Je suis en train de réviser La mécanique du texte et de préparer une seconde édition, et me dois de partager avec vous un moment d’émerveillement. Le clavier, cette vieille technologie qui influence les mots que nous utilisons, n’a pas fini de nous surprendre. J’en suis encore abasourdi trois mois après.
C’était 19 avril dernier, à l’occasion de l’hommage à Ayerdhal rendu à la librairie Sauramps de Montpellier. Claude Ecken, auteur attachant et encyclopédie ambulante de la SF, était assis à côté de moi. Je l’ai vu plusieurs fois prendre des notes sur sa tablette, non pas en tapant sur le clavier tactile, mais en faisant glisser un stylet de touche en touche. J’avais l’impression qu’il dessinait des arabesques merveilleuses et magiques.
Je connaissais le clavier Google sur Android, je savais qu’on pouvait glisser de lettre en lettre, je n’avais jamais imaginé qu’on pouvait vraiment écrire avec, et surtout avec la célérité extraordinaire démontrée par Claude. Après l’hommage, il m’a expliqué que les claviers traditionnels lui faisaient trop mal aux doigts et aux cervicales et qu’il avait découvert cette nouvelle façon d’écrire. Il m’a juré qu’il était ainsi beaucoup plus rapide. Quand on s’est retrouvé dans un café, je lui ai demandé une petite démonstration que j’ai filmée.
PS : Le Gboard est désormais disponibles sous l’AppleStore US, mais uniquement en QWERTY (je l’ai testé sur mon iPhone sans réussir à écrire un SMS). Il existe une autre application : Swype.