Depuis 2019, je rêve une trace VTT autour du département de l’Hérault, puis je la roule, puis la rêve à nouveau pour mieux la rouler encore une fois, avec chaque année de plus en plus d’amis. C’est devenu une tradition, nous nous élançons pour le premier week-end d’avril afin de profiter au plus vite de l’heure d’été.
Jacques Malavieille, mon compère vététiste et géologue, m’a fait comprendre ce que j’avais toujours ressenti intuitivement : l’Hérault est extraordinaire de diversité parce que la géologie du département est l’une des plus extraordinaires au monde (et Jacques ne cesse de nous l’expliquer lui qui a étudié la tectonique des plaques aux quatre coins de la planète).
L’évidence s’est imposée à moi en parcourant une carte géologique sur Google Earth. Des régions comme l’île de France ou l’Aquitaine montrent des étendues monochromes tandis que d’autres explosent de couleurs, chacune désignant un terrain d’histoire et de nature différente, et donc avec une faune et une flore différente, autant d’éléments qui garantissent une grande diversité de paysages pour qui les parcours par les chemins et les sentiers à vélo.
La Bretagne, le Massif central, les Pyrénées attirent l’œil par leur cacophonie de couleurs, quant à l’Hérault il a la particularité d’offrir dans une territoire relativement étroit presque tous les terrains présents ailleurs, ainsi que certains qu’on ne retrouve nulle part, comme le plateau du Caroux. Quand je positionne les traces du 727 et du i727 au-dessus de la carte géologique, on entrevoit tous les terrains traversés, toutes les époques de la Terre qui successivement nous réjouissent les yeux. C’est assez vertigineux.