Dans Le Monde, Laurent Alexandre, patron de Doctissimo, et sans aucun doute gros QI, semble émettre l’hypothèque qu’il faut cultiver les génies. Et pourquoi pas les élever en batterie dans des fermes ?
Je réagis parce que mon fils aîné a été déclaré haut potentiel. Dans certains domaines, il obtient des scores vertigineux. J’ai donc rencontré des psychologues. Je me suis battu avec l’école et l’académie. Et alors ? Je veux juste qu’il s’éclate.
Certains de ces enfants sont si sensibles qu’ils perdent leurs moyens. Faut-il les écarter des fermes à QI ? Faut-il ne conserver que les robots ? Et ceux qui ont quelques problèmes visuels, aussi, écartons-les, parce que tous les tests font la part belle au visuel. Franchement, je prends peur.
Dans Outliers, Malcom Gladwell montre que pour obtenir un prix Nobel il suffit d’avoir un QI supérieur 120. Si vous avez 160 comme Attali, vous n’avez pas plus de chance. Et c’est tant mieux (parce qu’Attali, aussi, les accumule). Une société a besoin de diversité, pas des petits d’un côté, des grands d’un autre. Nous devons chacun trouver la voie où nous atteignons l’excellence, pour notre bonheur. La créativité ne se mesure pas avec un QI.