À Ouessant, j’ai rencontré Arash Derambarsh. Vous vous souvenez peut-être, c’est l’ancien Président de Facebook. Ce bientôt avocat tient un blog. Il m’a demandé de linker vers lui, mais comme Google n’aime plus les listes de liens, je n’ai pas d’autre choix que d’écrire un article.

Je n’ai jamais autant dit bonjour de ma vie qu’en traversant le village de Lampaul avec Arash. J’avais l’impression d’accompagner le Président de la République. Il s’avançait vers les passants, leur tendait la main avec énergie. Je ne pouvais m’empêcher de penser à un Chirac en campagne.

Au bar où nous avons atterri, Arash m’a montré sur son téléphone les extraits des émissions de TV où il était passé. J’avais beau lui dire que je ne regardais pas la TV, il m’a posé des questions sur les gens qui passent à la TV. Moi, je lui parlais de cette autre politique qui me tient à cœur et se joue loin de la surface.

Mais nous étions attendus. Arash embrasse la patronne comme s’il la connaissait depuis des années et nous décampons vers le Salon du livre insulaire, à pas vifs entrecoupés de serrages de pogne. Il va sans dire qu’on n’a pas beaucoup parlé d’édition. On aurait dû pourtant. On était à Ouessant pour ça.

Je vous annonce tout de même un scoop : Arash m’éditera prochainement aux Éditions du Cherche-Midi où il est directeur de collection. Bon, ce n’est pas encore signé. Mais j’ai une idée marketing : sortir en papier, et en même temps, trois de mes textes : J’ai eu l’idée (pour le côté littéraire, un peu tard pour le Goncourt de cette année), L’alternative nomade (pour le côté politique), Croisade (pour le côté détente). Ça ne serait pas un beau coup ? Détourner un chantre du numérique du tout électronique. Ça ferait plaisir à Lorenzo Soccavo.