est de créer ce petit supplément d’âme qui fera d’un morceau un tube planétaire.

Il ne suffit pas de dire : "c’est de la musique de copier-coller". Il ne s’agit pas que d’une mécanique alignant quelques accords de guitare. Ce n’est pas aussi simple d’attirer 100000 personnes dans un stade.

Beaucoup se sont cassés les dents à tenter de copier les Beatles ou U2, en croyant avoir compris la simplicité de leur mécanique musicale.

Si U2 est le groupe de rock numéro 1 dans le monde depuis 20 ans, c’est parce que c’est un peu moins minable que ce que vous pensez. Sinon tout le monde aurait pris leur place en copiant et en faisant mieux, vu les enjeux financiers...

Comme d’autres se sont gaussés de la "machine à tricoter" de Bach, bien incapables de créer quelque chose de comparable.

Dire d’un tube qu’il est pauvre musicalement, c’est une chose.

Avoir assez de sens musical pour créer effectivement un tube, c’est autre chose.

Pouvoir créer, dans une carrière, dix ou vingt tubes, cela s’appelle du talent, ne méritant aucune moquerie.

JSB @ 2009-05-18 17:19:54

"J. S. Bach rien de moins. Heureusement que Mendelssohn est passé par là."

Rigoureusement faux.

Bach était très apprécié de son vivant, et n’a jamais eu de mal à gagner sa vie en tant qu’organiste-compositeur.

La "redécouverte" de Bach par Mendelssohn ne suit qu’une période d’oubli APRES la mort de Bach:

à une époque où le phénomène des disques enregistrés n’existait pas encore, un musicien était surtout joué de son vivant, ensuite on passait à autre chose.

Quitte à redécouvrir le musicien plus tard.

De même qu’à une époque on a REDECOUVERT Monteverdi, mais Monteverdi était très populaire de son vivant, et n’a pas eu besoin de la postérité pour être reconnu de son vivant.

Bach et Monteverdi n’ont jamais été des artistes maudits, incompris de leur époque ou ignorés.

Ils sont les deux plus grands génies novateurs de la musique occidentale moderne, et prouvent qu’un génie n’est pas forcément ignoré de son vivant.

Henri A @ 2009-05-18 17:36:05

Ax, tu y connais que dalle en musique.

"Bach était très apprécié de son vivant, et n’a jamais eu de mal à gagner sa vie en tant qu’organiste-compositeur."

Abruti, comparé à un des plus grands compositeurs de tout les temps ?!

Des érudits de la branlette !

Historia @ 2009-05-18 17:46:35

Au sujet de Jean-Sébastien Bach, il faut se souvenir qu’il composait à une époque où l’auteur n’était pas encore exalté comme à l’époque romantique.

Lorsqu’il jouait sa musique, elle était appréciée, mais il n’y avait pas le phénomène de culte de l’auteur qu’on a connu par la suite.

On jouait souvent les morceaux une seule fois, puis on réclamait une nouvelle improvisation. Le culte des oeuvres n’était pas celui qu’on a connu ensuite.

L’oeuvre majeure, c’était la Bible, et pas tel ou tel compositeur qui en faisait une mise en musique pour la messe du dimanche.

Dans le même sens, quelques années plus tard, la musique de Mozart était très appréciée, mais il est mort dans la misère car la société de l’époque ne protégeait pas économiquement les auteurs. D’où l’importance de les protéger avec le droit d’auteur.

A l’époque ultérieure, avec le romantisme, la religion déclinante a fait place aux auteurs, devenus des éducateurs de l’âme. On a alors pu redécouvrir des auteurs, et les exalter.

Bach ne pouvait pas échapper à cette donnée de son époque. De là que sa musique était appréciée, mais qu’il restait connu surtout localement.

Avec Richard Wagner on connaîtra, un siècle plus tard, l’apogée du culte et de la reconnaissance de l’auteur, avec son art total, nouvelle religion, qui traversa l’Europe et souleva Baudelaire et Nietzsche d’enthousiasme.

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-18 17:49:16

"toute discussion " est condamnée à être paralysée puisque lorsqu’il s’agit d’une "discussion" c’est plus fait pour convaincre que pour apprendre de la réalité.

"Tu détournes des mots pour éviter les vrais problèmes" : je redresse des arguments qui sont déjà élaborés pour détourner des vrais problèmes (que certains devront de toute manière rencontrer dans d’autres espaces futurs lorsque le commerce s’en mèlera, s’ils persistent à croire qu’une solution fiable s’apparente à une redisposition des problèmes qui les masqueraient pour 5 ans au plus ...)

" La question, la seule qui compte, c’est celle de poser les alternatives politiques/juridiques, et pas de chipoter hypocritement sur les mots et les formules " : Sur quoi tu les pose tes alternatives actuelles, dans le fond...sur une description simpliste du vol à l’étalage.

Alors oui, effectivement, tout le monde sait ce qu’est un étal et un marchand, mais ca ne pose aucune alternative pour internet ou pour les artistes, parce qu’il n’y a aucune correspondance entre les deux.

"Cite-moi les artistes qu’on n’a réellement découverts que posthumes. La plupart n’ont rien d’essentiel. Il est très rare qu’une époque rate complètement un artiste essentiel à la culture du monde. "& " Il y a deux grandes sortes d’art" :

Tu me demandes ici si l’ histoire n’est qu’une suite ininterrompue de rois et de dirigeants. Et ensuite tu trace des généralités qui n’ont rien à voir avec un art majeur comme la musique.

Au Moyen Âge, la musique se présente sous deux aspects; Religieux et Profane. En majorité elle sera composée à seule fin d’accompagner des rituels (danse sacrée, recueillement, mémoire des héros, saintes louanges) Il faudra attendre la fin du moyen âge pour que la notion de spectacle en musique seule, pour elle-même et sans danses, apparaisse. Et pourtant les chants grégoriens sont redécouverts bien plus tard, et avec eux, leurs compositeurs qui ne suivaient pas des impératifs spectaculaires, mais d’accompagnation. Des gens comme J-S ou KE Bach sont issus de cette redécouverte. Le spectacle n’est venu que lorsque les instruments évoluèrent laissant une plus grande marge de manœuvre aux profanes pour rompre avec la codification stricte décrétée par Grégoire le grand, de l’écriture musicale religieuse.

Avant le 10ème siècle, la transmission musicale était orale (à la manière des chants d’Homère), il a fallut attendre cette époque (xème) pour que les premiers compositeurs se servent d’une forme d’écriture que les transformations progressives rendront célèbres … Et je pourrais continuer pour les époques qui suivent...

Mais cette réalité là te semblerait être du pinaillage.

Pourtant, parmi les spectateurs de gens que tu ne connais pas, se cachent des compositeurs célèbres que leurs prédécesseurs ont inspiré.

Si tu trouves que j’ai la contradiction facile, cela vient un peu aussi de tes arguments qui ne restituent que très peu de choses de la réalité.

Historia @ 2009-05-18 17:59:55

"Abruti, comparé à un des plus grands compositeurs de tout les temps ?!"

Abruti vous-même !

Cette notion ne pouvait pas exister à l’époque de Bach. On n’y pratiquait pas le culte des compositeurs.

Le culte était réservé à Dieu et au Roi, pas aux auteurs.

Ce qui compte pour notre discussion, c’est que la musique de Bach, lorsqu’il la jouait, était appréciée. Elle ne heurtait pas les oreilles, selon le faux concept de la musique novatrice "forcément incomprise de son temps".

Bach venait à une époque riche en génies musicaux : Schütz avait bien préparé le terrain.

Et l’art du contrepoint avait bénéficié de toute la création polyphonique de la Renaissance.

Quand les romantiques s’enthousiasment pour le contrepoint chez Bach, et en font un Dieu, c’est souvent aussi parce qu’ils ont perdu l’habitude de la polyphonie qui existait à l’époque de Bach, avec Schütz, polyphonie qui rapetissait Bach aux oreilles de ses contemporains.

Bach n’était pas aussi "unique" qu’on l’a considéré par la suite, quand on l’a isolé, en oubliant Schütz etc.

Redécouvrir n’est pas découvrir @ 2009-05-18 18:31:27

"sont redécouverts bien plus tard"

Cette notion de ""redécouverte" n’a rien à voir.

Il s’agit de la redécouverte d’oeuvres qui, appréciées de leur vivant, n’ont pas déclenché immédiatement un culte planétaire, et ont connu des phases d’oubli.

C’était le lot de la création à l’époque, d’être vite oubliée. L’immortalité n’appartenait qu’à Dieu.

Ce n’est pas du tout de cela dont je parlais, mais des oeuvres, pas appréciées du tout de leur vivant, et qu’on découvre seulement plus tard.

Le chant grégorien était apprécié, puis on est passé à autre chose, puis on l’a redécouvert.

Il n’a pas été méconnu de son vivant.

On n’a pas "découvert" le chant grégorien, longtemps après. Il était connu de son temps, et apprécié.

De même, Schütz était apprécié, puis on est passé à autre chose, puis on le redécouvre. Ce n’est pas une vraie découverte. Ce n’est pas la découverte d’un génie inconnu.

C’est très rare qu’un talent soit réellement peu apprécié de son vivant, et découvert avec joie seulement plus tard. Comme le font croire les auteurs maudits.

En général les vrais talents sont appréciés de leur vivant.

Et les oeuvres peu appréciées de leur vivant restent souvent d’usage confidentiel, pour les connaisseurs qui les redécouvrent plus tard: c’est qu’elles sont hermétiques ou arides.

Aujourd’hui guère plus qu’hier, le grand public n’écoute l’Art de la Fugue ou ne regarde les films de Bresson. L’aridité d’une oeuvre perdure dans le temps, et la réserve aux connaisseurs, minoritaires.

Aujourd’hui encore, des éditeurs avouent qu’ils refuseraient de publier Proust: parce que c’est trop long.

Mais Proust a obtenu le prix Goncourt de son vivant ! Son oeuvre s’adresse à un public restreint, mais n’a pas été méconnue de son vivant.

Proust publie son premier vrai livre en 1913. Il reçoit le prix Goncourt en 1919.

Il n’a fallu que six ans pour qu’il obtienne la reconnaissance, et de son vivant. Les génies inconnus de leur temps, on les cherche...

La talent novateur est reconnu quand il y a talent réel. Ce sont ceux qui veulent expérimenter du neuf, sans talent, qui sont ignorés, avec raison. Ils croient que "faire du neuf" leur assurera l’immortalité. Seul le talent vaut, pas la nouveauté.

Un inconnu qui commence à créer pour une génération future et différente @ 2009-05-18 18:48:31

Ok pour ce que tu viens d’écrire, même si la fréquence d’apparition des formes d’écritures en littérature ne fut pas la même qu’en musique.

Mais laissons cela.

" Le talent novateur est reconnu quand il y a talent réel. Ce sont ceux qui veulent expérimenter du neuf, sans talent, qui sont ignorés, avec raison. Ils croient que “faire du neuf” leur assurera l’immortalité. Seul le talent vaut, pas la nouveauté. "

Là il me semble que tu tiens quelque chose de concrêt en ce qui concerne le rapport de l’artiste à internet...

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