10 apologies suivies de 10 condamnations du terrorisme

L’usage banalisé du mot terrorisme comme la tentation du terrorisme ne sont qu’une conséquence d’une crise généralisée.

10 apologies

  1. Sont déclarés terroristes ceux rejetés du champ politique parce qu’ils refusent d’en jouer les règles corrompues.
  2. Sans terroristes, les règles ne pourraient qu’évoluer lentement, situation insoutenable en cas de crise. Le seul terrorisme possible est dans le changement.
  3. Les abolitionnistes étaient considérés comme terroristes par les esclavagistes.
  4. On a besoin de terroristes pour subvertir un système devenu délétère, raison pour laquelle ses derniers thuriféraires combattent avec acharnement le terrorisme.
  5. Si les dictateurs et les intégristes religieux accusent leurs adversaires de terrorisme, c’est que les accusations pour terrorisme n’ont guère de sens.
  6. Tout objecteur du système est un terroriste potentiel.
  7. Plus le nombre de terroristes augmente, mieux la société se prépare aux grands bouleversements.
  8. Le terrorisme n’implique pas la terreur, sinon pour ceux qui voient leurs idéaux s’écrouler.
  9. On peut être terroriste par ses écrits, ses images, sa musique, sa pensée… Nous sommes tous dangereux. L’État totalitaire doit nous surveiller.
  10. Plus les adversaires du terrorisme comptent de terroristes, plus ils s’arcboutent pour défendre un monde qui ne peut plus l’être. Toute révolution est terroriste.

10 condamnations

  1. Le terroriste qui use de la violence physique est faible. Celui qui entraîne dans sa cause des enfants est un assassin.
  2. Le terroriste qui se sacrifie au nom d’un changement qu’il ne verra pas est un fanatique (le terroriste qui se bat pour que rien ne change est un conservateur).
  3. Le terroriste qui recherche la gloire est un psychopathe.
  4. Le terroriste qui répond à la terreur par la terreur participe à une escalade menant droit à l’annihilation.
  5. Le terroriste qui se cache et prépare ses coups en douce use de la même tactique que l’État totalitaire.
  6. Le terroriste qui rêve de réduire nos libertés est le pire des potentats.
  7. Le terroriste qui veut universaliser son modèle est un dangereux constructiviste, doublé d’un dangereux rêveur.
  8. Pour le terroriste, tous les autres sont terroristes, ses amis terroristes comme ses adversaires. C’est une récursion absurde.
  9. Ne rien faire pour protéger la nature, crier le mot croissance, c’est être terroriste. Un terroriste peut en cacher un autre.
  10. Le terroriste qui a un plan pour nous sortir de la crise est un politicien et un menteur (pléonasme). Inversement, tout politicien qui ne fait rien, ou pire fait n’importe quoi, est un terroriste.