Cet été nous partons un mois aux US en famille. On va camper, crapahuter, donc besoin de légèreté. On ne prendra pas d’ordi, déjà assez chargés avec deux téléphones, deux Kindle et un iPad, qui sert surtout de console de jeux. Du coup, je me dis que ce sera l’occasion d’expérimenter l’écriture nomade dont parlent souvent Jean-Christophe Courte et David Bosman.

Je commence avec ce texte. Je le saisis dans Daedalus Touch, considéré comme un des meilleurs éditeurs de texte iPad/iPhone/Mac. Bon tuto, prise en main rapide, sauvegarde sur DropBox, parfait. Mais je ne m’habituerai jamais au clavier tactile de l’iPad. Il ralentit ma pensée. Impossible d’écrire proprement du premier jet. Me manquent trop de touches. Je dois sans cesse dépiler les lettres pour rechercher les accents. Ça me fait le même effet dans ma tête que quand je parle anglais. Et pas prêt à passer à TextExpander.

J’ai donc investi dans un Logitech Ultrathin Keyboard qui sert en même temps de housse protectrice. Je retrouve ainsi mes caractères accentués. Et je peux me concentrer sur la frappe, sans avoir besoin de toucher l’écran.

Sur PC, je travaille sur Word, mais un Word dopé de macros. Quand je prépare des billets pour le blog, j’utilise une variante maison du langage de balisage Markdown. Plus de macros sur iPad, donc je bascule en Markdown standard. Un plug-in WordPress se chargera de convertir mon texte brut en HTML au moment de la publication.

Au fait, il est temps d’essayer d’écrire de premier billet depuis mon iPad.

Footing

Depuis quelque temps, je cours au lieu de faire VTT. Maintenant que je tiens les 10 km/h, me faut augmenter la distance. La boucle autour de chez moi, presque toujours au bord de l’eau, a beau être agréable, je commençais à m’ennuyer quand j’ai pensé à courir avec un casque audio. Et plutôt que de la musique, je me suis dit autant prendre un livre audio. Et c’est parti avec l’histoire de la littérature de Michel Butor. J’ai eu l’impression de courir avec un ami. Sauf que les oreillettes Apple ne tiennent pas durant la couse. Alors j’ai commandé des oreillettes pour le footing.

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Quel pied, j’ai attendu d’avoir presque 50 ans pour découvrir ce plaisir tout simple. En plus, de temps en temps, MapMyRun m’indique ma vitesse et la distance parcourue.

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Écriture partagée

Je vous ai parlé de L’homme qui lave les mains. J’aurais pu en faire un projet d’écriture Web. Mais ça ne marche pas. Cette écriture Web nous engage dans une forme de manière irréversible, alors qu’écrire exige aussi un travail architectural. J’ai terminé le second chapitre pour me rendre compte qu’il faut que j’aborde cette affaire d’une toute autre manière. Pourquoi devrais-je vous imposer ces aléas ? Déjà bien assez de vous demander de lire le texte finalisé. Le partage au jour le jour n’est bon que pour les textes classiques, dont la forme est déjà canonisée. Il n’autorise pas l’expérimentation formelle à l’échelle globale de la structure narrative.

Bilan

Côté saisie, rien à dire. Avec le clavier, je suis presque aussi performant que sur un ordinateur (et en plus je manque d’entraînement avec les raccourcis Apple). Encore du mal avec les capitales accentuées. Écrire avec l’iPad sur les genoux est également agréable. Pas de bruit, sorte de bulle… impression d’être dans un carnet.

En revanche, c’est un peu la tuerie pour copier-coller les URL. Changer d’application. On peut tout faire, mais je suis encore vraiment handicapé. J’avoue que c’est un peu décourageant pour un usage intensif.

J’ai photographié les écouteurs directement depuis l’App officielle de WordPress. J’ai également inséré la capture d’écran pour le footing depuis cette application.

Enfin, je fais trop de fautes pour publier un billet tel quel. Et pas trouvé de correcteur sur iPad. Donc j’ouvre le billet depuis mon PC pour le corriger avant de le poster définitivement. Tout ça s’achève par un gros raté. Je me suis créé une belle config pour l’écriture créative, mais qui ne vaudra pour le blog qu’en cas de nomadisme absolu. Tout ça m’a pris beaucoup de temps. Et ne n’ai accouché de rien d’inattendu. On verra à l’usage si je trouve à cette approche un quelconque avantage à un ultrabook, d’autant qu’en septembre arrivent des PC enfin à la hauteur des MacBook Pro. Je bave déjà sur le nouvel Asus.