Je rêve de l’équipement électrique qui serait léger, simple, efficace, durable et pourquoi pas économique. J’ai trouvé la solution dans ma tête, mais je n’ai pas encore tout à fait réussi à la traduire en produits. Je partage ma réflexion.
Polyvalence
Je cherche une solution modulaire qui convienne pour les voyages, mais aussi pour les sorties hivernales. Qui ne soit pas spécifique à un seul de mes vélos, mais compatible avec tous. Je ne me vois donc pas tous les équiper de roues avec dynamo, mon budget n’étant malheureusement pas illimité. De plus, quand je voyage, je m’arrête dans les cafés et les restaurants, j’ai donc le temps de recharger mes batteries. Je comprends la nécessité d’une dynamo pour les compétiteurs en endurance, les explorateurs loin de la civilisation, ou même les vélotafeurs. Je n’entre dans aucune de ces catégories.
Durabilité
Dans l’équipement électrique, les batteries sont le maillon faible. Au fil des mois, leur capacité maximale diminue. Après trois ans, mon phare ne m’éclaire plus que pour une faction de son autonomie initiale. J’en ai déduit que les batteries devaient être remplaçables simplement, un peu comme des piles.
Simplicité
Une powerbank, un phare avec batterie, une frontale avec batterie, un GPS avec batterie, un téléphone avec batterie, un feu arrière avec batterie… ça fait beaucoup de batteries. Je me dis que si je pouvais réduire leur nombre, ce serait du poids en moins, de la pollution en moins, des coûts en moins.
Chargeur
Je cherche encore le produit miracle : environ 50 g, 40W, deux ports USB-C ou, à la limite, un USB-C et un USB-A. En attendant de trouver mieux, j’utilise un 20W. Anker propose un 40W, dual USB-C, mais pour 93 g.
Powerbank
Indispensable en bikepackingpour le GPS, le téléphone, la frontale, le feu arrière…, je choisis celle qui offre le plus de puissance pour le moins de poids, une Nitecore NB 10000 (voir comparatif des powerbanks). Pour mon style de bikepacking, elle me suffit. En général, je ne roule pas des heures toutes les nuits. Je peux tenir trois journées sans rencontrer de prise secteur.
La frontale
Je roule avec la Stoot Kiska 2. Elle est super légère : 26 g pour le corps lumineux, 45 g pour l’accumulateur lithium-ion 3,7 v 3400 mAh, 6 g pour le support casque et 14 g pour le chargeur. À puissance maximale, elle diffuse 1 000 lumens durant deux heures. Il suffit d’emporter des accus supplémentaires pour augmenter l’autonomie, format 18650 (65 mm de long pour 18 mm de diamètre, mais disposant d’une extrémité non standard). GoLum propose une frontale avec accu 18650 standard, franchement plus lourde et plus chère. J’en reste pour l’instant à la Stoot. Elle convient dans la plupart des situations, mais dans les singles techniques je la trouve un peu juste et j’ai souvent besoin d’un peu plus de puissance, un phare de 1 000 lumens, par exemple.
Nitecore propose une frontale à 2700 lumens (139 g pour le corps). Un accu 21700 l’alimente. Fenix en commercialise un de 5 000 mAh directement rechargeable en USB-C (72,5 g). Soir un poids total de 240 g environ avec le support, beaucoup plus que les 77 g de la Stoot. Ça commence à trop peser sur le casque. J’écarte cette option.
Si j’étais Stoot, la Kiska 3 accepterait les accumulateurs 21700 avec port USB-C intégré. Moins un produit utilise de pièces sur mesure, mieux c’est. Nous n’aurions plus besoin d’un chargeur spécifique.
Le phare
Les accus de mon Nitecore BR35 étant soudés, je n’ai pas encore osé les remplacer de peur de bousiller le phare. L’idéal serait donc un phare avec accus amovibles. Par exemple la Fenix BC21R V2.0, découverte grâce à Bikepacking.com : 1 000 lumens durant 3 heures (68 g pour la lampe, 25 g environ pour le support, 50 g pour l’accumulateur 18650 de 3500 mAh). Un accu 21700 permet de passer à quatre heures d’autonomie. Seul petit problème : Fenix ne commercialise plus BC21R depuis presque deux ans et ne propose pas de modèle équivalent.
Autre solution : utiliser un phare dépourvu de batterie interne, par exemple un Klamp EXR1100, capable de fonctionner sur powerbank. J’ai bricolé le mien pour qu’il se branche directement sur powerbank en USB-A (104 g, quand Klamp annonce 85 g, auxquels faut ajouter un support guidon de 34 g). Mon bricolage s’est résumé à souder sur la sortie de la lampe le câble adaptateur powerbank vendu par Klamp (sinon cette rallonge est trop lourde, trop longue, trop encombrante…).
C’est 100 g de gagnés par rapport à la Nitecore, mais à condition d’emporter une powerbank pour d’autres usages, sinon mieux vaut un phare type Nitecore, bien plus puissant, avec beaucoup plus de modes, une estimation de la charge restante. En prime, ce phare n’a pas de fil à la patte.
Si j’étais Klamp, je proposerais un phare qui s’inspirerait de l’ancienne Fenix BC21R et qui accepterait un ou deux accus 21700 interchangeables. Elle servirait ainsi en même temps de powerbank (Ravenem propose des phares/powerbanks mais pas à base d’accus standards). Au minimum, je réduirai le poids de l’EXR1100. Aujourd’hui, à puissance quasi égale, son poids nue est largement supérieur à une Kiska 2 avec son accumulateur.
Câbles
Je ne détaille pas, parce que j’ai testé des dizaines de configurations, allant jusqu’à chercher les câbles de la bonne longueur. Quand est-ce que tous les appareils seront en USB-C ? C’est encore la merde entre iPhone (lightning), Garmin (micro-USB), powerbank (USB-C, USB-A)… Du coup, faut transporter trois ou quatre câbles, ou des câbles avec embouts gigognes (mais problème, ils se déboîtent souvent avec les vibrations quand on roule).
Ce tableau résume l’évolution de ma configuration électrique. Ma configuration rêvée ne serait guère plus légère que ma configuration actuelle, mais elle serait plus modulable, plus durable, plus ergonomique.
PS : Peut-être que je suis passé à côté des produits miracles qui me permettraient de répondre à mon cahier des charges (simplifier ma configuration, réduire le poids, accroître l’ergonomie…).