Coup sur coup, en octobre 2009, quelques personnalités lancèrent des propos alarmistes. « Le Net est la plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes ! déclara Jacques Séguéla » « Il y a deux espaces d’expression, un espace qui n’est pas légitime qui est internet et un espace légitime qui est celui des médias, lâcha Dominique Wolton » « Le net est le lieu de la liquéfaction, conclut Alain Finkielkraut. »

Et si, justement, plutôt que de s’écrouler le monde passait de l’état solide à l’état liquide ? Et si après l’Histoire, cette Histoire écrite dans le marbre, souvent vécue dans la contrainte et les pesanteurs, nous ouvrions une nouvelle époque pour l’humanité, une époque plus fluide, plus liquide, plus labile ? La vie ne serait-elle pas plus passionnante, plus riche, plus créative, plus harmonieuse ?

Les mécanismes les plus intimes de nos sociétés se transforment. Plus personne n’en doute. C’est effrayant, déroutant, dérangeant mais n’est-ce pas aussi l’occasion de prendre à bras le corps les crises qui nous frappent à répétition ? À la lourdeur d’un temps, à l’incapacité chronique de résoudre les problèmes globaux, nous devons opposer la liberté, l’initiative et la responsabilité. Le moment est venu, pour chacun de nous, d’user de tous les pouvoirs que nous confèrent les nouvelles technologies.

L’Histoire s’achève. Non pas comme l’avait prédit Francis Fukuyama pour laisser place à un consensus universel mais pour se subdiviser, comme l’Amazonie à l’approche de l’Atlantique, en une myriade d’aventures. Dans le monde devenu liquide, chacun de nous devient une histoire.


Voici un projet de quatrième de couverture pour mon prochain livre. Après l’Histoire en sera en toute probabilité le titre (avec un sous-titre à venir car il existe déjà un Après l’Histoire dans un autre genre). Sortie maintenant prévue pour début avril. L’ebook sera disponible en lecture gratuite dès le courant février.

Pourquoi Après l’Histoire ?

L’Histoire ne devient possible que lorsque le Verbe se transforme en mots, écrivent Ivan Illich et Barry Sanders au tout début de ABC : l’alphabétisation de l’esprit populaire.

Avant l’Histoire, c’est le temps du Verbe, c’est la mythologie. Après la mythologie, durant l’Histoire, les mythes ne disparaissent pas, on continue de les raconter, de les recopier, de les retrouver. L’Histoire élargit les possibilités offertes aux hommes.

Je crois que dorénavant nous ouvrons une nouvelle époque située après l’Histoire, le Flux. Elle intègre et prolonge la mythologie et l’Histoire pour offrir de nouvelles possibilités.

Le Flux ne devient possible que lorsque l’information passe de l’état solide à l’état liquide.

Sommaire

Le livre se divisera en trois parties composées de trois chapitres.

I L’information (liquide)

1 Après la presse

2 Après le livre

3 Après le web

II La société (liquide)

4 Après la mondialisation

5 Après le socialisme

6 Après l’argent

III L’homme (liquide)

7 Après les objets

8 Après Dieu

9 Après la révolution