Durant deux mois, mi-novembre 2010 à mi-janvier 2011, j’ai voulu écrire un roman initiatique pour les jeunes. Avec l’ambition de leur faire comprendre le monde numérique. Et j’ai laissé tombé à la fin d’un premier épisode d’une centaine de pages, parce qu’Hachette jeunesse avec qui je discutais à l’époque a refusé le projet. Et puis j’ai débranché, je suis passé à autre chose (et cet échec n’est pas étranger à mon burnout numérique).
Je viens de replonger dans ce roman avec plaisir. Parallèle entre un vieux manuscrit et le livre numérique en filigrane. Double langage. Jeu avec la typo. Cette histoire me fait rire (et elle est peut-être plus destinée aux les parents qu’à leurs enfants). Elle aurait pu faire un bon film Pixar. À vous de me dire, je viens de publier le premier et unique épisode en ebook.
Si j’avais voulu assurer le coup, je n’aurais pas pris pour héros un i, mais un garçon ou une fille que j’aurais fait entrer dans une machine. C’était prévu, mais Kate n’arrive qu’à la fin de ce premier épisode.
Et puis l’échec éditorial de ce texte, c’est aussi l’échec de la méthode coopérative. J’avais voulu écrire sur un blog, dévoiler l’atelier, y faire entrer une cinquantaine de lecteurs. Ce qui a marché de manière informelle avec La quatrième théorie, n’a pas marché dans un cadre mieux structuré. Les lecteurs m’ont paralysé au lieu de me stimuler (même si je suis aujourd’hui surpris par ce que j’ai écrit).
Côté écriture collaborative, j’en suis revenu aux stimulations indirectes, à travers un ensemble de signaux dispersés sur toute l’étendue de la toile. Je ne suis pas prêt à retenter une telle expérience. Si ce texte vous passionnait, j’écrirais la suite en solo et n’écouterais vos critiques qu’entre les épisodes.