Je ne vais pas revenir sur mon addiction aux réseaux sociaux, je me suis guéri, à tel point que je les exècre dorénavant, un peu comme les anciens fumeurs qui ne supportent même plus l’odeur des clopes. Mon autre addiction est plus grave, et d’une certaine mesure liée à la précédente : je suis addict à l’écriture sociale, à ce que j’ai appelé La Stratégie du Cyborg (2010).

J’ai écrit Le cinquième pouvoir (sur mon blog, 2007), La quatrième théorie (sur Twitter, 2008-2010) et One Minute (sur Wattpad, 2015) en interaction constante avec des dizaines de lecteurs. J’ai éprouvé un tel plaisir que j’ai souvent envie de recommencer, d’autant que je viens de relire One Minute pour l’autopublier et me demande encore comment j’ai bien pu écrire ce bouquin : la réponse est simple, grâce à tous les cerveaux qui se sont connectés au mien et l’ont augmenté.

Quand le désir de recommencer me prend, je lance de nouveaux projets, dans l’espoir qu’une énergie positive circule entre quelques lecteurs et moi. Le plus souvent, ça ne marche pas (comme ma tentative d’écrire Résistants sur Instagram en 2016). Mes échecs sont plus nombreux que mes réussites, mais je recommence toujours, même si je me jure souvent que c’est la dernière fois. Allez, encore un peu de chocolat pour mes neurones.

Chacune de mes écritures sociales menées à terme s’est produite sur un nouveau support, comme si la nouveauté du support jouait un rôle dans le processus d’écriture et de coopération, nouveauté pour moi, nouveauté pour les lecteurs, ce qui implique une double stimulation qui s’ajoute à celle propre au texte lui-même, mais l’échec de Résistants sur Instagram démontre que, si cette condition est peut-être nécessaire, elle n’est pas suffisante.

Je me fais cette remarque alors que j’aimerais lancer un nouveau projet collaboratif : One Second, mais faute de trouver une plafetorme innovante où je pourrais expérimenter à nouveau, je crois bien que je vais écrire ce texte dans mon coin (j’ai mis le début sur Wattpad). Si vous avez des idées de nouveaux lieux numériques à investir… je suis à l’écoute.

One Second
One Second