J’ai eu l’idée qu’il était temps de passer à la caisse

J’ai eu l’idée qu’il était temps de passer à la caisse

Combien de textes lisez-vous en ligne chaque jour ? Je parle des textes que vous ne liriez pas ailleurs. Voulez-vous continuer ? Si vous-même vous écrivez, vous êtes dans l’échange, vous n’avez pas à payer. En revanche, si vous aimez un auteur, si vous lui rendez visite régulièrement, il est temps de le récompenser. Et ne dites pas que s’il vous fallait payer vous ne viendriez pas, parce que dans ce cas barrez-vous vite que je ne vous vois plus.

Je n’ai pas trouvé idée plus grinçante pour annoncer la disponibilité payante de la version intégrale de J’ai eu l’idée, lissée par Isabelle Crouzet et François Bon, corrigée par Nina Blanchot, éditée par publie.net avec la couverture de Pacco (qui vient de redémarrer Maé BD).

La version électronique est disponible chez tous les libraires. N’utilisez pas le prétexte de ne pas avoir de liseuse pour ne pas passer à l’acte. Ce recueil d’aphorismes se lit très bien sur l’écran de votre téléphone portable et même de votre PC ou de votre Mac.

Si vous aimez le papier, j’ai monté une version poche disponible chez lulu. Et si vous voulez en plus l’estampille d’un éditeur estampilleur, il faut leur tirer les oreilles, pas vrai Arash.

J’en ai assez de ces bénévoles qui tentent de me faire culpabiliser parce que je refuse certains gestes qui seraient généreux selon eux. J’en ai assez de cette idée contagieuse du bénévolat. Tout le monde devrait être bénévole. C’est les bénévoles qui parlent ainsi, oubliant de vous dire qu’ils ne sont bénévoles que parce qu’ils sont payés par ailleurs.

Si je suis informaticien, je peux bien écrire bénévolement des billets de cuisine sur un blog. Mais si je suis écrivain, je programme bénévolement des plug-ins pour WordPress, voire même j’écris des billets sur mon blog, mais ne me demandez pas en plus de donner tout le reste gratuitement, mes textes dument empaquetés avec une belle couverture ou mes belles paroles de conférencier.