Thierry CROUZET
Repenser le Flux par les liens et le bonheur
Repenser le Flux par les liens et le bonheur

Repenser le Flux par les liens et le bonheur

Je ne suis pas satisfait par la première partie de mon Alternative nomade. Quelque chose dans l’idée de Flux est trop flou, pas assez explicite, surtout pas assez fécond. Samedi dernier, j’étais chez Isabelle Filliozat et elle m’a demandé pourquoi à mon avis il m’arrivait d’éprouver du bonheur dans le Flux. Je lui ai répondu : « c’est à cause des liens, parce que je me sens lié. »

Elle m’a alors dit que le bonheur n’était pas compliqué. On l’éprouve quand on se sent lié aux autres et quand on a l’impression d’accomplir quelque chose.

Qu’est ce que je vis dans le Flux. Lié à vous, à ceux que je lis, à tous ceux avec qui j’interagis directement ou indirectement. Il y a souvent de beaux moments. En même temps, j’ai l’impression d’avancer, de construire quelque chose, peu à peu de poser des briques les unes à côté des autres. Il n’en faut pas plus pour que j’éprouve du bonheur.

J’éprouve aussi de la colère quand je vois des imbéciles lâcher contre moi des bombes sans être capables de les argumenter deux secondes – sans avoir l’honnêteté intellectuelle de donner du temps aux autres, d’accepter le lien, de le vivre. Ils ne comprennent pas ce que je cherche à faire, ce que nous cherchons à faire. La porte du débat doit toujours être ouverte. Si elle n’est pas assez ouverte ici, par exemple les commentaires écrits sont trop contraignants, il faut avoir l’humilité d’accepter un transport ailleurs, que le lien s’effectue ailleurs, je ne le refuse jamais… le lien doit être bidirectionnel, toujours.

Isabelle m’a toutefois tout de suite prévenu du danger de se lier en me parlant de La Vague. Dans ce film inspiré d’une histoire vraie, un professeur fait jouer la dictature nazie à ces élèves et ils se prêtent aux jeux d’une manière d’autant plus effrayante qu’ils ont l’impression de vivre quelque chose d’extraordinaire, justement parce qu’ils sont liés.

Comme je le monte en partie 4 de L’alternative nomade, les liens conduisent à l’ethnocentrisme s’ils ne s’accompagnent pas d’un haut degré d’individuation, qui permet de s’arracher à tous les groupes. Nous devons nous lier pour éprouver le bonheur mais jamais à un groupe unique. Qui plus est, ces groupes doivent être temporaires, en transformation continuelle, ils doivent prendre la forme de TAZ.

Nos liens doivent nous faire sortir du groupe, ils doivent nous mettre sur la route, d’où la nécessité vitale du nomadisme. Ce n’est qu’en multipliant les liens que nous évitons l’enfermement, ce bonheur étouffant que confère les sectes.

Il me paraît alors important de repenser le Flux en termes de liens, tout cela en essayant de revenir à l’idée initiale de Shannon. Une source (1) encode (2) un message qu’il transforme en signal (3) qui sera décodé (4) par le destinataire (5).

J’ai schématisé le Flux qu’il faut voir comme un processus. Des propulseurs, humains ou robotisés, génèrent des informations, des liens entre les informations existantes ou des liens entre des propulseurs.

Alors que propulseurs humains ont toujours existé, les robots apparaissent avec le Web. En créant automatiquement des liens, ils démultiplient les nouvelles routes dans le Flux. Il devient ainsi plus facile pour chacun d’entre nous d’établir de nouvelles connexions entre chacun d’entre nous.

Nous remontons d’information en information jusqu’aux propulseurs qui peuvent de même remonter jusqu’à nous. Ainsi des communautés se créent. Par le passé, seuls les membres de la communauté des lettres par exemple, pouvaient ainsi remonter dans le Flux et reboucler les boucles. Aujourd’hui cette opération est de plus en plus facilitée.

Cette idée de pouvoir refermer les boucles est fondamentale. Il ne peut y avoir circulation, donc flux qu’à partir de ce moment. Par le passé, ce flux était limité à des communautés étroites même si elles s’étendaient déjà dans l’espace et dans le temps.

Nous avions déjà un immense système complexe mais qui n’était animé que par endroits, que par intermittence. Aujourd’hui, il se produit une vitalisation du système à travers les liens que nous créons.

Le Flux est une immense architecture de liens, en grande partie dynamiques, qui lient des informations entre elles, des informations et des propulseurs, des propulseurs entre eux. Entre les propulseurs circulent des informations qui souvent peuvent décrire des boucles, sortes de respiration ou de feedbacks qui s’auto-renforcent. Les propulseurs peuvent eux-mêmes suivre les liens.

C’est ainsi que se forme un écosystème dans lequel nous injectons notre créativité, créativité à produire les informations et à générer des liens.

Au final, c’est le lien qui est révolutionnaire et le Web ce n’est que ça (pas de 1.0, de 2.0, 3.0... juste le lien... tous le reste n’est que discours détourné sur le lien). Avec le lien nous disposons d’une arme extraordinaire, cette arme jadis utilisée par les intellectuels et les politiciens, aujourd’hui à la portée de tous. Quand des gens se connectent sur Facebook, même si Facebook est une prison centralisatrice, ils créent des liens entre eux qui dépassent Facebook et qui généralisent la structure du Flux hors du Web.

La seule question politique aujourd’hui est de savoir si cette nouvelle cathédrale de liens changera ou non la nature de nos sociétés. J’en ai la conviction. Mais nous devons apprendre à maîtriser le lien. Nous devons apprendre à le tracer pour gagner le bonheur en évitant de nous enfermer dans des communautés repliées sur elles-mêmes.

Thierry Crouzet @ 2010-02-08 18:19:50

Tout reprendre depuis le début : Repenser le Flux par les liens et le bonheur http://bit.ly/abIHJy

ownicrew @ 2010-02-08 18:34:33

OwniCrew Repenser le Flux par les liens et le bonheur http://bit.ly/9RYgjp

Jean-Marie Gall @ 2010-02-08 19:04:32

Repenser le #Flux par les liens et le bonheur http://goo.gl/fb/BZbf blog tcrouzet.com #dialogue

betapolitique.fr @ 2010-02-08 20:15:12

Repenser le Flux par les liens et le bonheur: Je ne suis pas satisfait par la première partie de mon Alternative ... http://bit.ly/aKWK7e

Stanislas Jourdan @ 2010-02-09 07:21:29

RT @crouzet: Tout reprendre depuis le début : Repenser le Flux par les liens et le bonheur http://bit.ly/abIHJy

arvic @ 2010-02-09 11:56:10

Tiens, un lien sur le web m’a conduit jusqu’à Fight Club, hier...Comme un autre m’avait mené à l’insurrection qui vient auparavant... Il y a dans ce réseau touffu de liens, certains chemins qui mènent à des impasses, mais il est bien difficile de savoir lesquels avant de les avoir empruntés. Une solution, peut-être, comme disait l’autre : si tu rencontres une fourche sur ton chemin, prends-la ! ;-)

Thierry Crouzet @ 2010-02-09 12:08:34

C’est celui qui ne suit pas les liens qui sombre dans l’homophilie...

espérance @ 2010-02-09 16:12:48

Bonjour Thierry,

Les noeuds égrégores sont des liens, formés autour d’une dynamique de groupe avec comme perspective le même but pour tous. C’est le terreau des sectes que d’avoir une emprise et un contrôle des individus. Dans ce cas de figure, l’esprit d’électron libre n’est plus de mise dès qu’il ne sert pas le groupe. D’ailleurs, les groupes qui fonctionnent de la sorte n’apprécient pas l’indépendance d’esprit, nécessaire pour vivre libre de toutes entraves d’une domination extérieure. Apprendre le libre arbitre demande une vie de pratique, car il est nécessaire d’éviter les écueils de la manipulation de l’esprit.

A+

J @ 2010-02-09 17:05:51

Ouaip ouaip ouaip, lions, il en restera toujours quelquechose.

Mais attention tout de même, car il y a le lien qui relie et le lien qui retient.

"Il me paraît alors important de repenser le Flux en termes de liens, tout cela en essayant de revenir à l’idée initiale de Shannon. Une source (1) encode (2) un message qu’il transforme en signal (3) qui sera décodé (4) par le destinataire (5)."

Je n’aime pas trop ça.

J’ai entendu dire à la télé qu’il existait d’autres manières de traiter la communication, où le message est une en gros une coconstruction.

J’aime mieux ça.

Pierre Fraser @ 2010-02-09 19:18:41

Repenser le Flux par les liens et le bonheur http://ow.ly/15AfH Un billet de Thierry @Crouzet

Alberte Denis @ 2010-02-09 19:30:18

RT @FraserPierre: Repenser le Flux par les liens et le bonheur http://ow.ly/15AfH Un billet de Thierry @Crouzet

superouioui @ 2010-02-09 19:59:20

Je suis en train de lire votre livre que je trouve passionnant.

Mais ce qui me manque c’est un mode d’emploi du flu. Comment uiliser les webservice comme twitter, facebook et delicius. J’ai tellement de lien que je suis perdu. Je ne sais pas comment m’organiser. J’essaye avec pearltrees de reflechir à l’architecture du flu mais je patoge.

lespacearcenciel @ 2010-02-10 01:03:28

Lorsque l’évidence est au RDV, nous ne pouvons qu’acquiescer le cœur empli de Joie. Voilà Thierry ce que m’inspire ton article. C’est EXCELLENT :-)))

Amitiés A+,

Hugues ;-)

Iza @ 2010-02-10 12:31:33

"Apprendre le libre arbitre demande une vie de pratique"

"Le lien"

Hé hé, en fait le gourou c’est moi, et Thierry est mon adepte ;-))

C’est pas de la co-construction ça ?

Trêve de plaisanterie et sans taratata, je vous fait gentiment remarquer que l’évolution de cette discussion nous conduit tout droit ... dans mon jardin.

Je parle de ce magnifique jardin de l’éducation populaire, parfois en friche mais parfois fécond, où je sème comme je peux mes graines. j’adore la métaphore de la graine d’ailleurs, que j’utilise beaucoup en formation. En effet, dès fois la graine ne germe pas, elle est morte. Mais dès fois elle peut germer des années plus tard, rester en sommeil avec toute la vie à l’intérieur.

J’aime aussi la métaphore pour l’histoire du milieu. Et ça me frappe que Thierry utilise "fécond" dans son article. Je me faisait récemment la réflexion que j’utilise énormément cet adjectif. En terme de management par exemple. Il me semble que le job d’un bon ... euh ... leader, animateur, facilitateur d’un groupe, est de créer les conditions pour que ce milieu soit fécond. Ceci s’opposant au manager pyramidal traditionnel. Une plante, tu ne lui dit pas : "pousse, je le veux, sinon tu dégages". tu peux mettre un tuteur, dessiner le jardin, mais la vie restera la patronne et tout pourra capoter malgré toute la coercition ou la volonté que le jardinier pourra y mettre. Si en revanche il est attentif au milieu, qualité de la terre, hygrométrie, vent, etc... il peut obtenir mieux. Mais là encore sans ... comment dire, correspondance mécanique de cause à effet. je sème, je prévois ... et si j’ai créé un milieu suffisamment fécond, le miracle se produira, peut être.

Les hommes ne sont pas des machines, ils sont vivants, et sensibles à tout un tas de facteurs.

Dans le monde de l’éducation populaire, l’idée de lien est centrale. Entretenir, développer, favoriser le lien social est fondamental, pour favoriser la mixité sociale, la solidarité, la responsabilité etc ... le flux (favoriser cette prise de conscience est l’objet de mont travail depuis plusieurs années) permet théoriquement de décupler, d’exploser ces liens.

Pourvu qu’ils conservent dans le flux les vertus du lien social que nous connaissons IRL.

Bon, là, c’est plus difficile. Mais ça peut. A mon avis, ce qui permet aux liens noués dans le flux de garder leur valeur, c’est le sens qu’on y met, le sens qu’ils prennent pour nous.

Je me contrefous d’être mécaniquement liée à des tas de gens ... ça ne me procure aucun plaisir. En revanche, émerge parfois de ce magma un mot qui fait sens pour moi, et le bonheur que décrit Thierry est là.

Pour qu’il fasse sens pour moi, il faut qu’il fasse référence à autre chose, à mon background, à un autre lien, une autre histoire. Je vais connecter ces deux choses et le plaisir naîtra de là. De lien "mécanique", il deviendra lien social.

Et pour que ceci fonctionne bien, je dois avoir des capacités d’analyse en bon état de marche, et un libre arbitre régulièrement exercé.

Tout le champ de l’éducation populaire.

Tout ça pour dire que pour que les réponses et les pistes pouvant favoriser le flux fécond que nous appelons de nos voeux existent. Nous avons des outils, des méthodes, des modes d’intervention qu’il faut adapter, travailler, mais qui marchent.

Il faut aussi prendre conscience que c’est un très gros boulot, un travail de fourmi, de colibri (;-)) ... qui passe par une appropriation au minimum des outils (voir message de superouioui) mais aussi de tout le reste dont je viens de parler.

Thierry Crouzet @ 2010-02-10 12:45:09

Faut qu’on se fasse un séminaire :-)

Pierre Fraser @ 2010-02-10 19:28:48

Ce dont Thierry Crouzet nous fait ici la démonstration, c’est une étonnante leçon d’humilité relativement à ses propres interrogations. Il n’est pas courant qu’un auteur fasse un aveu public de cette nature, et ne serait-ce que pour cette simple démarche, Thierry Crouzet doit retenir notre attention.

Il doit la retenir dans le sens où tous les blogueurs qui se donnent la peine de produire des textes argumentés méritent une certaine considération. On peut volontiers critiquer les idées de quelqu’un, et c’est de bonne guerre. Par contre, il est tout à fait inapproprié d’insulter. L’insulte est le refuge des imbéciles dont parle Thierry, et en ce sens, j’endosse son propos.

J @ 2010-02-10 19:43:41

Je suis tout à fait d’accord avec ce que vient de dire Pierre.

Un bémol toutefois, Thierry Crouzet ne fait pas particulièrement preuve d’humilité et a fait fuir plus d’un par son incapacité à transformer les critiques en quelquechose d’acceptable pour lui.

Ce qui n’enlève rien au fait que sa recherche personnelle rend ce blog intéressant et authentique, et que dans le fond c’est un brave gars qui se fourvoie parfois et se révèle même un peu intégriste limite inconséquent à l’occasion, mais un brave gars. :)

J @ 2010-02-10 19:45:13

@iza

J’ai un ami qui cherche une maitresse.

Il est d’origine populaire et souhaite être éduqué.

Intéressée? ;)

000 @ 2010-02-10 20:58:04

"Un bémol toutefois"

J et ses bémols qui le cramponnent à ce qu’il ne veut pas changer.

Henri A @ 2010-02-10 22:15:04

J

T’as la grosse tête et la petite bite, enfin bref tout ce qui caractérise un gosse de 10 ans ou un abruti de soixante dix.

C’est quoi ces commentaires à la con à l’humour téhèfunesque ?

J @ 2010-02-11 09:05:14

oh le henriA! :)

si du haut de mes jeunes 50 ans je ne peux pas m’amuser parfois comme un gamin ici, ici où volètent les colibris et rampent les ampoulés, ce n’est plus drôle.

laisse moi donc m’amuser à être l’idiot , puisque les conversations sérieuses sur l’organisation politique et sociale je dois les avoir ailleurs, par la force des choses.

Iza @ 2010-02-11 09:10:20

Henri mon héros ! je pensais à toi ce matin en me demandant comment t’allais et paf, te voilà !

J, t’as mérité. Je t’avais rédigé un truc bien cinglant hier rapport à ton dernier commentaire, et mon iphone l’a avalé.

Je t’avais également rédigé un autre truc à propos de Thierry. Ce que dit Pierre Fraser est on ne peut plus juste, je l’ai souvent souligné. Tu passes à côté, dommage. Ceux qui se sont barré aussi.

Que Thierry soit susceptible et bagarreur, c’est un fait. Pour le reste, il tient toujours compte des remarques, même et surtout quand elles ne l’arrangent pas, ce qui est en effet rarissime. Ton problème, c’est que tu n’arrives pas à te faire comprendre, parce que tu restes dans le sarcasme et que tu refuses d’argumenter. Du coup, en effet, tes remarques restent en l’air. Thierry n’est pas toujours d’accord avec ce qu’on lui oppose, mais ça fait son chemin.

Je t’ai proposé récemment de faire cet effort de formuler en détail ce qui te tracasse, ce que tu trouves dangereux et le reste, tu as refusé.

Iza @ 2010-02-11 09:13:07

Faux, tu n’essayes pas d’avoir une conversation sérieuse. Ce n’est pas comme ça que l’on débat. Aligne des arguments détaillés et on verra.

J @ 2010-02-11 10:00:09

C’est le propre des gourous d’avoir des gourouisés qui croient que ceux qui émettent des critiques sont forcément passés à côté de quelquechose ou n’ont pas eu la chance de la révélation :)

J’ai suffisamment esquissé des possibles points faibles et dangers, que ce soit sur autoorganisation, individu et collectif, règles de raisonnement, pour avoir pu juger de l’intérêt qu’il y aurait à alimenter le blog par de très longs "échanges" ou des conversations sérieuses.

Quand la coupe est ou se croit déja pleine, on ne peut plus rien y verser.

Pour le post sur l’éducation, mes excuses sincères, j’y suis allé un peu fort dans le jeu de rôle.

Iza @ 2010-02-11 12:33:35

"esquisser" ne sert à rien. Expliciter, c’est tenter le coup.

Comme tu ne fais qu’esquisser, tu ne peux pas défendre ton bout de gras, et du coup, tu te fais bâcher .. et tout le monde glisse dans la confrontation stérile.

Or, tu es toujours là, donc ça t’intéresse. Et j’ose espérer que ce qui t’intéresse n’est pas ce jeu de celui qui pisse le plus loin qu’on finit toujours par relire.

Le temps ou la longueur n’est pas une excuse. Tu es là souvent, donc tu pourrais investir ce temps. Moi, je considère que je discute depuis 3 ans et demi. Je serais curieuse de savoir combien de pages nous avons écrit et lu.

Mais pas en vain.

Et pour la gouroutisation, je te fais grâce du gros mot auquel je pense ;-)

000 @ 2010-02-11 12:59:20

Le problème de J c’est qu’il est complètement hors sujet / hors perspective.

On n’est pas chez versac ici.

Thierry ne cherche pas une organisation rationnelle propre à fonctionner dans les six mois ou les six ans, pouvant améliorer ceci ou cela.

Va chercher ailleurs les plans bien ordonnés d’un HEC grisâtre de la politique.

Ici on est plutôt dans la perspective futuriste, avec une logique plus humaniste que politique : vers quelle logique comportementale l’humanité pourrait évoluer ?

Toi tu récuses l’idée même d’évolution de l’humanité, tu n’attends qu’une évolution des structures de pouvoir, avec la même humanité, avec la même logique comportementale, avec le même consumérisme de chacun.

ça ne peut pas marcher, forcément.

Tu te moques de Besancenot, mais tu es comme lui: c’est toi qui attends tout des structures, et refuses le vrai changement: celui de l’homme.

Tu fais de la vieille politique : comment gérer au mieux l’homme tel qu’il est.

Thierry est dans une perspective culturelle : comment l’homme pourrait changer.

Dès Le Peuple des Connecteurs, il propose une autre façon fondamentale d’être au monde. C’est un changement personnel, pas politique.

Le livre se termine d’ailleurs dans le face à face de l’homme avec les limites mêmes de la mort.

En te gaussant de la perspective trans-humaniste de Thierry, tu passes à côté de tout et ne peux rien comprendre, tu restes englué dans la gestion de l’homme du XXe siècle.

J @ 2010-02-11 13:36:40

Sans commentaire, c’est too much tous ces délires ésotériques et prétentieux...

Me casse comme les autres commentateurs tiens.

000 @ 2010-02-11 13:54:20

Au sujet des commentateurs qui vont et viennent, c’est de toute façon une loi de l’éclatement de la longue traîne.

Je ne crois pas qu’un seul blog ait réussi une véritable dynamique d’agrégation constante de nouveaux commentateurs.

versac, embruns, n’ont jamais dépassé un petit noyau de commentateurs.

(Avec un effondrement chez versac depuis qu’il a changé d’adresse, bien peu ont suivi. Ses billets ne suscitent pas plus de dix commentaires, ce qui est tragiquement bas pour un mec qui a autant été mis en avant par les médias. On voit la réalité de son "influence", sortie des buzz artificiels de Twitter and co. Pas plus de dix mecs vont discuter avec lui sur son blog. La réalité de versac, c’est dix mecs dans un garage de la blogosphère. Le reste est de la gonflette médiatique).

000 @ 2010-02-11 14:34:05

http://www.lemondedublog.com/2010/02/internet-depirme-les-femmes-daily-mail.php

Iza @ 2010-02-11 15:16:06

bah, dès fois, j’ai l’impression qu’on est 4 dans un garage ici aussi.

ça n’enlève rien à ce qui s’y passe. Dès fois je sort découragée de ma visite quotidienne, dès fois les discussions me laissent de côté. Mais beaucoup plus souvent, je vibre, je me dit : il se passe quelque chose. Je travaille, je réfléchis et j’évolue. Mon travail évolue parce que je réfléchis et ainsi de suite.

Pour l’instant, le nombre, l’influence ne me manquent pas vraiment. Je me dis que c’est à peu près la bonne mesure pour le travail que l’on fait.

000 @ 2010-02-11 15:50:37

"on est 4 dans un garage ici aussi."

C’est ce que je dis plus haut :

une loi de l’éclatement de la longue traîne.

Les communautés de commentateurs sont éclatées dans la blogosphère.

Au plus fort de son exposition médiatique, même après son passage TV dans "A vous de juger" face à des millions de spectateurs, Quitterie Delmas n’a pas non plus dépassé 30 ou 40 commentateurs.

Elle n’a jamais vu 10 000 commentateurs arriver.

Donc le jugement de J sur le nombre de commentateurs ne veut rien dire, n’est pas spécifique à la tournure d’esprit de Thierry. Les blogs c’est ça, des micro-sphères. Plus il y a de sphères, moins chacune est vaste.

Natha. Sorin Richez @ 2010-02-27 16:23:19

Flux liens et bonheur par t.crouzet "la peuple des connecteurs" http://short.to/191cf

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