Qui aime bien, châtie bien. Je suis un fan du Kindle et je n’ai pas manqué de le descendre quand je ne l’ai pas trouvé à la hauteur de mes attentes. J’adore mon Yoya, c’est la machine la plus sensuelle que je n’ai jamais eue, et la sensualité a son importance pour un écrivain. Mais je n’ai pas envie que mon stylo manque d’encre à l’improviste.
Je veux bien que le problème de mon écran soit la faute d’un manque de chance. Alors je ne suis vraiment pas verni. La semaine dernière en Italie, je ferme le Yoga, vais me promener durant trois heures, quand je l’ouvre je découvre qu’il ne s’est pas mis en veille et qu’il a mangé la moitié de la batterie. Pas cool pour une machine nomade que j’ouvre et referme sans cesse au fil de l’inspiration quand je crapahute.
Et ce n’est qu’un détail. Je bataille avec le ventilateur (et ne suis pas le seul, vraiment pas). Pour que l’écran n’affiche pas les jaunes en vert, mais en jaunâtre, il faut mettre le Yoga en pleine puissance. La température frôle immédiatement les 55°C et le ventilateur se met en branle. Et ce n’est pas un souffle léger, plutôt le genre soufflerie dans un jet avant le décollage. J’ai bien déniché un utilitaire de régulation et un tunning qui repousse le problème, mais pas longtemps. Chrome et Word suffisent à mettre le Yoga en transe.
Une fois le point de rupture dépassé, la température redescend avec difficulté, d’autant qu’il suffit de lancer une nouvelle application pour faire bondir le boîtier de 10°C. Tout cela avec une puissance CPU consommée infime. Il me faudrait brider la machine à 60 %, pour travailler en silence. Mais à quoi bon avoir choisi le top du marché ?
Depuis mon retour d’Italie, je suis connecté en RJ45 et je n’ai plus de surchauffe. J’en déduis que la carte WiFi n’est pas étrangère au phénomène.
J’ai un autre message d’erreur. Ma batterie ne serait pas homologuée, comme si je l’avais remplacée. Ça fait beaucoup de petits aléas. De petites choses qui clochent, comme le trackpad qui a tendance à me faire apparaître l’interface Metro de Windows quand je ne le veux pas.
Et malgré tout ça, j’hésite encore à renoncer au Yoga. Je vais retourner la machine achetée chez Rue du Commerce, me laisser le temps des vacances pour réfléchir, mais je ne cesse de penser à mon séjour en Basilicate. Le Yoga est pour beaucoup dans ce que j’ai écrit là-bas. Si je ne lui reviens pas, je le regretterai.
Avant de retourner la machine, je clone le disque avec Macrium (j’ai mis du temps avant de trouver un produit simple, gratuit, rapide et qui marche), puis je fais une réinstallation système (c’est l’affaire de 5 minutes). Et me voilà à la Poste pour envoyer mon Chronopost à Rue Du Commerce et faire jouer la garantie satisfait ou remboursé (59€, ça fait un peu mal).
PS 31/12/2013: J’ai finalement renoncé au Yoga et je bascule sur Mac.