On travaille des mois pour écrire un livre, pour le corriger, l’éditer… et puis il ne se passe rien, voilà le destin le plus commun de la plupart des textes.

J’en ai pris mon parti, le plus souvent me contentant de croiser les doigts quand je publie un livre. Mais avec Résistants, j’ai eu pour mission d’écrire un livre « lisible », surtout par les young adults comme on dit dans le jargon, ce qui veut dire qu’ils peuvent l’avaler cul sec sans s’étouffer, tout en recevant de multiples doses d’infos scientifiques.

Mon plaisir aura été de faire du best-seller une contrainte d’écriture. Je me suis accroché à cette branche tout au long de la rédaction. J’ai accepté les phrases déjà lues cent fois dans le seul but de sensibiliser au problème de l’antibiorésistance et d’épauler les scientifiques qui, partout dans le monde, balisent à cause de cette crise sanitaire, susceptible à l’horizon 2050 d’être dix fois plus meurtrière que le réchauffement climatique.

Aujourd’hui, c’est sur YouTube que le succès des livres se fait (quand on parle positivement d’eux) et se défait (quand on les ignore). J’ai donc proposé à Bragelonne d’envoyer Résistants aux booktubeuses françaises (comme elles sont bien plus nombreuses que les mecs, que le féminin l’emporte pour une fois). Voici un petit inventaire, qui pourra servir à d’autres auteurs en quête d’un succès interplanétaire (bon, je ne crois pas qu’on enverra le bouquin à toutes, ça mangerait notre budget com – et dire que j’ai dû faire de gros oublis, en tous cas l’exploration a été grisante, comme à la meilleure époque des blogs).

PS : Après une semaine, gringue totalement foiré. Seulement quatre contacts établis, seul un booktuber veut bien recevoir mon livre. C’est plus difficile d’avoir les oreilles des booktubeuses que de la presse nationale. Reste que leur travail est rafraîchissant.