Je ne voterai pas dimanche, mais le grand bal électoral m’amuse. Je m’intéresse avant tout à la forme de la courbe des résultats et il me semble opportun de l’analyser le plus tôt possible avant les logorrhées partisanes.

Voici celle obtenue lors du dernier sondage BVA publié le 19 avril. Cette courbe est proche de celle de 1969 ! Ça en dit long sur l’état de notre oligarchie, toujours en mode après-guerre.

Avec un petit effort, on peut remonter jusqu’en 1981. Amusant, cette courbe surviendrait lorsque le PS s’apprête à gagner au second tour ! Et si on avait une superposition parfaite, avec une effondrement de Bayrou ? Pas impossible.

Je me fiche des vainqueurs et de leur score respectif. Il me semble que, en publiant la courbe dès 18h30 dimanche, sans indiquer les noms sous les points, je n’enfreindrai pas la censure.

Quand je dis censure, c’est bien de ce qu’il s’agit. Ces Messieurs des partis et tous les journalistes auront les chiffres, mais pas vous. Expliquez-moi bien pourquoi ils ont ce privilège. Le jour d’une élection, ne devrions-nous pas tous être à égalité ? Au moins ce jour-là !

PS : Pour ceux qui doutent de l’intérêt d’une telle courbe, qu’on appelle une longue traîne, sachez quelle permet d’établir la signature des systèmes complexes et de les comparer entre eux.