Regarder les chiffres, jouer avec les statistiques est sans doute une de mes façons de vivre la pandémie, de l’accepter. Je sais que ces jeux n’ont que peu de rapport avec la situation réelle, mais ils m’aident à en comprendre la gravité. Chacun sa névrose. Plus je consulte d’études, plus je me dis que ma première proposition n’est pas satisfaisante quand on la prolonge ni en accord avec les données dont nous disposons.

Voilà ce qu’il me paraît nécessaire de changer.

  • J’étais parti sur un taux de mortalité initial de 0,5 %, je pense qu’il faut utiliser le 0,86 % mesuré en Corée du Sud qui effectue un dépistage systématique tout en disposant d’un des meilleurs systèmes de santé au monde, avec deux fois plus de lits en soins intensifs pour mille habitants que nous. Il est plus que probable que nous ne ferons pas mieux, et sans doute moins bien (avec toutefois l’espoir d’un premier traitement).
  • Pour calculer le nombre de cas réels 17 jours en arrière, je conserve la même méthode (zone située en dessus de la ligne violette dans le tableau ci-dessous). En revanche, pour calculer les cas réels après cette date, supposer une pure progression exponentielle n’a pas beaucoup de sens. Je préfère appliquer la même croissance que celle constatée sur le terrain. Cela pose pas mal de problèmes parce que nous ne testons que les cas extrêmes, mais on ne dispose pas d’autres données.
  • Pour aller vers l’avenir, au-delà de la ligne rouge, une première possibilité : appliquer la dernière progression constatée sur le terrain et la répéter de jour en jour. Malheureusement ainsi toute la population est très vite infectées comme le montre le graphique ci-dessous.
Projection irréaliste
Projection irréaliste
Autre possibilité
Autre possibilité
Confinement hyper efficace
Confinement hyper efficace