Je suis indifférent à la chose juridique. Seule l’éthique m’importe. Je vis en accord avec ce qui me semble juste. Pour moi, l’information n’a jamais été brevetable. J’y plonge avec la même insouciance que dans la mer.

Quand vers Antibes, il y a bien longtemps, un gardien a voulu m’interdire de me baigner dans une crique sous prétexte qu’elle était privée, je lui ai rétorqué que la mer ne lui appartenait pas, ni même la fine bande terre qui longe la côte.

En revanche, jamais je ne sauterai un grillage pour m’immerger dans la piscine d’un particulier. Pas plus, je ne pillerai vos informations personnelles. Ce qui n’est pas public vous regarde, mais dès que vous diffusez, vous vous exposez à ma curiosité irretenue.

Deux paradoxes.

  1. Les plus gros défenseurs du copyright ne se gênent pas pour nous espionner. Ils ne veulent pas que nous nous baignions librement dans leurs informations, mais ils n’éprouvent aucun scrupule à nous suivre à la trace avec leurs mouchards numériques. Ils méprisent nos libertés les plus élémentaires.

  2. En entrant illégalement dans des propriétés privées, les skaters de la fin des années 1970 ont inventé le freestyle, et tout un pan de la culture pop contemporaine. L’innovation implique de dépasser certains interdits.

Autrement dit, selon mon éthique, l’information publiée n’est pas privatisable. Les copyrights m’indiffèrent. Je ne les vois pas, je puise à la source. Ceux qui veulent m’empêcher de me baigner sur leur plage m’appellent pirate et je m’en moque parce que je n’éprouve pas le moindre soupçon de culpabilité.

Depuis l’origine de ce blog, j’ai néanmoins placé en pied de page le symbole copyright. Vous pensez peut-être que je suis un hypocrite. Même pas. Ce symbole n’a tout simplement aucun sens pour moi. Je l’ai placé là pour dire que j’étais l’auteur, responsable et inaliénable.

Mais techniquement, tous les textes du blog étant diffusés en intégralité par RSS, tout le monde peut s’y abreuver comme dans n’importe quel ruisseau de montagne. J’ai maintenu le copyright jusqu’à aujourd’hui pour empêcher les agrégateurs robotisés de monétiser mes créations.

Je diffuse désormais mes ebooks sous licence cc by-nc-sa. Cette licence traduit juridiquement mon éthique. Du moment que vous n’exploitez pas commercialement mes textes et que vous m’en attribuez la paternité, vous pouvez les copier et les distribuer. En revanche, si vous envisagez une exploitation commerciale, les publier sur un site monétisé par exemple, vous devez négocier avec moi. Je viens donc de remplacer le copyright en bas des pages du blog par la mention Creative Commons by-nc-sa (licence de fait de tous les blogs qui diffusent leurs contenus en intégralité via un fil RSS).

byncsa
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