Plutôt que d’acheter des babioles inutiles, de surchauffer votre appartement ou votre maison, ou pire de vous abêtir devant des médias dominateurs qui ne visent qu’à renforcer votre désir mimétique, investissez dans la culture, pourquoi pas en achetant mon Alternative nomade disponible depuis le 9 mars sur publie.net à l’initiative de François Bon.

Pour la petite histoire, j’avais proposé à François qu’il publie L’alternative nomade sur publie.net, puis je lui avais dit de laisser tomber, guère satisfait par le manuscrit, peut-être parce que les thèmes évoqués évoluent en moi et hors de moi. Et puis François a soudain jugé qu’il fallait publier le livre en l’état, coupant mes atermoiements. C’est aussi le rôle d’un éditeur.

Même si vous avez consulté le PDF intégral que j’ai diffusé jusqu’à présent, faites un geste, bien sûr pour montrer votre attachement à mes divagations techno-philo-politico-littéraires, mais aussi et surtout pour soutenir le modèle coopératif de publie.net (l’initiative est belle et il faut qu’elle perdure… et elle ne perdurera que si des lecteurs acceptent de coopérer).

Après la série d’articles que j’ai consacrée à la nécessité d’un modèle économique pour sauver la création en ligne, série reprise et complétée par Narvic, nous avons conclu qu’acheter le livre d’un blogueur est une des rares façons de subventionner ses écrits par ailleurs gratuits.

Pour diffuser ses livres, ce blogueur peut passer par un éditeur classique, je l’ai fait, mais quand on dit éditeur classique, on sous-entend déjà l’incompréhension de ce qui se passe en ligne. Je vous jure qu’elle est démesurée, astronomique, à se taper la tête contre tous les murs. Alors, ce blogueur peut passer par un éditeur coopératif, un éditeur non capitaliste, un éditeur communautaire à l’image de l’Internet dont nous rêvons (encore).

publie.net est l’avant-garde ce combat, un combat encore incertain, un combat sans ennemis clairs, mais un combat qui nous engage. Nous devons rénover le concept de la coopérative. Comment ? Nous devons expérimenter.

Exemple : étendre les AMAP au monde des auteurs (cette idée me trotte dans la tête depuis qu’elle m’a été suggérée). Peut-être devons-nous réinventer le principe de la souscription. Plutôt que de garantir à un paysan l’achat d’un panier de légumes toutes les semaines, garantir à un auteur le versement d’un forfait pour qu’il continue de nous régaler de ses textes accessibles gratuitement… et, en prime, recevoir ses prochains livres (ou participer à ses fêtes… ou à tout autre évènement… ou à je ne sais quoi). Le revenu de vie appliqué aux auteurs.

Si ça marche pour les légumes, pourquoi par pour les nourritures de l’esprit ? Ne sont-elles pas tout aussi vitales dans un monde qui se doit de sortir du consumérisme matérialiste ? J’essaie de faire cette démonstration dans L’alternative nomade. Alors achetez pour changer votre façon de vivre.

Lisez jusqu’au bout ce livre qui part dans tous les sens, qui hésite entre l’essai et le récit initiatique, qui se moque des genres (ce que ne supporte guère l’édition classique d’ailleurs… mais dans quel rayon ranger ce livre ? me demande-t-on toujours). Si vous attaquez la lecture, prenez votre temps. Je regrette, ce n’est pas un roman, pour cela il faudra attendre La quatrième théorie, bientôt bouclé, et auquel je consacre mon temps jusqu’à nouvel ordre.